BOcal numéro 109HS



Sommaire



Coup de semonce

Sylvain dit qu'il y en a marre des Citoyens et de leurs détracteurs.


Pétition

Certains ont une conception bien étrange du droit de réponse.C'est le cas pour une personne ayant marqué "droit de réponse" (sic !) sur la lettre ouverte a propos de l'immigration que j'ai fait circuler la semaine dernière.

Après avoir mis toute une série de remarques sur la lettre, il a écrit quelques phrases en guise de conclusion et a "oublié" de signer, m'interdisant par-là même le droit de réponse ...

Ça se passe de commentaires.

J'aimerais donc qu'il se fasse connaître pour respecter au moins une certaine forme de réciprocité.

Ceci dit, pour ceux qui ont perdu ou ne m'ont pas encore rendu la lettre, je signale qu'il y en a un exemplaire affiché devant le pot et d'autres dans mon casier.

Merci de me les ramener rapidement

Jean-Christophe Novelli


Mes haines,

ou les guignols de la pensée.

Je suis un lecteur distrait du Bocal, je l'avoue. Je m'étais fixé pour règle de n'y intervenir qu'au compte-goutte et en trois ans et demi d'école on n'y a pas lu une ligne de moi. Qu'avais-je donc de si important ou spirituel à publier par toute l'école ? Lecteur, tu n'as raté qu'un projet d'article sur l'anniversaire du Gage (assoc des étudiants homosexuels, dont le siège social est à l'ENS et que Mme Bastid-Bruguière soutenait fidèlement : merci à elle !).

Ma contribution au Bocal aurait dû en rester là, si les clowns Israel et Giudicelli n'avaient épuisé ma patience avec leur nouveau torchon, hélas pas le dernier sans doute. Ce n'est pas que je veuille censurer ces défenseurs zélés de l'humanisme. On voit mal d'ailleurs comment les faire taire tant ils se croient indispensables au débat démocratique. Depuis trois ans, ces hâbleurs infatigables noircissent le Bocal de leurs déclarations démagogiques et de leurs jappements de chiens de salon.

Je me souviens encore de l'inoubliable flop que fut Initiative démocratique, d'illustre mémoire. Ce machin, faire-valoir monté spécialement pour deux droidlomistes injustement méconnus, n'était que la réplique "à gauche" (si j'ose dire) de feue Initiative droite.. Avec Ini Démo, on allait lutter contre le FN : une idée géniale tenaillait les compères, sauver la démocratie en changeant le mode de scrutin et en trafiquant le décou-page des circonscriptions. Démocratique, on vous dit. Et très originale, cette initiative. Bien sûr il ne fut pas question des causes sociales du succès du FN, d'ailleurs nos amis n'ont jamais vu un HLM ni une ZUP de leur vie.

Heureusement vint la Yougoslavie. Ça avait plus de gueule de pérorer sur la Yougoslavie, en singeant Kouchner et Finkielkraut dans le genre moralisateur. Les Serbes, c'étaient les méchants. Le couac arriva : on découvrit des charniers de l'autre côté, les gentils étaient aussi des salauds. Israel et Giudicelli avaient encore étalé leur incompétence.

Restait un dernier filon : nous refaire le coup de l'anticommunisme primaire. Mais qui affubler de ces oripeaux? Les très inquiétants Citoyens ! Mais l'épouvantail qu'agitent Israel et Giudicelli n'intéresse personne, et leur humour rance ne fait rire qu'eux-mêmes, si c'est le cas. Rire jaune après le "succès" de leur article. Gageons qu'ils nous en infligeront un autre bientôt.

Nicolas Plagne


HUMEUR

Récemment, deux petits plaisantins, que je n'ai pas l'honneur de connaître, se sont avisés de publier un article, dont la virulence polémique et calomnieuse outrageait, de façon inqualifiable, un auguste cénacle politique que l'Ecole Normale Supérieure s'enorgueillit, à juste titre, d'abriter en ses murs. Fort heureusement, les blasphémateurs ne restèrent pas longtemps impunis, et nos deux enragés mordirent sans tarder la poussière, discrédités qu'ils furent par la révélation publique de leur funeste modèle politique, j'ai nommé cette tristement célèbre presse d' "avant la Libération ".

