1 : Proslogion. Anselme passe d'une définition de Dieu comme " quelque chose dont on ne peut rien concevoir de plus grand " (aliquid quo nihil majus cogitari possit), à celui qui est " plus grand que l'on ne peut concevoir " (quiddam majus quod cogitari possit). Cette pensée des attributs de Dieu rejoint la théologie négative : Dieu est toujours au-delà de ce que l'homme en peut concevoir ; sa miséricorde est sa justice, et sa justice est sa miséricorde. Seule l'espérance peut envisager cette réalité.


2 : Je me propose d'étudier ici les positions de Balthasar dans ses deux derniers ouvrages, Espérer pour tous, Paris, Desclée de Brouwer, 1987, et L'enfer. Une question, Paris, Desclée de Brouwer, 1988.


3 : Encore qu'il faille mentionner les paraboles où est affirmée expressément la volonté de Dieu de sauver tous les hommes, et qui sont le fait du Jésus pré-pascal.


4 : L'enfer. Une question, p. 32.


5 : Origène, il faut le noter, n'a pas soutenu l'apocatastase, mais l'utilise comme une hypothèse de travail. C'est un peu plus tard que cette doctrine se répand chez les pères les plus illustres, Clément d'Alexandrie, Grégoie de Nysse, Grégoire de Nazianze, Maxime le Confesseur. D'autre part, Balthasar remarque que l'enfer ne constitue le coeur de la pensée d'aucun des deux théologiens qu'il cite. Il préfère voir en Origine le fondateur d'une méthode exégétique et en Augustin le théoricien de l'amour de Dieu. Cf. Espérer pour tous, p. 55.


6 : En particulier La Nuit obscure, II, 8.


7 : Il y a là une référence au problème épineux de la théologie du Samedi Saint. Pour un aperçu complet de la position de Balthasar, il faut renvoyer à La Dramatique divine, IV, Namur, Culture et Vérité, 1993, et Pâques, le Mystère ,Paris, Ed. du Cerf, 1981. Voir l'article de Christophe Bourgeois dans ce numéro, et M. Dantes, " Adrienne von Speyr, une mystique au service de la théologie ? ", in " Révélation et révélations ", Résurrection, octobre-novembre 1996, p. 87-102.


8 : Cité dans L'enfer. Une question, p. 66-67.