Nous proposons ce texte à votre méditation, il nous semble tracer
une voie pour le rayonnement de l'aumônerie dans l'École, au-delà de
ce qu'il peut nous apprendre sur notre existence.
Le secret d'un être n'est pas ce qu'il cache, mais tout ce qui dans sa
vie est accompli dans le silence pour que son expression soit moins
contestable : c'est le sol nourricier de la vérité de ses discours. Il
est nécessaire que bien des choses soient offertes dans le silence
pour que les mots n'en soient que la surabondance. Le secret d'un être
peut ainsi n'être aucunement ce qu'il refuse de livrer, mais ce qu'il
accepte de perdre devant les hommes, sa vie la plus profonde et la
plus renoncée, la condition de sa présence.
C'est en ce sens sans doute qu'on a pu affirmer que le mystique
n'avait rien à dire ou que saint Paul parle de notre vie cachée en
Dieu, que le mot mystique lui-même exprime cette intimité rigoureuse
de la vie spirituelle.
L'impression la plus dépouillée et la plus chaleureuse jaillit de
cette intériorité sans cesse recréée, présence de l'excès personnel
sur l'instant de la manifestation.
Père Marc Perrot, Éditoriaux Maristes, cahiers de Puylata numéro 1
Article paru dans Sénevé
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