Camille LEPEIGNEUX - VAN BOX SOM
(A/L 2013)
Je rentre en deuxième année d'école et en master 2 de lettres classiques. Arriver à Ulm l'an dernier a
été, pour moi, l'occasion du saut de la foi : originaire de Lyon, fiancée là-bas, première et seule
admise à l'ENS de ma prépa, je suis arrivée à Paris sans connaître personne, ayant tout
quitté, famille, amis, fiancé. On m'a souvent demandé pourquoi j'avais fait cela. Ma réponse : je me
sentais appelée à partir. J'avais comme quelque chose à faire dans cette nouvelle vie, bien différente de
tout ce que j'avais connu jusque-là.
Mais pour cela, je devais lâcher prise et accepter d'entrer dans l'inconnu avec pour seul repère, celui
de ma foi. J'ai passé un an à lutter contre moi-même pour garder cette espérance que je n'étais pas
là pour rien. Cette première année à l'ENS n'a rien eu de facile : j'ai beaucoup oscillé entre
des moments de grand désespoir et de joie immense. Mais les périodes difficiles de la vie où le doute nous guette
en permanence sont aussi celles où nous pouvons grandir, en choisissant de poursuivre notre route tant bien que mal. Je suis
aujourd'hui très heureuse d'être princesse tala pour témoigner des merveilles que l'on peut découvrir
à l'ENS, à l'aumônerie ou au détour d'un couloir, même lorsqu'on est hésitant et peu sûr
de soi. C'est lorsqu'on décide de croire en la Providence et d'avoir confiance que l'on peut trouver sa vocation. La mienne sera
d'être mariée dans quatre mois. Puissiez-vous trouver la vôtre !
Anne-Claire LOZIER
(A/L 2011)
Née en 1992 à Lille, je quitte ma ville natale après la Terminale pour deux années de prépa à
Louis-le-Grand. A l'Ecole, j'opte pour la philosophie et me voici, après une année de césure, en passe d'entamer
ma troisième année et un M2. Ayant eu la grâce de grandir dans une famille catholique et fervente, j'ai pu
développer et nourrir cette foi reçue à travers des engagements longs (une belle dizaine d'années de scoutisme,
notamment, de louvette à cheftaine ; aumôneries ; le parcours Even) et des évènements plus ponctuels (JMJ,
sessions ou pèlerinages d'été).
Généralement d'humeur enthousiaste, après une année de césure bien remplie (un semestre à
l'Ecole biblique de Jérusalem, un semestre avec l'association Le Rocher, dans la cité de Beaucaire à Toulon), je
reviens avec joie servir l'aumônerie et les talas, lieu privilégié de prière, de vie fraternelle et de
témoignage du Christ ressuscité au sein de l'ENS Ulm.
Jean-Benoît POULLE
(A/L 2013)
Issu d'une famille catholique pratiquante, c'est à travers diverses expériences comme le scoutisme, des
évènements tels que les JMJ de Madrid, ainsi que par la fréquentation d'une liturgie profonde et belle, que j'ai
progressivement pris conscience de la vérité essentielle contenue dans la foi que m'avait inculquée le
catéchisme de mon enfance.
Pourtant, lors de mon entrée en hypokhâgne, j'avais clairement donné la priorité à mes études
sur l'engagement ecclésial. De plus, j'étais assez réticent à cette idée fréquente qu'un bon
chrétien, et encore plus un jeune, ne saurait vivre sa foi en dehors d'un groupe constitué. Mais je me disais que si
j'intégrais, j'irais quand même voir du côté des talas. C'est ce qui s'est finalement produit. Et là, j'ai
été littéralement bluffé par la richesse et la variété des activités proposées,
par le dynamisme et le dévouement des princes comme de l'aumônier, par les qualités formatrices des
conférences du jeudi.
Aussi lorsqu'on m'a proposé - le jour de l'Annonciation !- de prendre la relève pour l'année suivante, j'ai
pensé que, même si l'équipe précédente avait placé la barre très haut, je me devais de
transmettre ne serait-ce qu'une partie de ce que j'avais reçu. Me voici donc pour cette année à votre service,
avec mes co-prince(sse)s et le Père Urfels, tout en essayant de mener à bien mon master d'histoire moderne (mission
difficile, mais avec la grâce de Dieu...)
