Et voilà, à peine atterrie de vacances, il faut composer un article pour vendre (pardon, présenter) sa personne en tant que princesse tala nouveau cru... Me voici bien embêtée. Je vais donc vous raconter mes vacances.
Cet été, j'ai passé deux mois aux États-Unis, à San Diego sur la côte Ouest. Qu'y faisais-je ? Je travaillais dans un laboratoire d'immunologie. Voilà, vous avez résolu la première énigme, je suis biologiste à l'école, et cette année, plus exactement, je rentre en maîtrise. Mais, comme la biologie ne suffit pas à répondre à toutes mes questions existentielles, je vais essayer cette année de mener en parallèle une licence de philosophie. Voilà pour le chapitre consacré aux études (qui sont, il faut bien le dire la raison de notre présence ici).
Autre expérience étrange pour cet été, deux mois de solitude. Quand je dis solitude, j'entends ici solitude vis à vis de Dieu. Je ne suis pas allée à la messe. Je n'ai quasiment pas prié. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas. Peut-être que j'avais envie d'éprouver cette foi qui me semble si fragile. Finalement, à quoi tient elle ? et bien, expérience réussie, à pas grand chose. Même pas un manque. Alors ? Alors, je me suis dit que ça démontrait bien ce que je pensais depuis longtemps. On croit par habitude, dépaysé, il n'en est plus question. Et oui, vous avez compris, je cherche en ce moment des certitudes, et la foi, c'est pas vraiment le domaine adéquat pour ça... Mais, me direz vous, que s'est-il passé à mon retour ? Et bien, je suis retournée à la messe, comme d'habitude. Et ça m'a fait quoi ? Rien, la première fois. Et c'est parce qu'il y a eu une deuxième fois, puis une troisième fois que je me suis dit que finalement, ça m'avait manqué. Comme une présence sans laquelle la vie n'est plus tout à fait elle-même. Un morceau qui manque. Mais alors, je ne sais toujours pas si je crois vraiment, si c'est Dieu qui est revenu me chercher, ou si ma foi est comme un besoin de l'ordre de l'habitude. Éternelles questions. Sans réponse, si ce n'est des faits. Alors ?
Article paru dans Sénevé
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