BOcal numéro 112
Sommaire
Un des nombreux articles que nous avons reçus était accompagné de cette charmante note : "Le BOcal le jeudi ou vendredi, ce n'est pas commode du tout. Depuis sa création, son jour de parution varie sans cesse : est-ce qu'il ne pourrait pas, pour une fois, sortir le lundi ?" Oserons-nous répondre ? Oui ! Il est vrai que la sadique rédaction du BOcal a choisi le jeudi comme étant le jour le plus désagréable pour la sortie du BOcal. D'ailleurs un sondage est prochainement prévu afin de déterminer si finalement le vendredi n'emmerderait pas plus le monde. Si vraiment cela vous gêne, vous pouvez toujours attendre le lundi pour lire votre BOcal. Mais méfiez-vous : la rédaction qui ne recule devant rien et qui n'a que ça à faire pourrait bien décider de retirer les BOcaux des casiers dès le vendredi matin pour éviter ce genre d'abus.
Y aura-t-il un méga à la rentrée prochaine ? A vous de répondre ! Il faut que se constitue le plus vite possible une petite équipe d'au moins trois personnes pour que se perpétue cette bonne tradition à la rentrée 94. Avis aux amateurs.
pour la future équipe du méga
Blandine Doligez (Casier Ulm)
Dorénavant vous pouvez acheter vos CDs neufs (avec 25% de réduction) non seulement chez DG, Decca, Philips et j'en passe, mais aussi chez EMI, qui commençait à nous manquer... A signaler parmi les nouvelles acquisitions : Don Juan (Krips), Orfeo de Monteverdi, La nuit transfigurée de Schönberg, les dernières sonates pour piano de Beethoven par Serkin, Parsifal de Wagner (Solti), et Beautiful South...
Dalibor Frioux
NDLR : Le petit Dalibor Frioux est un grand malin : il s'est une fois fait gronder pour avoir rendu un article imprimé depuis un Macintosh et a dû, comme punition, rendre l'article sur une disquette. Depuis, il a trouvé la parade et écrit ses articles à la main que le pauvre BOcal doit déchiffrer et taper. Est-ce bien sérieux de la part d'un membre aussi actif de la communauté Mac ?
Il y aura une AG extraordinaire du COF jeudi 17 mars 1994 en salle Dussane. A l'ordre du jour : rallonges budgétaires, devenir du Bal, augmentation de la cotisation, et autres réjouissances...
Venez nombreux et même, plus nombreux que d'habitude !
Le bureau du COF
NDLR : rappelez-vous : les disquettes du Club des citoyens s'appelaient J.P. Chevènement vaincra. Pour le COF c'est Fabien, en toute simplicité. Chacun ses idoles.
Ceux qui ont été pour une raison insondable éliminés de l'annuaire de cette année ou bien gravement défigurés peuvent remettre avant le 17 mars (date impérative) une fiche avec une photographie (c'est la seule dont je disposerai, prière de mettre son nom au verso) dans mon casier pour me permettre de publier assez vite une feuille d'addenda et corrigenda.
Nicolas WEILL-Parot (L89), mystérieusement disparu...
NDLR : cet article était accompagné d'un mot nous invitant à le faire paraître dans le BOcal en bonne place. Rappelons donc que la position des articles est guidée par le seul souci de les éparpiller le moins possible sur plusieurs colonnes. De plus, les pages les plus lues d'un jour-nal étant la première et la dernière, il n'y a pas de mauvaise place dans le BOcal, juste parfois de mauvais articles...
(même pas par tMoY)
Il y a une traque vendredi 11, comme le mois dernier.
© Salle S 1994
NDLR : cette fois-ci le renseignement est de Zpeat, c'est donc lui qui se fera latter méchamment par tMoY s'il y a un bug.
Les 30 et 31 mars se tiendront à l'Ecole deux journées consacrées aux pro-chaines élections au Parlement européen. Nous organisons une nouvelle réunion d'information et de préparation de ces journées le jeudi 10 mars à 20h30 en sal-le E. Venez nombreux et motivés : toutes les suggestions seront les bienvenues !
Sophie Lalanne, Bertrand Teyssier
Eh oui ! C'est bien en salle Dussane que sera jouée le lundi 14 mars à 20h30 une pièce de théâtre. Exceptionnel ! Il s'agit d'une adaptation de l'oeuvre Récits de notre quartier, de Neguib Mahfouz, égyptien, prix Nobel de littérature. L'auteur y trace avec un grand réalisme des scènes de la vie quotidienne du vieux Caire. Tout s'entremêle : innocence, superstition, sentiments...
La pièce étant interprétée en arabe, un aperçu en français sera présenté au début, et un dépliant avec un résumé sera distribué. Prix symbolique : 20F.
Le mardi 15 mars à 13h15, dans le cadre prestigieux du salon du directeur, Bassem Makni, pianiste tunisien, donnera un concert. Au programme, préludes n°2 opus 3 en do mineur et n°5 opus 23 en sol mineur de Rachmaninov. Mais plus exotique, B. Makni interprétera une oeuvre tunisienne écrite par un Russe, Crortchakoff, ainsi que quelques pièces égyptiennes. Soyez au rendez-vous !