Je souhaite que cette année soit pour vous féconde en joies et en rencontres, autant et plus qu'elle l'a
été pour moi.
Nicolas FORIEN
(MP 2013)
  
Issu d'une petite famille aux racines mi-catho, mi-athées, j'ai grandi dans une petite maison de proche banlieue, aux murs
tapissés de photos de montagne, à peu près à l'isobarycentre (je veux dire : au milieu) des banlieues
chics, des HLM, de la verdure et de Paris.
Je passe sur mon parcours scolaire, peu original : prépa MP à Paris et, en tant que conscrit : un soi-disant
parcours maths-bio (traduction : une licence de maths avec une semaine de bio dans les calanques offertes dans le package). Au
premier semestre j'ai voracement commencé à peu près trois fois trop de cours différents, pour finalement
ne garder que le transat et quelques autres sports comme activités principales, et rebelote au deuxième semestre.
C'est pendant cette naturelle décompression post-prépa que j'ai peu à peu découvert l'aumônerie et
ses mille et une activités. Et me voici arrivé là, moi dont la foi est encore pétrie de doutes, et qui il y
a un an n'avait encore jamais assisté à des laudes, cette bizarre habitude matinale des talas et talos, mais qui n'est
finalement pas plus absurde que de se dire bonjour pour commencer une journée.
Vous l'aurez compris, je suis la caution scientifique du groupe, et j'assume parfaitement mon inculture en citant pour toute
référence littéraire la Plakette alpha 2014 : « l'ENS est aussi faite de rencontres,
éphémères comme durables, mais toujours aussi enrichissantes ». Et c'est à mon avis
particulièrement le cas à l'aumônerie, qui n'est ni tout-à-fait un club, ni un groupe fermé de vieux
amis, et encore moins une secte, mais plutôt l'une des très nombreuses chances qu'offre l'ENS et qu'il ne tient
qu'à vous de saisir.
Bref, futurs talas, talos, ou simples curieux, bienvenue !
Roman ROUSSET
(A/L 2012)
« Prince par intérim », peut-être une première de l'aumônerie : au second
semestre, nos frères scientifiques ont un tropisme très prononcé pour les contrées
étrangères. Etudiant en philosophie, en deuxième année de master à Paris IV (avec Anne-Claire), je
suis passé par Sciences Po, puis par une classe prépa (BL). Après une année à Ulm, je pars à
Munich pour un an et me voilà de retour : je cherche toujours ma voie.
Issu d'une famille non croyante (mais tolérante !) et fort de l'exemple de nos voisins (la mère deviendra ma future
marraine) je demande à aller au catéchisme à l'âge de 8 ans. Et ma vie chrétienne débute :
Baptême et première communion, engagement au sein de l'aumônerie des collèges et lycées publics
d'Issy-les-Moulineaux, service de la messe le dimanche, pèlerinages, j'essaie de vivre intensément ma foi.
Mais la difficulté de vouloir réunir et réconcilier l'idéal chrétien universel qui me fait vivre et
mon monde naturel « païen » (mes parents, ma sœur et mon frère, mes amis) a toujours
été et reste encore aujourd'hui une souffrance : Pourquoi crois-je et pas eux ? Comment leur annoncer la bonne
nouvelle ? Ceux que j'aime ne peuvent-ils pas mener une vie bonne sans croire ? Mais une vie sans Dieu peut-elle être
parfaitement accomplie ? Si le monde des talas ne m'est pas familier, c'est en église, dans la prière commune, que
je trouve la force pour aimer et véritablement être moi auprès de mes proches. Cette vie de communauté,
intense chez les talas, n'est pas une fermeture, l'expression d'un certain entre soi. Au contraire c'est par elle que nous pouvons
être envoyés pour témoigner du Christ dans nos familles, dans notre école, aux
« marges » de nos mondes. Alors je n'ai pas hésité longtemps pour venir aider nos princes et
princesses au second semestre.
Les anciens princes et princesses tala
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