Les premières pages de la Genèse nous disent que l'homme a été créé à
l'image de Dieu, à sa ressemblance. Il est ainsi d'emblée placé à l'écart
dans la création, mais nous savons qu'il a un fonctionnement semblable à
celui d'autres animaux, qu'il est le fruit d'une longue évolution, plus
que
le couronnement de la création. Quel est alors le statut de l'homme dans
la création? Comment l'homme, ni égal à Dieu, ni simple animal, est-il
sans cesse amené à se définir et à s'inventer? Quelle est la part de
liberté de l'homme indépendante des déterminismes naturels qui contribuent
à le conditionner? En créant l'homme, libre, différent des autres animaux,
Dieu ne l'a pas seulement mis dans la nature, il l'a mis au monde. Le
monde est ce que tous les hommes ont en commun, ce qu'ils se transmettent
de génération en génération. Le monde ne nous appartient pas, il est en
quelque sorte toujours ce que nos enfants nous ont prêté. Pour le
chrétien, ce monde a pour horizon un monde nouveau, et n'est pas
simplement un lieu de séjour plus ou moins heureux, plus ou moins long.
Comment, au coeur de ce monde, le chrétien est-il amené à utiliser sa
liberté pour oeuvrer à la construction de ce monde nouveau, auquel doit
correspondre un homme nouveau?
Telles sont quelques unes des questions que nous voulions susciter en
proposant le thème de ce dernier Sénevé de l'année.En espérant que chacun
y trouve de quoi nourrir sa réflexion, bonne lecture!
Article paru dans Sénevé
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