1 : à nos pauvres intelligences et imaginations, qui n'ont par bonheur encore jamais fait cette expérience ; il est possible, cependant, hors éventuelles visions mystiques, de la penser et d'en discuter abstraitement.


2 : Je ne cite pas uniquement saint Augustin parce que c'est le seul auteur que je connaisse ; mais c'est que la Cité de Dieu est un des livres de référence du Moyen-Âge !


3 : Notons ici une exagération qui sent si fort l'hérésie manichéenne qu'elle ferait frémir saint Augustin lui-même !


4 : Peut-être Agrippa d'Aubigné entend-il par là que le corps participe à la douleur éternelle de l'âme, d'une manière qui se rapprocherait des manifestations psychosomatiques de notre psychologie de bazar.


5 : Il récidive !


6 : C'est à dire qu'ils profiteront de leur plénitude physique, de l'incorruptibilité d'un corps qui ne souffrira plus aucun manque ou besoin, pour chanter sans perdre haleine "Alléluia" et "Amen" à la louange du Seigneur. Cela dit, n'ayez pas peur de vous ennuyer à poursuivre cette activité pour les siècles des siècles : la Vérité nous embrasera d'un tel amour pour Elle que notre coeur sera éternellement porté à lancer cette ovation. Le Paradis, c'est bien ! (Ceci était un message publicitaire.)


7 : Saint Jean n'emploie pas le mot "vie" aux versets 28 et 29 du chapitre 5, où il parle de résurrection physique, car il réserve ce terme à l'entrée dans la vie divine.


8 : De même, dans leur insatiable satiété, les saints seront perpétuellement satisfaits et en redemanderont toujours, tandis que les damnés, perpétuellement privés de vie et de bonheur, en auront toujours assez de leur faim.


9 : Cela prouve la dureté du coeur humain, qui a plus de mal à s'émouvoir du tourment spirituel (incommensurablement plus mordant, pourtant, que les tortures physiques) parce que ce tourment n'est pas accessible à l'imagination. Cela prouve aussi l'utilité de l'horrible théorie exposée ici, pour amener chacun à prendre vaguement conscience de ce que peut être l'enfer : si les tortures du corps ne sont qu'une vétille à peine digne d'être mentionnée, au regard de la peine des âmes et de leur solitude, si elles n'en sont que l'image affadie, "O quels seront les corps dont les ombres sont telles ! " (Tragiques, VII, 323)


10 : qui aime les notes.


11 : qui mets des notes pour le plaisir.


12 : Agrippa d'Aubigné lui emboîte le pas en réservant ce sort à tous les catholiques au moins.


13 :