Le Mouvement des Citoyens va bien, merci pour lui. Il s'est, avec son Congrès constitutif, affirmé comme une force politique avec laquelle il faudra compter. Il soutiendra aux élections européennes une liste avec l'ambition de rassembler autour du Non de gauche à Maastricht.
Le Comité de Citoyens de l'Ecole ne va pas mal non plus. Le Point et Libération ont pu écrire récemment qu'il y était la première force militante, tant par son effectif que par son activité, dont a récemment témoigné sa participation à la mobilisation pour la manifestation du 16 janvier: affichage, diffusion de tracts, pétition adressée à Monsieur Bayrou pour demander l'abrogation de la loi Bourg-Broc (tel était l'unique but de la "manoeuvre pétitionnaire": ses 245 signataires l'ont compris).
Le Club Citoyens, club de réflexion politique proposé par des membres du Comité précédemment cité, va fort bien. En témoignent le succès de sa revue, Les Cahiers du Citoyen, en novembre, et de sa récent séance sur la Russie. Soucieux de coller à l'actualité, il vous proposera le 2 mars un débat sur la laïcité avec rapport introductif de Philippe Ranquet, puis un face-à-face sur l'Europe entre Messieurs Didier Motchane et Alain Bergougnoux le 23 (date à confirmer).
Manifestement, ce triple constat de bonne santé ne plaît pas à tout le monde. Il y a des gens que le succès de notre modeste structure militante, qui n'a d'autre ambition que de servir nos convictions, comparé à l'échec de toutes leurs tentatives pour lancer leurs carrières politico-mondaines en s'appuyant sur la réputation de l'Ecole (Mais qui se rappelle Intervention démocratique ?), rend méchants, au point qu'ils sont injustes et violents et espèrent, en employant à titre de captatio benevolentiae une ironie qui veut paraître bon enfant, faire passer les plus grossières contre-vérités.
En ce qui nous concerne, nous n'avons pas de leçons d'"idéalisme républicain" à recevoir de ceux qui se sont faits en janvier 1991, pour reprendre une belle formule de Didier Motchane, les choryphées de la ratonnade et ont récemment milité, par goût du western sans doute, car il est évident, nous le réaffirmons, que cela ne résoudrait rien, pour qu'on fît quelque chose de semblable sur la Yougoslavie.
Nous n'avons que mépris pour ceux qui, estimant sans doute manquer, et pour cause!, d'arguments politiques (le débat sur le drame yougoslave est un bon exemple) pour lancer un véritable débat, choisissent d'employer des allusions personnelles, insultantes et mensongères, méthode qui, malheureusement, n'est pas sans rappeler celle d'une presse qui a eu un succès certain avant la Libération.
Non seulement les objecteurs sont défavorisés par la durée double de leur service, mais en plus le gouvernement actuel, dont les valeurs autoritaristes et militaristes ne sont plus à démontrer, veut pénaliser les associations qui les accueillent ! Il veut imposer aux associations une participation de 15% sur les indemnités versées mensuellement . Certains auront compris d'emblée le caractère inacceptable d'un tel décret, je vais essayer d'éclairer la lanterne des autres.
1) d'un point de vue purement pratique, n'importe qui connaissant un peu le milieu associatif sait que les associations n'auront pas les moyen de couvrir une telle dépense (elles ont déjà du mal à supporter les retards des ministères- parfois jusqu'à 16 mois- pour le remboursement de la solde qu'elles avancent). Cela veut dire que toutes les associations fonctionnant de façon efficace grâce aux objecteurs ne pourront plus jouer leur rôle dans le tissu social.
2) d'un point de vue de principe, il est inacceptable que l'état ne finance pas à 100% une forme du service national obligatoire : "À obligation civique, financement publique".
Tout ça pour dire qu'il existe une pétition pour protester contre ce décret et qu'elle est affichée dans les couloirs et en particuliers dans l'escalier du Pot, entre les placards du Mouvement des Citoyens et ceux de Lutte Ouvrière... et que vous pouvez la signer.
Le Bicentenaire, ce n'est pas seulement le timbre, l'exposition aux Archives Nationales, le colloque sur les collèges européens au Palais Bourbon, , la journée "portes ouvertes" (comme si l'école était fermée...) ou la réunion des anciens : ce sera aussi la rentrée de l'Institut, les émissions (radio et télé), le Livre blanc, la venue du Président de la République (inédit depuis le mystérieux canular d'Étienne en 1959 ), le grand concours photo sur, à, et dans l'École, la rencontre, déjà mythique, des 24 heures du rugby (avec l'X et les meilleures équipes universitaires), et enfin, le non moins mythique Bal du Bicentenaire qui aura lieu (cette fois,c'est sûr (NDLR et de l'équipe du bal : ah bon, on n'était pas au courant que c'était sûr...)). Venez voir, suggérer, protester, enfin participer: un gros coup de pub, voilà qui ne ferait pas de mal à l'École. Ne restez pas sur la touche ...
