Mon regard, fixé sur les talons de mon voisin de devant, fut perturbé par un papier qu'on me mettait sous le nez. Je tendais la main pour prendre ce tract (comme on en distribue souvent à la sortie des bouches de Métro) lorsque je lus écrit dessus :
``SVP 1F 2F POUR MANGER''
Ça n'était pas un tract ! Plus surpris encore qu'honteux,
je relevai les yeux pour croiser le regard haineux d'un jeune qui
grommela un juron avant que je disparaisse, entraîné par le flot. Cet
incident tragi-comique déclencha en moi une série de réflexions comme
autant de réactions en chaîne.
Aujourd'hui, si un ami venait à moi avec la question : ``Où est-il,
ton Dieu ?'', je crois que je l'emmènerais dans le Métro pour
rencontrer l'un de ceux que la misère contraint à tendre la main.
Après cela, je lui dirais : ``Mon Christ, mon sauveur et mon Dieu, tu
viens de lui parler''.
Où est-il, ton Dieu ?
Avant toute chose, avant même de songer à la meilleure façon de les
aider, il faut aimer les mendiants. Les regarder, éperdus de
reconnaissance et d'amour, remercier Dieu pour ces frères qui nous
tendent la main. Quand mon frère me demande quelque chose, mon coeur
bondit et c'est joyeux que je fais tout mon possible pour l'aider.
Quel jour plus triste que celui où il n'a pas besoin de moi ! Et s'il
est absolument démuni, s'il sait d'avance qu'il ne pourra me rendre à
proportion de ce qu'il demande, alors mon bonheur augmente car il y a
de la joie parmi les anges du ciel pour chaque chose donnée ou
partagée. Souvent, j'ai envie de lui dire comme Pierre à l'estropié du
Temple : ``Je n'ai pas d'argent, mais ce que j'ai, je te le donne :
lève-toi et marche.'' (Actes de Apôtres 3 7)
Voilà qu'un premier sursaut de la conscience saisit l'ami : ``Mais ton Dieu, n'est-il pas le Puissant, l'Éternel, la Source de toute vie ? La mendicité, c'est la solitude, la misère, l'échec; c'est une honte, un dysfonctionnement du corps social : on doit lutter contre, mais la magnifier ainsi, c'est de la perversité. Si vraiment ton Dieu est ce pauvre homme qui ne souhaite rien d'autre que de sortir de sa situation, alors ta religion est perverse, dégénérée, mauvaise ! Pire encore que ce matérialisme qui crée des pauvres alors qu'il y a assez pour tous, pire que ce consumérisme qui diminue le partage à mesure que les richesses augmentent !
L'amour des pauvres occasionne une critique à la fois pratique et théologique du christianisme. La critique pratique est assez facile à lever. Elle dit : ``Les chrétiens -- la bourgeoisie chrétienne -- ont toujours maintenu les inégalités sociales. Ainsi, ils pouvaient continuer à exploiter les basses classes tout en soulageant de temps en temps leur conscience en «faisant la charité»''. On a l'image des petites filles modèles de la comtesse de Ségur, qui sortent de leur château pour aller avec leur mère porter des vêtements et de la nourriture à une famille pauvre et dont la mère est veuve et malade, etc. Pourtant, cette critique sociale ou socialiste de l'Église ne tient pas face aux faits : partout dans le Monde les chrétiens s'engagent pour le développement, la justice sociale et l'éducation. En France l'entraide pour la santé et l'éducation a été sécularisée depuis en gros deux siècles. Mais certains besoins restent criants et des progrès restent à faire dans les mentalités comme dans les comportements (60 % des français sont pour la peine de mort !). Regroupés en associations confessionnelles ou engagés individuellement dans des associations laïques, les chrétiens sont parmi ceux qui se fatiguent le plus pour la solidarité. Solidarité avec les personnes âgées ou malades ou au chômage, mais aussi avec les réprouvés, ceux qui sont vraiment exclus car condamnés par l'opinion : les prisonniers, les jeunes délinquants, les drogués, les immigrants illégaux. Car la charité est plus que la solidarité ou l'humantaire : elle ne cherche pas uniquement le sensationnel et la victime innocente -- dans le genre ``Offrez un Noël aux enfants leucémiques dont les parents sont au chômage'' -- mais elle va aussi vers le coupable et lui dit par des gestes d'amour : ``tu es pardonné''. Et cela, même au violeur d'enfants, oui, même à lui. Rien ne justifie donc, devant de telles critiques, de baisser la tête ou de tendre la joue droite.
Dieu a tant aimé l'humanité...
La critique théologique de l'amour des pauvres est plus préoccupante.
Comment en effet le Dieu créateur, le Dieu Sabbaoth, qui fait
fondre les montagnes comme cire et écarte les eaux de la mer rouge
peut-il s'identifier au dernier des vermisseaux humains ?
