1 : Péguy raconte aussi combien l'avait marqué, quand il était tout petit (pages 435-436 du volume I des OEUVRES EN PROSE COMPLÈTES en Pléiade), l'histoire de cette veuve tombée dans la dévotion: ``Tous les matins, hiver comme été, à l'heure où les pauvres femmes allaient laver la lessive chez les patrons [...], la déplorable chrétienne sen allait à la première messe, dans la neige imbalayée ou dans la fraîche tiédeur du matin païen. Avoir des rentes comme elle, et se lever si matin! disaient les femmes qui allaient laver la lessive, au lieu de rester au lit: faut-il quelle soit innocente! Cette innocente eut ce quelle devait avoir [...]. Un jour de la semaine des Rameaux, le printemps étant froid, elle eut un courant d'air dans la petite chapelle. Quand son médecin lui annonça quelle avait une fluxion de poitrine, elle [...] entra en béatitude. La fluxion de poitrine l'emporta au bout !


2 : Comparez avec ce que déclare Carlo Tagliavini (page 150 de son article ``Pâques dans les langues du monde" paru in Vie et langage): `` Mais le fait même que la passion, la mort et la résurrection de Jésus ont eu lieu pendant les jours de la fê te juive de Paseh a conduit les chrétiens primitifs à transformer la signification du mot. Pour saint Paul (I Cor. V 7), Jésus-Christ a été lui-même l'agneau pascal immolé innocent (Etenim pascha nostrum immolatus est Christus). Tertullien, Lactance et dautres ont interprété le mot Pascha comme s'il était tiré du verbe grec páschein, pâtir, souffrir, et comme s'il signifiait passion. Puis le souvenir de la passion fut effacé par celui de la résurrection de Jésus, et c'est cette dernière signification que l'Église chrétienne célèbre la fête de Pâques, fête de la Résurrection du Christ.