Ceux qui ont mangé au Pot vendredi dernier ont peut-être eu la chance de répondre à un "sondage" sur le Pot proposé par M.Kojak. Un instant peut-être, ils ont pu avoir, comme moi, la joie de croire que la direction s' intéressait enfin à l'avis des élèves sur la création du self l'année prochaine. Il fallut rapidement déchanter en constatant que ce prétendu sondage n'était qu'une hypocrisie de plus destinée à valider à la hussarde ce projet contesté par tous. Pour résumer, toutes les questions n'étaient que des chausse-trappes pour lesquelles une seule réponse était raisonnable (même pour un opposant irréductible du self, et a fortiori pour ceux qui sont moins actifs), celle qui, bien sûr, allait dans le sens souhaité !
Voyons cela plus en détail :
1-une question sur la fréquentation du pot : pas de commentaire particulier.
2-"Tenez-vous à vous retrouver à table avec les mêmes camarades ?" : je pense que la majorité aura répondu "oui" sans hésitation, et c'est compréhensible.
3-"Vous cherchez plutôt à varier les contacts ?" : c' est déjà plus tordu : ceux qui auront répondu "oui" seront sans doute écartés parce que cette réponse, prise dans un sens strict, est en contradiction avec la précédente.Si ce n'est pas le cas, on voit mal l'intérêt de la question, étant donné que le self n'apportera rien de nouveau sur ce plan.
4-"Acceptez-vous de compléter une table?" : vraiment bien amené, non ? Car, pour être logique avec soi-même et avec la réponse à la question 2, on est incité à répondre "non", c'est l'effet cherché...
5-"Vous vivez mal l'obligation des tables à compléter ?" : ??? Histoire de transformer l'essai de la question précédente, peut-être? Ou d'éliminer les rigolos qui auront donné 2 réponses contradictoires ?
6-"Si le pot était transformé en self, y viendriez-vous plus / moins / autant ?" : évidemment, même ceux qui sont opposés au self ne vont pas aller au restau tous les jours!
Ici aussi, j'imagine que la majorité aura répondu "autant" ce qui sera interprété comme de l'indifférence vis-à-vis du projet...On remarque également que c'est la SEULE question qui fasse explicitement référence au self !
7-"Etes-vous favorable à l'extension de la capacité d'accueil ?" et
8-"Souhaitez-vous que le Pot soit réservé aux élèves?" : on ne peut pas répondre "non" à cette question sous peine d'être taxé d'égoïsme, et une fois de plus la cohérence entre les deux questions oblige à répondre "oui" à la précédente...Bien joué, voilà encore deux réponses jugées favorables pour le self !
Pour rester dans le même style de sondage grotesque, je propose quelques questions additionnelles de mon crû :
-Etes-vous prêt à faire la queue pendant une demi-heure avant de pouvoir prendre votre repas ?
-Etes-vous d'accord pour payer le même prix une nourriture moins bonne ?
-Etes vous favorable au licenciement du tiers du personnel du Pot ?
-Préférez-vous manger en 10 minutes ou en 40 ?
Curieusement, ces questions qui me semblent naturelles n'ont pas été posées...
Enfin, et en tant qu'utilisateur régulier du self de mon lycée pendant de nombreuses années (et que j'ai abandonné pour le pot non sans une certaine jouissance), je peux vous garantir qu'un self ne résout d'aucune façon le problème des tables où il ne reste plus de place, et qu'on est toujours obligé de "varier les contacts", que ça nous plaise ou non !
Peut-être l'administration a-t-elle pensé faire ainsi une publicité à peu de frais pour l'Ecole, mais le spectacle de M.Guyon paradant tel un paon n'aura pu que mettre en valeur son caractère prétentieux et revanchard. De façon plus pernicieuse, choisir ces élèves et non pas d'autres, c'est reconnaître de fait que le classement à l'X est un critère de valeur supérieur à tous les autres, c'est l'instituer en référence. (Il est toutefois juste de mettre en doute les critères retenus par l'administration, étant donné le reste de l'assistance).
Je précise que cet article ne s'attaque aucunement aux personnes déjà citées, et je ne pense pas non plus que le classement au concours d'entrée de l'ENS soit un meilleur critère. On notera seulement que la direction aura trouvé une fois de plus l'occasion de se tourner en ridicule.
Après le succès magistral de la traque de vendredi dernier, qui a réuni vingt-trois participants répartis en douze groupes (le record précédent pour une traque en cette saison était de deux volontaires...), une nouvelle traque sera organisée le jeudi 10 février. Le rendez-vous ne change pas: 22h30 en salle HP.
Page produite automatiquement à partir du texte original. Toute faute d'orthographe est donc - a priori - dans le texte original.