Relisons la parabole du jugement
dernier, dans le chapitre 25 de l'Évangile de Matthieu (v. 34 - 39) :
``Venez, vous, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous été préparé depuis la fondation du Monde. Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir''. Alors les justes lui répondront : ``Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te désaltérer, étranger et de t'accueillir, nu et de te vêtir, malade ou prisonnier et de venir te voir ?''. Et le Roi leur fera cette réponse : ``En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.''
Une lecture rapide du texte peut faire croire qu'il s'agit d'une fable, d'une apologie de la charité : les justes, ceux qui ont pratiqué la charité, auront le paradis. Les autres auront des coups de pied au derrière. Voilà une manière un peu primitive quoique convaincante d'inciter les gens à la bonté, pensera un athée en lisant ce texte. Il s'agit pourtant de tout autre chose. Nourrir les affamés, soigner les malades et ouvrir les prisons est beaucoup plus qu'une condition nécessaire, une B.A. à réaliser pour gagner son paradis. Relisez le texte ! C'est la manière que Dieu lui-même nous indique pour le rencontrer.
C'est à moi que vous l'avez fait.
C'est la façon la plus sûre de voir, d'éprouver l'amour de Dieu dans
notre vie quotidienne. Songeons à la cinglante réponse de Vincent de Paul
aux religieuses qui l'aidaient à l'hospice et se plaignaient d'être surmenées
au point de ne plus avoir le temps de dire leur bréviaire : ``On ne commet
pas de faute en laissant Dieu pour Dieu''. Entre le service du prochain et
la prière, il n'y a pas de différence de valeur, il n'y a même pas de
différence de catégorie : les deux se valent exactement. Ce que Matthieu a
exprimé de façon géniale et inspirée, des milliers de gens l'ont vécu,
à l'instar de ``Monsieur Vincent'',
en ont fait une réalité de chair en même temps qu'une réalité de
l'Esprit, puisqu'ici les deux se confondent.
Mais voilà que la voix de l'ami s'élève à nouveau pour s'écrier : ``Aider
autrui dans le besoin, c'est humain, c'est naturel : que vient faire Dieu
là-dedans ? Il y a même dans notre code civil, qui ne s'inspire d'aucun
droit divin, un délit de non-assistance à personne en danger''.
On pourrait objecter que notre instinct n'est pas de lui-même si bon,
et qu'un code civil est un produit de l'éducation et de la société destiné
à le corriger et à l'encadrer. Mais avant tout il faut se réjouir d'une
telle nouvelle : car elle nous dit que jamais le coeur d'un homme n'est
devenu si dur qu'il ne soit plus accessible à la pitié. L'homme ayant été
créé à l'image de Dieu, il y a en lui une infinie compassion que le péché et
le manque de foi ne peuvent jamais gâcher totalement.
Je me réjouis lorsque dans le métro des visages se déglacent lentement,
puis se secouent et enfin lâchent un soupir et une pièce pour celui
qui a fait chanter sa voix rauque pour nous dire qu'il est à la rue et
sans ressources, non, pas seulement, pour nous dire que Dieu nous aime
éperdument, que jamais Il ne nous laissera tranquille, que sans cesse
Il reviendra nous demander : ``m'aimes-tu ?'', pareil à l'amant
insatisfait, Éternel amoureux des hommes. Joie au ciel et sur la Terre !
Mais leur coeur était dur...
Jamais un homme n'est inaccessible à la pitié.
C'est une bonne nouvelle pour celui qui est dans la
détresse et qui tend la main mais aussi et surtout pour
celui qui adoucit son coeur et libère
l'amour que le Père a mis en lui. Car ainsi il est sauvé,
et il ne pourrait
l'être en aucune autre façon, ni par chance ni par mérite, ni par
force ni par ruse.
Il est temps d'inverser notre point de vue et de changer le regard de qui donne pour celui de qui demande. Nous avons tous le souvenir d'occasions dans notre vie où des inconnus nous ont apporté une aide cruciale. Je me souviens d'un moment semblable de ma vie. En vacances à Hendaye, je faisais du VTT du côté espagnol des Pyrénées et je chutai violemment. Me voilà à 15 km de la frontière, sans papiers et sans argent, avec pour tout bagage un vélo dont les roues formaient des 8 et une luxation du poignet, bref dans une situation fort comparable à l'homme dévalisé de la parabole du bon Samaritain. Pour ajouter au comique à la situation, je ne parlais pas un mot d'Espagnol, et ce détail me rapprochait encore de l'homme de la parabole en faisant de moi un parfait étranger.
