Plus on va, plus on sait qu'excepté ce que Dieu nous donne, nous n'avons rien à nous qui puisse être proportionné à l'amour que nous voulons donner, un amour premier, un amour plus grand. C'est peut-être ce qui nous fait découvrir la souffrance comme non seulement la livrée de ceux qui aiment, mais aussi comme leur langage, la souffrance dont on souffre mais qu'on offre : en vous offrant ce que je perds, Seigneur, je vous dis que je vous aime davantage, parce que vous êtes davantage tout ce que j'aime.
Madeleine DELBRÊL
Lettres, 1956.
Article paru dans Sénevé
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