"Tala" par ci, "tala" par là...


Ce petit mot fleurit un peu partout en ce début d'automne. Il s'accroche, s'agrippe, s'immisce, se glisse dans les expressions les plus anodines. Il a ainsi annexé le café-tala, la thurn'tala, l'impôt-tala, la principauté-tala, le week-end-( tala ) , l'épis-( tala ). Il se décline sur tous les tons : "tâlâs" pour les princes, "t'là" pour la cave, et s'accomode à tous les goûts, "talassades", "talasserie", "talassitude"... et à en voir le titre ambitieux de ce numéro, on en vient à se demander s'il n'existe pas aussi un nombril tala... ( mais qui oserait affirmer une telle chose ? ). Il paraîtrait même que cet obscur nom aurait donné naissance à une bête curieuse : une aumônerie... " tala ".
Prenons donc cette étiquette pour ce qu'elle est : un vrai fourre-tout, à l'image de ce Sénevé de rentrée. La talasserie ? Un conservatoire des arts et traditions populaires ? un régime politique utopique ? une arrière-sacristie ? une secte intello ? un club de rencontres ?
Les activités seront encore nombreuses cette année : entre les laudes, la messe du jeudi, la prière du soir, les retraites et week-ends , le chapelet ou le café du mardi, ... il y a du choix, et la talasserie n'en est que plus difficile à définir. Brouillons encore un peu les cartes. Cette année nos amis chartistes viennent se joindre à nous, et partager notre vie d'aumônerie ; et nous chercherons à poursuivre échange et dialogue avec nos frères chrétiens et non chrétiens, dans l'exigence, la liberté et la confiance.


Nous comptons donc sur toi, lecteur, pour remettre l'essence du tala cent fois sur l'ouvrage, afin de vivre ensemble notre liberté d'enfants du Père et de disciples du Christ, unis par un même esprit.


Article paru dans Sénevé


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