Comme dans la parabole, après deux ou trois chameaux (voitures) incharitables, un jeune couple s'arrête, essaie desespérément de comprendre qui je suis et pourquoi je suis là, soigne mes écorchures et me ramène à Hendaye. Arrêtons là la touchante anecdote de vacances : je me souviens surtout du regard que j'avais, d'abord pour ces voitures qui ne se sont pas arrêtées, ensuite pour ces gens qui m'ont aidé. Eux sans doute m'ont oublié. Mais moi, je me rappelle parfaitement leurs visages et mot pour mot certaines de leurs phrases. Je pourrais les reconnaître aujourd'hui dans la rue et je garderai dans mon coeur une affection spéciale pour eux. Un regard d'une telle intensité ne peut se comparer qu'à celui de l'amant, regard de désir ou de reconnaissance, à la fois éperdu et hyper-précis. C'est aussi le regard de Dieu pour les hommes... Et la voilà la bonne nouvelle, le voilà le verbe incarné : ces gens m'ont rendu un fier service et donné une heure de leur vie; mais à travers moi c'est le salut que Dieu leur a donné. La vie éternelle ! Je leur dois et leur rends une certaine gratitude, mais ce qu'ils ont reçu grâce à moi vaut plus que tout ce qu'ils auraient osé demander.
Il a posé sur moi son regard.
On commence à mieux comprendre l'expérience mystique des saints
mendiants, mais des questions restent. Dieu a manifesté sa
sainteté à travers des destins très variés, mais on comprend plus
facilement le bien qu'ont fait Dom Bosco ou Vincent de Paul que celui
qu'ont fait Louis-Marie Grignon de Monfort ou François d'Assise. Quel
intérêt y a-t-il à se faire mendiant ? Faut-il vraiment des
mendigots de plus pour augmenter la gloire de Dieu ? Quel genre de
contribution à la Parousie est donc celle qui commence par créer un
pauvre de plus ?
Il faut relire l'épisode du jeune homme riche des évangiles (Luc 18,18). Voila un homme qui sans doute pratiquait la vertu et la charité. Mais cela ne lui suffisait pas, cela ne comblait par son coeur. Dans l'amour des siens, le respect de la loi et l'obole aux pauvres, il y avait quelque chose de Dieu, mais cela ne l'assouvissait pas. La réponse du Christ, que d'aucuns trouvent provocatrice ou extrême, est assez logique. Elle dit : ``Mon ami, si tu veux avoir un regard de saint, un regard aimant, un regard qui est celui de Dieu même et qui transforme le Monde, il faut que tu éprouves le dénuement et la misère extrême, l'attente angoissée et la gratitude folle de celui qui n'a rien''. Notons que cette voie de salut n'est proposé qu'à ce jeune homme en qui sans doute Jésus avait aperçu une immense soif de lui. C'est un départ, mais elle n'est pas le début d'une progression spirituelle : juste une étape. Elle n'est pas prônée comme la voie ordinaire du salut, sans quoi nous serions tous des hypocrites, le pape et les évêques en premier lieu, et notre religion serait une doctrine de fous.
``Seigneur, que dois-je faire pour gagner la vie?''
Lorsque Jésus envoie les soixante-douze annoncer que ``les temps sont
proches'', il ne les envoie pas en conquérants ni même en simples
voyageurs, mais en mendiants. Peut-être est-ce au nom du
``Occupez-vous d'abord du Royaume; le reste vous sera donné par
surcroît''. Sans doute est-ce aussi pour faire ressentir plus
profondément et âprement l'Amour de Dieu à ceux qui en seront les
témoins, à travers le pain demandé et partagé. Ou bien pour en faire
ses disciples authentiques, riches du seul bien qui les dépasse tous.
On peut le constater même à travers les évangiles qui relatent plutôt
l'enseignement de Jésus que sa vie privée : il s'est retrouvé à de
nombreuses reprises dans la situation du mendiant. On pense à Noël,
bien sûr, à l'épisode de la Samaritaine ou à l'explicite :
``Le fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête''. On
pense aussi à cette scène où l'on voit les apôtres chiper des épis
dans les champs pour se nourrir.
Cette mendicité est différente de celle de Jean et des prophètes. Ou
plutôt elle est ce que l'état des prophètes promettait et annonçait.
Pourquoi le Verbe est-il venu parmi nous ? Certainement pas pour
``racheter'' les hommes dans un ``marché'' dont les termes sont
toujours restés incompréhensibles pour moi. Sans doute pas non plus
pour convaincre les hommes mieux que les prophètes ne l'avaient fait :
dans son omniscience, et malgré son optimisme, le Père et le Fils
devaient bien de douter qu'en prenant la forme d'un homme on ne serait
pas pris au sérieux. Prendre la forme d'une tornade ou d'une soucoupe
volante serait plus convaincant, mais l'Esprit s'y oppose, qui souffle
où il veut. Alors pourquoi ? Pour augmenter le sentiment de la Gloire
de Dieu dans le coeur de l'homme ? Mais les passereaux, les fleurs de
champs et les jeunes filles qui sourient au printemps ne jouent-ils
pas déjà ce rôle ?
