BOcal numéro 107



Sommaire



Edito

J'ai médit. En fait c'est décevant, il n'y avait pas de magouille au club journaux. Grand Pat' m'a grondé très fort et j'ai failli pleurer, mais je m'ai retiendu parce que je suis un grand garçon et pis qu'y avait des gens qui me regardaient. En fait l'histoire c'est que c'était des factures de l'an dernier que Grand Pat' avait prévu de payer. En plus, il paraît que je le savais, mais en fait j'avais oublié... M'en®n quand même, les responsables sont suspects. Et d'ailleurs je voudrais vous parler d'un autre club, le club Spectacle qui a plus un radis. Et là je dis : "Magouille !". De qui se moque-t-on, tout le monde au bassin, et que fait le FACOF ?


Requiem pour un ours et quelques agnelets.

Présenté à l'occasion du congrès constitutif du Mouvement des citoyens dans plusieurs organes de presse comme le groupe politique le plus actif de l'ENS, le Club des citoyens se réduit aujourd'hui comme une peau de chagrin. Lors du grand rassemblement du 16 janvier pour l'Ecole publique - a priori un des thèmes porteurs du chevènementisme - il n'y avait guère que deux pelés et trois tondus sous la banderole de la section. Bien sûr il y a eu l'erreur qui a consisté à vouloir récupérer le mouvement par une manoeuvre pétitionnaire qui n'a trompé personne; mais la cause du déclin des citoyens tient principalement au changement de direction qui a affecté le mouvement: les quelques jeunes conscrits qui l'année dernière avaient lancé le Club, s'ils avaient vite épuisé leur capital de crédibilité à coups de "Vive la patrie!" lancés dans les couloirs ou de "Monsieur" obséquieusement accolés aux noms des invités sur leurs affiches, n'en suscitaient pas moins en raison de leur généreuse ardeur une certaine indulgence intellectuelle mêlée de cette sympathie amusée que ne peuvent manquer d'inspirer ceux qui font des canulars sans le savoir comme Monsieur - encore un - Jourdain faisait de la prose. Aujourd'hui on ne les voit plus guère: la politique peut-être est passée de mode à moins que ce ne soit la responsabilité des engagements erronés du passé - on pense à l' ex-Yougoslavie - qui ne soit trop lourde à porter. L'inconscience principale de ces jeunes gens aura cependant consisté à favoriser l'ascension au sein du mouvement de vieux professionnels de la réunion contrôlée dont les positions idéologiques auraient dû cependant inciter à une prudence extrême. Seulement voilà les agneaux sont demeurés silencieux: laisser-faire, complaisance? Toujours est-il que l'idéalisme républicain qui avait présidé à la fondation du Club est aujourd'hui bien mis à mal par ses nouveaux animateurs : insinuations douteuses et insultantes dignes de normaliens ayant connu quelques déboires à la Libération, que certains de nos camarades ont eu à essuyer, dérives ethnicisantes du concept de citoyenneté - avec une sympathie marquée pour le peuple slave - , militantisme très précisément mesuré à l'aune des ambitions personnelles et notamment de celle de rentrer à l'Ecole française de Rome dirigée par - deux fois Monsieur - Claude Nicolet dont les affinités chevènementistes, de notoriété publique, ne sont pas sans faire miroiter d'illusoires faveurs.

Bref, ce serait un euphémisme que de dire que le capital-sympathie est à son tour épuisé. Le Club des citoyens est en train de mourir: qui confectionnera la banderole pour l'enterrement?

Jérôme Giudicelli - Stéphane Israel.


Chronique politique

On s'est souvent demandé ces derniers temps, comment le gouvernement avait pu commettre une si grossière erreur avec la révision de la loi Falloux. Pourquoi prendre un tel risque ? La droite nous avait pourtant habitués à une politique plus mesurée en période pré-électorale. Doit-on alors penser que le gouvernement Balladur est totalement incapable de mesurer les risques, ou est si peu à l'écoute des français?

Si la question reste apparemment sans réponse satisfaisante, c'est que le problème a souvent été mal posé. Il faut voir la réaction de l'opinion publique comme un des buts de nos dirigeants, plutôt que comme une sanction de leurs erreurs.

Ne soyons pas naïfs : si M. Bayrou, fin stratège, a relancé la vielle querelle sur l'enseignement privé, c'est bien entendu pour pouvoir ensuite faire passer au milieu d'un chaos habilement provoqué, des mesures de la plus haute importance. Pendant que nous avions les yeux fixés sur la contre-attaque et l'évolution du dossier, toute une série de mesures scandaleuses ont été adoptées dans l'ombre. Nous voulons parler ici du projet qui menace le pot, et qui va décider de notre vie quotidienne dans les prochaines années.

On avait parlé de méthodes antidémocratiques au sujet de la modification à la va-vite de la loi Falloux, mais que dire alors du projet de self qui n'a donné lieu à aucune consultation publique et qui est l'aboutissement d'une manipulation politique sordide dont le débat sur la laïcité n'est qu'un artifice?

Imaginez-vous un instant avec votre petit plateau en train de chercher une place assise pour avaler en vitesse votre "repas" insipide, déséquilibré et hors de prix...

ENCORE UN COUP DES CURÉS : NON AU SELF , LA SEULE CANTINE LIBRE, C'EST LE POT, LAÏQUE, GRATUIT ET OBLIGATOIRE.

F..K B....U !!! GUYON, VENDU AUX MAC DO CAPITALISTES BOURGEOIS !!!

F.N.C.F.F

(Front des Normaliens Contre les Fast Food)


Thurnage partiel

La D.G. vous informe qu'un thurnage partiel aura lieu le mercredi 9 février, 20H30, en salle 10 à Jourdan.