Hatem Zaag
Allons bon ! Je parle d'un voyage paradisiaque et j'entends dire que d'aucuns y flairent un traquenard...Je récapitule donc, pour ceux qui n'auraient pas compris comme pour les incrédules : je vous propose de participer à un voyage dans les îles grecques pendant les vacances de Pâques, c'est-à-dire du 9 au 23 avril ; il est organisé par l'association Athèna et coûte la modique (et je dis bien modique, vous pouvez faire le calcul) somme de 6400 F. Mon numéro de téléphone est toujours le 45 89 40 31, et j'ai toujours deux casiers, l'un à Ulm, l'autre à Jourdan.
Isabelle Gassino
Comme vous l'avez peut-être remarqué, il y aura une conférence mercredi le 16 mars (17h30, en salle Dussane), sur ce thème.
Le conférencier, Paul Goma, est né en Bessarabie (province roumaine, actuelle République de Moldavie) en 1935. Il a l'occasion de subir le communisme dès l'âge de cinq ans, lors de la déportation de son père par le NKVD quand l'Union Soviétique, suite au pacte Ribbentrop-Molotov, occupa la Bessarabie. En 1944, quand l'Armée Rouge revient, sa famille se réfugie en Transylvanie et cherche à éviter le "rapatriement" en Sibérie.
Pendant les dix ans qui suivent ses parents sont tour à tour arrêtés et emprisonnés par la "justice populaire".
Ses études de lettres sont interrompues en 1956 par son arrestation. Pour avoir lu en public un fragment de son premier livre il est condamné à deux ans de prison et cinq ans de relégation. Il est libéré en 1963 et en 1965 est autorisé à reprendre ses études. En 1968 paraît son seul livre publié en Roumanie. Impressionné par la condamnation prononcé par Ceausescu à l'adresse de l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie, il rejoint le Parti Communiste Roumain qu'il va quitter en 1971, au début de la Révolution Culturelle roumaine.
Refusés par la censure, ses autres romans, inspirés par son éternel statut d'exclu dans un régime concen-trationnaire, ne seront publiés qu'en Occident. En 1977 il essaie d'organiser un mouvement pour la défense des droits de l'homme inspiré par la "Charte 77" de Vaclav Havel. Il est arrêté à nouveau et libéré suite aux protestations occidentales à condition de quitter le pays.
Depuis, il vit à Paris où, à plusieurs reprises, le DSS lui a épargné l'étreinte fatale du "bras long de la Révolution" (la fameuse Securitate).
Il a publié chez Gallimard (La cellule des libérables, 1971, Gherla, 1976), Seuil (Le tremblement des hommes, 1979), Hachette (Les chiens de mort, 1981, Chassée-Croisé, 1983), Albin Michel (Le Calidor, 1987), Julliard (L'Art de la Fugue, 1990, Astra, 1991).
Nous espérons que cette conférence puisse éclairer ce que le communisme signifie pour la Roumanie.
Sorin Cristescu
le jeudi 24 mars salle 10 à Jourdan 20h30
la DG
NDLR : C'est très moche, mais Binôme a insisté pour qu'on mette sa pub bien en évidence.
Il y a quelques jours, HEC présentait son doctorat en salle Dussane. Sur la caisse de plaquettes en papier glacé, deux mots écrits au marqueur: Normal Sup. Ce soir-là, Normale ne perdait pas seulement son e, mais aussi un peu de son âme. De passage rue d'Ulm après une longue absence, j'avais l'impression de m'être trompé d'école. Ce n'était pas Normale Sup, c'était Normale Soupe. On parla de frais de scolarité, de bourses, de cumuls, de cachets, d'honoraires. On sourit à l'évocation de l'engagement décennal. On insista sur les besoins criants des ESCAE de province en enseignants de qualité. On s'attarda longuement sur les avantages de la double carrière des professeurs-consultants. De recherche, point, ou très peu.
Et moi je bouillonnais dans un coin de la salle et j'avais envie de dire : mais nom d'une pipe, quand on entre à Nor-male Sup ce n'est pas pour aller à la sou-pe, mais (me semble t-il) pour participer à la grande aventure de l'esprit. Les sciences de gestion ont leur place dans le cortège : nouvelles venues, mais non parvenues, elles ont pour elles le charme de la jeunesse. Pourquoi ne pas leur faire une place dans la marmite normalienne ? Et si vous avez envie de goûter à un autre potage, allez donc vous faire voir chez les Grecs, les Turcs, les Suédoises ou les Américains. Vous verrez que passées les frontières, l'ENS bénéficie (encore) d'une certaine notoriété. Ce n'est pas (encore) le cas d'HEC.
E. Rolland-Piègue
NDRdR : il est vrai qu'il est facile de mépriser tous les problèmes d'argent durant sa scolarité, et les HEC devraient, dans ce domaine comme dans tant d'autres, prendre exemple sur les normaliens, qui accepteront cette nouvelle responsabilité avec la modestie qu'on leur connaît.
Quelle serait la surface d'un canular dont le périmètre ne dépasserait pas le rayon du bassin aux Ernests ?
Réponse : trop petite. Le canular doit aujourd'hui intégrer la dimension européenne. L'heure est à l'élargissement !
E. Rolland-Piègue
NDLR : quand on vous dit qu'il n'y a pas de censure, c'est qu'il n'y a vraiment pas de censure. Pourtant ce serait peut-être souhaitable...
L'humour des articles n'engage que leurs auteurs. De même pour les devinettes.
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