In vino alacritas

Béatrice Joyeux


inspirée par Saint Saturnin,
le 29 novembre 1996.


Les trois religions monothéistes donnent au vin une place d'honneur. L'Ancien Testament propose le vin la première fois à Noé pour se remettre des émotions du déluge; le Christ transforme l'eau en un vin délicieux et nous laisse le vin nouveau; et six siècles plus tard le Prophète voit des fleuves de vin au Paradis d'Allah : «Il s'y trouvera des ruisseaux d'un lait au goût inaltérable, des ruisseaux de vin, volupté pour les buveurs, des ruisseaux de miel clarifié ...» (Coran Sourate 47, verset 16). Le vin coule au Ciel et sur la terre; dans la Loi, les psaumes (80/9) et les Prophètes (Is. 5), la vigne symbolise le peuple d'Israël, choisi, planté, soigné, choyé par Dieu; et le Seigneur, maïtre de la vigne, se réjouit quand le vin est abondant (Mt. 21-37 et Jn. 15/1).


De l'allégresse à l'ivresse
«Avec le vin ne joue pas au brave, car il en a perdu beaucoup. La fournaise éprouve la trempe de l'acier, ainsi le vin : les coeurs, dans l'émulation de l'orgueil.-Le vin est vie pour l'homme s'il en boit avec modération. Il a été créé dès l'origine pour notre joie. Qu'est-ce que la vie sans lui? Pris en son temps et à suffisance, il est gaieté et allégresse. Consommé avec excès, le voici amertume, défi, provocation; il accroît pour sa perte la fureur du stupide, diminue sa force et lui vaut des coups. -Au cours d'un banquet arrosé de vin, ne reprends pas ton prochain, ne le regarde pas de haut s'il est gai, ne l'injurie ni ne l'importune de revendications.» (Si.31/25-31).
L'histoire du peuple juif pourrait se lire en suivant les buveurs de l'Ancien testament. Les verres de vin y reflètent les tentations des Israëlites, leurs incertitudes, manques de modération, leurs envies, leurs faiblesses; mais aussi leur force, leurs richesses, leur sociabilité heureuse. Le vin y a goût d'humanité.
Les vendanges abondantes manifestent d'abord des dons du Créateur; le bon vin est une bénédiction de Yahvé pour l'homme de bonne volonté : «Pour avoir écouté ses coutumes, les avoir gardées et mises en pratique, Yahvé ton Dieu gardera l'alliance et l'amour qu'il a jurés à tes pères. Il t'aimera, te bénira, te multipliera; Il bénira le fruit de ton sein et le fruit de ton sol, ton blé, ton vin nouveau, ton huile...» (Dt. 7/3). Celui qui peut offrir du vin aux autres est un homme que le Seigneur comble de ses grâces.

Le bon vin témoigne du luxe, du privilège des rois tel Nabuchodonosor qui en offre aux enfants israëlites «de race royale ou de grande famille» : «Le roi leur assignait une portion journalière des mets du roi et du vin de sa table.» (Dn.1/5). À ce titre le vin fait partie des offrandes des lévites : «de la fleur de farine, du vin, de l'huile, de l'encens et des parfums.» (1 Ch. 9/19). Car rien n'est trop précieux pour le Seigneur. Ce que Dieu lui a offert de meilleur, de plus beau, l'homme reconnaissant le réserve pour le temple. Dans un domaine plus profane, le vin marque l'affirmation de la civilisation. Au sortir de l'Arche, «Noé le cultivateur commença de planter la vigne. Ayant bu du vin, il fut énivré...» ; ce premier geste dévoile le soulagement du navigateur fatigué, enfin arrivé à destination. L'homme n'est plus désormais un nomade fuyant les catastrophes naturelles ; Dieu a promis que le déluge n'aura plus lieu. La culture de la vigne accompagne les nouveaux débuts de l'humanité : sédentarisation du cultivateur, jouissance du superflu quand chacun mange à sa faim, l'homme en ayant même suffisamment pour en offrir à son Dieu. Dès lors l'homme installé peut vivre les joies de l'amitié, des festins toujours plus raffinés où les vins doux et sirupeux agrémentent les mets les plus délicats. Mais le luxe -comme toute richesse- peut faciliter l'inculture, la débauche, l'oubli de l'autre et même l'oubli de soi. La plupart des proverbes qui parlent de l'alcool mettent en garde contre la joie facile et l'ivresse des buveurs invétérés : «Ne regarde pas le vin, comme il est vermeil! comme il brille dans la coupe! comme il coule tout droit! Il finit par mordre comme un serpent, par piquer comme une vipère. Tes yeux verront d'étranges choses, ton coeur s'exprimera de travers. Tu seras comme un homme couché en haute mer, ou couché à la pointe d'un mât. ''On m'a battu, je n'ai point de mal! on m'a rossé, je n'ai rien senti! Quand m'éveillerai-je? ... J'en demanderai encore!"» (Pr.23/31). Boisson tentatrice, charmeuse, envoûtante comme le serpent de la Genèse... Elle fait perdre les sens, oublier toute décence, égare dans une joie délirante. L'homme ivre ne sait plus ce qu'il est ni ce qu'il veut, il suit aveuglément son instinct qui lui dit : ''encore !". C'est pourquoi la Sagesse conseille aux rois de ne pas boire de vin, «de crainte qu'en buvant ils n'oublient ce qui est décrété et qu'ils ne faussent la cause de tous les pauvres.» (Pr. 31/5). L'excès dans la boisson éloigne alors non seulement de la raison, mais aussi de la joie que le vin était censé procurer : les méchants « mangent un pain de méchanceté et boivent le vin des violents.» (Pr.4/17). Une joie qui fait perdre la lucidité crée les conditions de sa propre déchéance. Au vin de l'ivresse et de la luxure, au ''vin de la prostitution" de Babylone, sÕoppose alors le vin de la colère de Dieu : "Dieu n'oublie pas cette grande Babylone. Il lui fait boire la coupe du vin de sa colère ardente." (Ap. 16/19) . Le buveur aliène sa liberté, perd la joie de vivre et s'enfonce dans ses problèmes. Pour l'hypersensible affectif qu'est l'ivrogne, les Alcooliques Anonymes proposent aujourd'hui des solutions adaptées avec de grandes doses d'humilité et de volonté...