Si vous devez libérer une chambre vers cette date et n'en avez pas encore informé l'administration, merci de le faire très vite de façon à ce que votre chambre soit mise en jeu.


A Jourdan, on a du Pot !

Le pot c'est bon (à la rigueur)

Le pot de Jourdan c'est excellent.

Nous l'allons montrer tout à l'heure.

"Madame, je vois que vous venez d'acheter des tickets de pot.

Avez-vous bien réfléchi?

Accepteriez-vous de les essayer au pot de Jourdan?

--Mais, je suis habituée à mon vieux pot d'***."

(Deux trajets en 38 plus tard...)

"Je viens d'essayer le pot de Jourdan! On mange beaucoup mieux! Ah! Ses tables rondes! (NDLR : octogonales) ses trois assiettes! son ambiance! son jus d'orange! ... sa cuisine! Dorénavant,

Quand je pourrai

C'est à Jourdan que j'irai !"

Médité et rédigé à Jourdan, le 21 janvier 1994, après les Profiterolles au Chocolat et à l'heure de la digestion,

par Camille Cantoni, Henri Desbois, Emmanuel Gangler, Eveline Manna, Dinah Rosenberg, Johann Uhres.


ON A DU POT, A JOURDAN (bis, ou à peu près)

Mémento

mémento d'un pot passé:

vendredi 21 janvier

Rillettes/Cornichons

Filet de Limande aux Champignons

Purée aux trois Légumes

Salade - Fromage

Profiterolles au Chocolat

mémento d'un pot à venir (etc.)

samedi 29 janvier

Tartelette "Lucullus"

Osso Bucco Milanaise

Salade - Fromage

Parfait au café

Signé, les mêmes, voir titre équivalent.


Le sultan Jaah-Koob s'ennuyait...

Au cours de ce long hiver 1906-1907, Jaah-Koob de Turquie, dit Celui qui Invente les Noms ou encore le Sultan Mal Peigné, commençait à trouver le temps long. Lui qui avait jadis rattaché à l'empire ottoman des territoires aussi divers que la Grèce, la Crimée ou la Bulgarie et fait trembler l'Europe entière s'enlisait désormais dans des querelles mesquines avec ses voisins, l'empereur Jbellaic von Habsbourg et Gilles 1er, tsar de (presque) toutes les Russies; de plus, les fréquents voyages qu'il était obligé de faire pour raisons de santé jusqu'à sa luxueuse résidence secondaire du sud-ouest de la France (réplique exacte, à un petit détail près, de son palais de Constantinople) l'empêchaient de se tenir réellement au courant de la situation internationale. C'est pourquoi, le 24 janvier 1907, il confia au Secrétaire Général de Diplo1, son lointain correspondant, son intention d'abdiquer pour pouvoir goûter une retraite bien méritée. Malheureusement, Jaah-Koob n'ayant pas d'héritier direct, le trône devint, et est toujours, vacant, ce qui engendra immédiatement l'anarchie au sein du pays (les armées turques ont même, récemment, menacé de se mettre en grève si aucun ordre ne leur était donné d'ici dimanche prochain). Le peuple turc lance donc un cri d'alarme: y a-t-il un leader suffisamment charismatique pour prendre en main sa destinée ?

TMOY, Secrétaire Général de Diplo1.


Conférence

La conférence de M. Klein est reportée à la semaine prochaine même heure même lieu, si la salle est libre.


Le mot du directeur

Chères élèves, chers élèves,

Avez-vous remarqué avec quel brio j'ai crevé l'écran lors de l'émission de Pivot Spécial Normale Sup' ? J'ai été le seul intervenant à peu près intéressant. Ne croyez pas que je me vante, j'avais sélectionné moi même le public d'élèves et d'archicubes : des lobotomisés, des talas, des caciques, des gens que l'on ne voit jamais à l'école, des arrivistes dénonciateurs, des pédants d'H IV et d'ailleurs (Pivot a même fait la confusion entre Henri IV et Normale Sup' !!!!)... Entre Peyrefitte, ministre de l'éducation en 68, auteur d'un bien bel article dans le Figaro contre l'école laïque et De Gennes, dont l'incompétence notoire dans tous les domaines sauf le sien n'est plus à établir (N'a-t'il pas déclaré dans Azimut 15, "Scorpion ou Vierge, ça a un contenu vrai. Ça nous classe en types, c'est bien !"), nul besoin d'être un génie pour paraître brillant. D'ailleurs "paraître" est le mot juste pour qualifier l'émission : je voulais que ne transpa-raisse que le vernis savamment appliqué sur l'école (mixité, conversations, bons enseignants, canulars...). Heureusement, un archicube, sobre en humour, se renversa un verre d'eau sur l'occiput pour montrer que le public de veaux n'était pas entièrement assoupi. Il ne manquait à mon panel non représentatif, qu'un "citoyen" dont la langue de bois aurait fait des merveilles dans l'émission.

Etienne


Une nouvelle race de Normaliens....

L'administration organise de grands travaux pour sélectionner des mutants. Les thèmes d'expérience sont:

Si vous avez des remarques sur ce plan d'expérience, n'hésitez pas aller vous plaindre à l'intendance et à prévenir vos chers DG.

Binôme furieuse.


Le BOcal édité par la section BOcal de l'AEENS est tiré à 1100 exemplaires

En chef : Frédo, Bertrand Teyssier, Jérôme D., Zpeat, Annick, Renaud de Rosa

L'édito n'engage que le Frédo qui ne l'a pas signé.


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