Donne-moi de ton eau
J'ai fini par trouver l'explication la plus convaincante, mais c'est
aussi la plus déraisonnable. Ce Dieu fou d'amour pour l'homme, ce Dieu
malade de sa créature qui lui manquait, a voulu connaître cette expérience
unique : dépendre de l'homme. Être aussi fragile que le plus petit,
aussi vulnérable que le dernier d'entre eux. Notre Dieu a voulu connaître
la bonté de l'homme. En attendre les grâces, en prier les faveurs. Il
l'a fait une fois par l'incarnation, en une expérience unique, totale
et irréversible. Celle-ci a changé la création entière, se
propageant à la fois vers le passé et le futur, dans toutes les dimensions
de l'espace. Le tissu du réel s'est déchiré, la grâce y entre à flots.
Désormais tout est différent, nous inhalons la grâce comme l'oxygène, nous
la transpirons de toutes nos pores. Et ce désormais concerne les hommes
à naître autant que ceux qui sont nés bien avant Jésus de Nazareth.
Tout est différent parce que Dieu le fils est descendu jusqu'à nous
pour nous dire :``J'ai soif. Donne-moi de ton eau''. Suprême reconnaissance
de la dignité humaine ! qui se voit brusquement plongée dans la
divinité. Celui qui croit donner reçoit, comme la Samaritaine en
puisant pour Jésus a été rassasiée de l'eau de Vie. La Samaritaine, c'est
le baptême du genre humain, c'est une Source qui abreuve les multitudes des
temps passés, présents et à-venir depuis cet instant unique où le Fils
la fit jaillir. Au coeur du mystère de l'incarnation, c'est Dieu qui
mendie notre amour, qui nous implore de l'aimer : devenus capables de
l'aimer, nous accédons à une dignité et une vie nouvelle. Et la parabole
de Matthieu 25 nous enseigne la répétition universelle de ce geste qui
nous sauve : Dieu le Fils qui nous tend la main.
Qu'on n'attende pas de moi, en conclusion, une solution toute faite au
complexe phénomène de la mendicité ni un guide de comportement dans le
métro parisien. Je rappellerai simplement la règle de St Martin :
celle-ci nous est donnée par l'anecdote qui est trimbalée dans la
mémoire collective avec les dates de l'évêque de Tours. Ayant trouvé un
mendiant quasi nu sur son chemin l'hiver, il partagea avec lui
son manteau en deux parties égales. Voilà qui nous donne la proportion
exacte du partage : 50 %. Partager ce n'est pas donner 10 ou 20
ou 30 %. C'est simple et logique : si mon frère
Michel se trouve au chômage, je le prendrai chez moi et il disposera de
la moitié de mon revenu -- cela ne me paraîtra même pas une bonne
action tant c'est naturel. Mais Dieu le Fils est venu me dire que tout
homme est mon frère. D'où, par modus ponens des deux assertions
précédentes, la règle de St Martin.
Les applications de ce joli principe théorique sont un peu moins simples.
Chez nous, tout homme reçoit déjà une aumône de 2300 f. de l'État, et je
pense que chaque lecteur de Sénevé participe à au moins une de ces
associations qui donnent à manger aux plus démunis. Il ne faut pas
non plus abandonner les membres de sa famille ni ses obligations
professionnelles, a moins de ressentir un appel aussi fort que le jeune
homme riche des évangiles. Enfin, il faut discerner avant de participer
à une assoc' ou de la soutenir financièrement. Prenons l'exemple de cette
association qui offrait des sacs de couchage (!!!) au sans-abris. Partant
évidemment d'une bonne intention, ce genre d'initiative est catastrophique
car elle contribue à isoler ceux qui souffrent de désocialisation bien
plus que de pauvreté. Il faut privilégier les hébergements chauffés et
où un minimum de vie sociale est rétablie.
Il ne s'agit pas de faire des calculs, de soutraire à ses revenue les
frais fixes (loyer, nourriture, études, vêtements) pour en déduire
l'argent de poche et diviser celui-ci avec une calculatrice (ou
faire le même type de calcul pour le temps libre). Il s'agit, dans ses
pensées comme dans ses actes, de consacrer au moins autant d'énergie et de
temps à aller vers les plus démunis qu'a soi, par exemple (pour les
normaliens) en prenant part à l'ASE.ASE qui me fournit une belle
conclusion par la bouche
de son président, Benoît Crépon, qui résume tout le contenu de
cet article en cette phrase qu'il avait eu un jour :
``A l'ASE on donne, c'est certain, mais on reçoit beaucoup''.
Article paru dans Sénevé
Retour à la page principale