Le vin de l'intelligence est donc celui de l'homme modéré. La Bible loue l'usage circonspect du vin, dont Jésus donne lui même l'exemple : «Jean vient en effet qui ne mange ni ne boit, et l'on dit : ''il a perdu la tête". Le Fils de l'homme vient. Il mange, boit et l'on dit : ''Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs", mais la sagesse de Dieu se révèle juste par ses oeuvres.» (Mt.11/19). Se priver de vin est réservé aux ascètes, à ceux pour qui la vie austère au désert est l'idéal de recherche de Dieu. L'homme de bonne compagnie ne refuse pas le vin; mais la raison, pour ne pas se perdre, doit rester vigilante.
C'est alors seulement que le vin peut nous offrir toutes ses qualités. Dans les proverbes la boisson prend ainsi un second visage. C'est le vin de la table du père de famille, élément essentiel à toute sociabilité ouverte. La Sagesse, telle une bonne maîtresse de maison, a «abattu ses bêtes, préparé son vin, elle a dressé sa table... À l'homme insensé elle dit: ''venez, mangez de mon pain, buvez du vin que j'ai préparé! Quittez la niaiserie où vous vivez, marchez droit dans la voie de l'intelligence."» (Pr.9,2-6). La vertu qui sait prendre le meilleur parmi ce dont elle dispose, sans devenir esclave de l'objet-en l'occurence la boisson. C'est la recherche de la joie qui invite à déguster. Qui sert du vin invite à partager son bonheur.
Le vin reste donc un moyen au service de la joie; bien utile pour dérider celui qui a le cafard, et la Sagesse nous encourage à dire au déprimé: viens boire un/au pot! «Procure des boissons fortes à celui qui va mourir, du vin à celui qui est rempli d'amertume : qu'il boive, qu'il oublie sa misère, qu'il ne se souvienne plus de son malheur!» .
Le vin favorise et augmente donc l'union des coeurs, l'amitié. Jésus approuve cette joie proclamée à Cana. Soulignons que l'Évangile de Jean est ponctué par les repas1 ,et peut on concevoir un repas sans vin, surtout en Terre promise? Le vin n'est que l'élément d'un décor, d'un festin; mais un petit verre fait toujours la différence.

Une nouvelle béatitude : heureux celui qui boit un verre de vin à chaque repas... Les amateurs de bon vin en ont certainement l'intuition, si un verre procure joie au palais et au coeur, c'est qu'il doit receler quelques trésors cachés, nés de l'excellente alliance d'un sol fertile, d'un bon cépage, d'une vendange de qualité... Ici le scientifique nous est très utile, pour cerner de plus près cette boisson spécifiquement humaine (... car l'animal est toxicophobe, i.e. cesse de s'abreuver d'alcool bien avant le seuil toxique). Considéré comme aliment et nutriment, le vin se révèle un auxiliaire pour notre santé.