Ce n'est pas tout. Apprenez que, peut-être plus symptomatique encore du climat délétère de fascisme latent qui règne en ces lieux, un pauvre hère, cachant sous un sordide anonymat la flétrissure de son engagement dans la droite la plus extrémiste, avait prétendu, quelque temps auparavant, se mesurer, sous forme de pétition, aux géants politiques dont le pas républicain fait résonner nos couloirs. Avouons-le, nous eûmes chaud. Mais, Dieu merci, on eut raison de la Bête Immonde, renvoyée auprès de ses congénères, les Brasillach, Déat et autres Drieu.

Pour ceux qui n'auraient pas compris, le débat politique à Ulm est d'une limpidité remarquable. D'un côté, les Purs, les Généreux, les Justes : en un mot, les Sitoyens. De l'autre, les fachos, les lepénistes, les nazillons de tout poil : disons-le, les Salauds.

Que nos chers Sitoyens continuent, si cela les amuse, à nous divertir de leurs débats, où, dans les digestions d'après-Pot, se joue sans conteste le sort des Français; à nous inonder de leurs affiches, probablement pour lutter contre l'illettrisme chez le normalien de base; à nous abreuver des logorrhées de G.Sarre, prophète politique dont la profondeur se mesure sans doute aux scores qu'il obtient au Game Boy (Cf. le Canard enchaîné); à nous submerger, enfin, des certitudes tranquilles que leur procure l'indiscutable bien-fondé d'un engagement politique du plus haut courage.

Mais qu'ils cessent, de grâce, de confondre les registres, et, en se prenant un peu trop au sérieux, de se livrer envers leurs malheureux adversaires à des insinuations dont le caractère est proprement inadmissible. S'ils souhaitent réellement qu'on les respecte, ils seraient bien inspirés de croire que, pour ce qu'on ne partage pas toutes les idées politiques des Sitoyens, on n'est pas pour autant un fasciste.

Christophe, témoin non-aligné.


Règlement de comptes à OK-BOKAL

En feuilletant d'une main distraite la presse internationale, je m'apprêtais l'autre jour à savourer mon BOcal favori. J'allais y retrouver ses blagues innocentes, ses ragots fumants, les activités oiseuses (ainsi le supertexte et la diététique textuelle...) qu'accompagnent toujours d'incertaines initiales...

Stupeur ! Je voyais s'étaler sur l'habituelle page blanche, tout un tas d'articles virulents, nominatifs et signés plutôt 11 fois qu'une. Etait-ce bien le BOcal ? Pas de doute, le titre se cadrait là en haut, à droite. Voici par exemple qu'après la révélation du scandale politico-financier du club-spectacles, la "première force unitaire de l'ENS" (11 personnes, si, si !) se faisait clouer au pilori, et par sa réponse annonçait un combat de titans. Mais l'agressivité dépassait largement la première colonne : on bafouait partout d'aussi vénérables institutions que - je cite pèle-mêle - le Pot, M. Kojak, B. Pivot, Etienne ou Marsu ! Même les objecteurs de conscience partaient en guerre ! Est-ce là le résultat de la dégradation du Pot, voire des traques répétées... je ne suis malheureusement pas sociologue.

Mais il faut aller plus loin et dépasser le Ragox ! Je rêve d'un jour où le BOcal (dont on ne lira plus même le titre) offrira d'un côté une page de diffamation, de l'autre des droits de réponse dédaigneux et pincés.

Elvis


Elevons le débat

pour un futur meilleur

Mort aux cons !

La rédaction.


Les citoyens, la purification ethnique et le western.

Le plaidoyer pro domo publié par le club des citoyens la semaine dernière serait presque convaincant s'il n'essayait, par la même occasion, de valider ce qui fut leur plus grave erreur politique : leur position face au drame bosniaque.

