Armé de lumière
Comme un soleil fulgurant
S'élance le Dieu
Toute ténèbre s'efface
La nuit brûlait d'aube
Le silence abritait l'O
Le grand étonnement
L'O d'émerveillement vaste
O clef de l'alliance
O grand arbre de l'éveil
A la porte ouverte
O sur le sommeil du monde
O Maître à la conque
Envoyé par le Puissant
Vent soufflé dedans
Et toi aussi, Puissant, Gloire
Louange en réponse
Au son de l'appel, dressés
Par l'amour, le Vent,
O attentifs à la conque.
Comme l'Époux sort de sa tente
Le lion foudroie la nuit
De sa crinière annulant les étoiles.
Les griffes rougissent la terre,
D'un sang-lumière allumant tout,
Rugissement gonflant toutes les voiles.
Et d'un regard qui fend la pierre,
Avivant l'âme du sommeil,
Il lève l'homme en l'attirant à lui.
Debout l'Époux sort de la tente
Écorche au creux ton coeur d'attente
Plus de lueur qui tienne: Dieu est là.
Seigneur-Cerf qui s'élance en claquant
Sa corne au roc
Seigneur Lion qui surgit lorsque roule
La pierre Lion-Soleil qui rugit
Roi-Lion qui érode le coeur, Cerf-
Lion à la griffe entaillant le coeur
En creux, fauve adversaire royal
Engageant avec moi
Ce combat qu`à moi-même je livre
Encore ivre d'une rose jamais
Vu ni sue ni goûtée ni parue
Que saisie et reçue au sentir.
Le tremblement terrible du lutteur
Touché à l'emboîture de la hanche1
Et la lumière déjà qui le sculpte
Par les poings Lâche l'aube est levée
Dit l'Intouchable2 au tranchant de la nuit
Et je suis relevé3 L'autre s'écarte
Il butte frémissant contre la pierre
Qui a roulé4 d'où il l'avait posée
Pour sa tête au désert5 sans tente6 et tombe7
Aveuglé comme Pierre8 et les soldats9
Jacob à la Transfiguration.
O Saint esprit baiser de Dieu
Aigle épiscope en notre coeur
Vent Paraclet nous engouffrant
Petite lumière
D'en haut viens fondre et rayonner
Sur nous les proies nous imprimant
Au coeur le sceau le grand reflet
Du feu de Sa face
Eau calme et douce au fond du coeur
Reflète en nous, baiser de Dieu
Le visage que prit l'aimé
En te soufflant sur nous.
Article paru dans Sénevé
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