C'est d'abord un tonique. Dans des limites d'absorption raisonnable, l'augmentation du tonus musculaire est fonction de l'action directe du vin sur le système nerveux. Au sein de la zone psychique le vin développe également ses propriétés euphorisantes. Rouge, feu, sang, grenat, rose violet, jaune pâle, jaune vert ou ambré... l'odorat est sollicité par les odeurs complexes qui se dégagent du verre par l'évaporation des éthers volatils, odeurs de fruits, de fleurs de musc, de garrigues selon l'origine. Puis l'excitation physiologique des papilles gustatives de la langue, du palais et de l'intérieur des joues permet de reconnaïtre les différentes saveurs du cru... Réponses gustatives, réflexes, se transmettent aux centres cérébraux ; il en résulte un état d'euphorie intelligente, d'équilibre du tonus psychique qui affine le jugement et rend l'âme joyeuse. Ainsi chez les sujets en proie aux névroses d'angoisse, l'absorption de petites quantités d'un vin bien choisi apaise les inquiétudes. Mieux vaut un verre de vin au milieu de chaque repas que des tranquillisants qui déséquilibrent le fonctionnement écologique de notre corps.
Le vin est aussi un eupeptique. Il facilite l'assimilation des protéines en augmentant la production de liquide gastrique. C'est pour cela qu'il est préférable de le consommer au milieu du repas. Pris avant de manger il ''fait tourner la tête".
Il est aussi régulateur du transit intestinal, avec le calcium et le magnésium présents à petites doses. Le tanin des vins rouges accentue les contractions des fibres lisses de la muqueuse intestinale; aussi les alcooliques sont-il rarement constipés. Le bon Richelieu, qui souffrait d'une ''langueur d'intestin", en guérit en buvant régulièrement du vin de Médoc, dénommé la ''tisane de Richelieu"...
Le vin est un diurétique, il favorise l'élimination des produits toxiques. C'est encore un bactéricide, un des meilleurs traitements des petites infections urinaires, un excellent traitement d'urgence. Le bon Samaritain le savait bien : «Il s'approcha, banda ses plaies, y versant de l'huile et du vin» (Luc, 10/34). Les vins plus anciens ont une action antiseptique plus marquée.
Le vin est enfin un anti-allergique. Ses procyanidines (facteurs vitaminiques P) jouent un rôle de contrôle sur la perméabilité des artères. Il s'oppose ainsi à tout excès de formation d'histamine, un des éléments responsables des phénomènes allergiques. Ajoutons que le vin prévient l'allergie aux autres, car il ne se boit bien qu'en compagnie...

C'est donc avec raison que Paul écrit à Timothée (1ère épïtre, 5/23) : «Cesse de ne boire que de l'eau. Prends un peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquents malaises» . Si le vin n'est pas un nutriment indispensable à la vie comme lipides, glucides, protides, et représente donc un aliment de luxe, il reste bénéfique quand il est consommé avec goût et modération. Assimiler vin et alcool est d'ailleurs une erreur. Le vin a deux sortes de constituants anti-alcool : ceux qui participent à la métabolisation de l'alcool (thiamine : vit.B1) et les autres vitamines du groupe B; d'autre part ceux qui modulent les effets de l'alcool. La métabolisation de l'alcool (son utilisation par l'organisme) est ainsi plus rapide avec le vin qu'avec l'alcool. Le vin contient de surcroït de nombreuses (250) substances. Nous retiendrons son apport en acides aminés essentiels, à des taux très proches de ceux observés dans le sang humain (cf. tableau). Symbole de vie est l'azote, symbole de vie humaine est l'acide aminé essentiel (spécificité de l'homme, base de ses protéines). «Dieu n'a pas trouvé de plus auguste matière pour la transformer en son sang» , écrivait Huysmans dans L'Oblat.



VIN rouge à 12o SANG humain
Thréonine 16,4 9-36
Valine 21,7 19-42
Méthionine 6,2 2-10
Tryptophane 14,6 4-30
Phénylalanine 25,5 7-40
Isolencine 12,4 7-42
Lencine 32,2 10-52
Lysine 51,7 14-58


Acides aminés essentiels (mg/l)


Du sang de la terre au sang de l'Homme... Le christianisme confère au vin une dimension très différente de celle, sociale ou médicale, qu'il prenait dans l'Ancien Testament. Par le sacrifice du Christ, ce qui n'était que le «fruit de la vigne et du travail des hommes» devient le sang du Juste offert pour libérer l'humanité. Le Vin consacré garde l'apparence du vin, mais tout en ne représentant que son sang il renferme le Messie tout entier2 . Le vin trouve une signification entièrement nouvelle, devenu Vin nouveau de la Vie éternelle.

