Pourquoi crier "Miracle! ", crier au miracle comme si cela pouvait s'entendre voire répondre...ou comme l'on crie au Voleur, au Bien-Aimé, au Fils Prodigue qui va venir même si l'on ne sait ni le jour ni l'heure?
D'où vient la première émotion, la saisie hors de vous-mêmes, qui fait que l'on s'exclame, que l'on résonne en écho étonné, que l'on bée à l'air libre du pur et simple émerveillement?
N'y a-t-il que le regard du poète ou de l'enfant pour entrer au royaume où l'on croit encore au miracle? Non pas pays magique de la Marne-vallée mais bien ce monde-ci devenu, enfin, en sa plénitude, pas un autre monde mais un monde autre où la fin s'appelle au commencement. Regarder d'un autre regard l'admirable quotidien, le Dieu Inconnu qui se donne à voir en son mystère et qui vient peut-être à nos côtés, un peu prendre notre place, pour voir...Un Dieu qui nous prie...prière à l'Homme incrédule de se laisser toucher.
"Miracle!" Mais ne nous a-t-il pas promis l'inespéré ?
Article paru dans Sénevé
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