L'an passé, lorsque nous demandions, au sein du comité normale sup' puis de la coordination étudiante contre la purification ethnique, que l'on dénonce l'agression serbe, que l'on cesse les palinodies diplomatiques et que l'on envisage tous les moyens, y compris militaires, pour soustraire à la mort et à la violence les populations civiles de Bosnie-Herzégovine, que n'avons-nous entendu ? Nous n'étions que des bellicistes, des va-t-en guerre, des irréalistes. Les citoyens, se faisant pour une fois les choryphées du mitterrandisme, nous reprochaient de vouloir "ajouter la guerre à la guerre", confondant ainsi pacifisme et droit du plus fort. Tout allait se régler tout seul, il suffisait d'attendre.

E. Lyasse et ses amis peuvent être contents : ceux qui parlaient comme nous n'ont pas été écoutés et la politique suivie par la communauté internationale (et par la France en particulier) fut conforme aux voeux des citoyens-normaliens : refus de désigner l'agresseur initial, refus de protéger militairement ces malheureux bosniaques que nous avions encouragés à se déclarer indépendants, atermoiements diplomatiques et faux ultimatums qui n'eurent pour conséquences que de proclamer dans les faits la loi du plus fort et de renforcer dans chaque camp les plus radicaux. Chacun sait où nous en sommes. Les victimes sont innombrables, la purification ethnique a triomphé, la population de Sarajevo poursuit son calvaire, les Croates ont compris qu'il ne leur restait plus qu'à adopter la logique des plans de partage et à jouer la carte serbe, et les musulmans bosniaques, désespérant de cette Europe dont ils partageaient les valeurs et dont ils imploraient l'aide, tentent maintenant (qui le leur reprochera ?) de reconquérir par les armes leurs territoires et se tournent pour cela vers les seuls pays capables de les aider à lutter : les pays islamistes. Tous ces dangers que nous dénoncions lorsque les citoyens nous riaient au nez, ils sont réalisés.

Aussi, on attendrait des membres du comité des citoyens qu'ils méditent sur leur aveuglement, sur leur incompréhension du drame, qu'ils adoptent un profil bas pour faire oublier qu'ils ont tablé sur les négociations avec Karadzic pour régler la situation. Au lieu de cela, ils récidivent, se félicitent de leurs erreurs et affirment avec un incroyable aplomb et une totale mauvaise foi que ceux qui n'ont pas partagé leurs errements n'avaient "aucun argument". Mieux, ajoutant le ridicule à la bêtise, ils accusent ceux qui ont milité pour une intervention en Bosnie de ne l'avoir fait que par "goût du western" (sic). Seuls E. Lyasse et ses amis trouvent encore qu'il est de bon ton d'ironiser sur la tragédie bosniaque et sur ceux qui ont milité pour qu'on y mette fin.

Antoine Lilti

PS: Au début de l'année, un débat de haute qualité sur la Bosnie s'est tenu en salle Dussane. Combien de citoyens étaient présents pour écouter Mme Nahoum-Grappe de retour de Bosnie, pour contredire Pierre Hassner ou Alain Finkielkraut ? Aucun ! Les efforts, au demeurant méritoires, du club des citoyens, pour animer un peu la vie politique de cette école, sont obérés par ce désintérêt comme par l'attitude de leur chef de file qui s'est évertué, l'an passé, à arracher nos affiches de soutien à la Bosnie avec un zèle inoubliable.


De BOcal en Bassin

Par quel échauffement étrange notre gentil bassin aux Ernests pacifiques se transforme-t-il soudain en un marigot pestilentiel ?

Où sont passés les poissons rouges ?

Penchez-vous : crocodiles, murènes et autres requins, toute une faune carnassière tourne en rond et s'entredévore.

Observez-les, mais de loin. Ne vous avisez pas de voir si l'eau est bonne.

La Pie s'y Culture


Le BOcal Polémique, supplément gratuit au BOcal, latte à 1100 exemplaires

Jeteurs d'huile sur le feu en chef : Frédo, Bertrand Teyssier, Renaud de Rosa

Les civilités ici échangées n'engagent que les belligérants et autres blanches colombes.


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