Le vin fait partie du sacrifice de la Nouvelle Alliance institué par le Christ. Il remplace le sang des boucs : la coutume juive voulait que le grand prêtre, une fois par an, asperge de sang de taureaux le peuple assemblé devant le temple, en rite d'expiation pour les impuretés d'Israël (Lévitique, 16). «Le Christ, lui, survenu comme grand prêtre des biens à venir, traversant la tente plus grande et plus parfaite qui n'est pas faite de main d'homme, c'est-à-dire qui n'est pas de cette création, entra une fois pour toutes dans le sanctuaire, non pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, nous ayant acquis une rédemption éternelle.» (Hébreux, 9/11-12). Ce sacrifice gagne ainsi une portée éternelle en tant que sacrifice perpétuel. Le catéchisme du Concile de Trente souligne de même que l'Eucharistie a été instituée par Jésus Christ pour deux causes : être l'aliment céleste de notre corps; pour que l'Église enfin possède un sacrifice perpétuel. Le Christ, s'étant fait une fois notre victime, se fait notre aliment chaque fois que nous le voulons, chaque jour nous pouvons nous incorporer à Lui. La première cause que mentionne le Concile nous invite alors à souligner une spécifité du vin dans l'Eucharistie. Le sang du Christ réalise dans notre âme ce que l'aliment-vin réalise en notre corps : croissance, force, joie.
L'aliment fait grandir notre corps; de même que le pain de vie fait grandir notre âme, le sang du Christ est un don qui fortifie notre spiritualité.
Après un long jeûne un bon repas fortifie; les montagnards éreintés apprécient particulièrement le vin chaud... Ainsi la communion peut pour certains alléger le fardeau de leurs épreuves . Le discours du Pain de Vie souligne les dons de vie et de force que nous recevons dans l'Eucharistie: «Je suis le pain de vie, qui vient à moi n'aura plus jamais faim; qui croit en moi n'aura plus jamais soif (...) si vous ne mangez pas la chair du fils de l'homme et ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous. Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang vraiment une boisson. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui.» (Jn.6/ 34 ; 6/ 52-56).
Enfin le vin réjouit notre corps. Il est bon de souligner la dimension du plaisir dans la communion au Sang du Christ . Et si la joie spirituelle se fait peut-être rare, le Christ nous a fait la grâce de pouvoir apprécier, par notre corps, la communion qu'il nous propose. Cette joie des sens se veut l'avant-goût d'une allégresse plus grande encore. Ainsi est-il dit à la fin de la messe du Saint Sacrement : «Nous vous prions Seigneur de nous remplir de la jouissance éternelle de votre divinité que la perception temporelle de votre Corps et votre précieux Sang nous fait goûter d'avance, vous qui régnez...» Le Christ a choisi le vin avec le pain, lors de l'institution de l'Eucharistie, afin de faire comprendre que l'effusion de son sang sera source de joie. La coupe qu'il présente préfigure le bonheur qu'il fera partager aux siens dans le royaume de Dieu (Lc.22/18 et 20 : «Cette coupe est la nouvelle alliance conclue avec mon sang qui va être versé pour vous.»)
En même temps que le Sang se laisse incorporer par nous comme aliment, et par les effets qu'il produit en tant que tel (croissance, force, joie), le Vin consacré nous assimile à Lui. Il nous intègre alors dans la Pâque du Seigneur. C'est le vin de la joie de Cana , qui déjà manifeste la profusion des dons de Dieu par son Fils : non seulement Jésus transforme l'eau en vin, mais encore il le fait pour 5 à 6 hl, et d'une boisson exquise : «Toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant!» (Jn.2/10). C'est aussi le vin de la Cène. Le sacrifice du Christ est sur-don, qui se révèle dans le seul choix du vin et du pain : le pain est l'aliment nécessaire pour poursuivre la route, le vin exprime la surabondance ; on ne peut refuser du pain à un pauvre qui le demande, alors qu'on soupçonne celui qui demande du vin ; Dieu au contraire nous donne plus que le nécessaire. Dès lors le vin prend toute sa place dans l'allégresse de Pâques. Le sang du Crucifié devient un vin de vie et de joie. Le choix du vin nous invite à prendre conscience que la joie est une dimension essentielle du rayonnement du chrétien.
Dès lors ne peut-il pas y avoir une bonne ivresse dans le vin? Cela dépendra de la qualité spirituelle du vin, dirions-nous. Celui qui s'est laissé assimiler par le Christ peut entrer dans la joie de son maître. Une allégresse que beaucoup prennent pour de la folie, qui est pourtant sagesse et vérité dans le Christ : remémorons-nous la joie des apôtres annonçant la Bonne Nouvelle après la Pentecôte : «Au bruit qui se fit, la foule s'assembla et fut toute bouleversée, car chacun entendait parler sa propre langue... Tous étaient stupéfaits et se disaient, interdits, l'un à l'autre :Que peut bien être cela? Ó D'autres encore disaient en se moquant : ''Ils sont pleins de vin doux!"...» Les moqueurs voient peut-être plus de choses qu'ils ne pensent; car les apôtres sont pleins du Vin de la Vie éternelle. Le vin de la Vérité, la boisson de la vraie joie : l'on peut dès lors relire le fameux proverbe In vino veritas, et le compléter... In vino alacritas.



B.J.


Article paru dans Sénevé


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