Le texte fondamental qui régit les institutions communautaires est aujourd'hui un traité : il ne peut être révisé sans l'assentiment de tous les États-membres quel que soit par ailleurs le degré d'intégration supranationale des politiques européennes, le principe de la primauté des États sur l'association qu'ils forment est ainsi consacré. Olivier Duhamel, juriste, professeur à l'université Panthéon-Sorbonne, et candidat au Parlement européen sur la liste de Michel Rocard, nous expliquera en quoi il estime que cette situation ne peut perdurer et qu'il faut remplacer le traité par une constitution supranationale, une nouveauté juridique absolue qui aurait l'avantage de confier l'élaboration et la révision de la loi fondamentale aux peuples d'Europe ou à leurs représentants élus, sans qu'un État isolé puisse y faire indéfiniment obstacle. Blandine Kriegel, philosophe, professeur à l'université Jean Moulin à Lyon, membre du comité de soutien à la liste de Jean-Pierre Chevènement, lui répondra convaincue que ce projet suppose l'existence d'un véritable peuple européen alors qu'il est encore à créer, elle y a déjà exprimé son opposition dansLeMonde.
Le Club Débats vous invite à venir nombreux participer à cette discussion, le mardi 31 mai à 18 heures en salle de conférences du 46.
PS1 : réservations et renseignements au 46339778 ; PS2 : la participation modeste est de 50 F ; PS3 : une fois de plus les absents auront tort.
Le théâtre de ces cataclysmes ne sera autre que Jourdan, lieu mythique, qui fait s'emplir d'une terreur sacrée les profanes qui jamais n'y ont osé mettre le bout du pied, Jourdan, siège inquiétant de toutes les délices, Jourdan, jardin jaunissant aux jaloux janissaires... Le 9 juin, lors du Turnage, les foules se presseront en la Grande Salle, dans le vain espoir d'y obtenir un logement mirifique. Comment affronter dignement cette épreuve affolante, par quelle initiation en pénétrer les arcanes ?
La réponse est simple : en assistant à l'autre grand événement qui se déroulera au même lieu, à la même heure, mais le jour précédent ! Le 8 juin, en effet, est la date fixée de toute éternité pour le déroulement de l'horrifique CONCERT du club Opérette. Horrifique, ce concert le sera pour une double raison : d'une part, pour les êtres titanesques qui y confronteront leurs voix d'airain, et d'autre part, pour le grandiose effroi qu'inspireront les scènes sanglantes y représentées par les chants. Car c'est au Barde, à monsieur Guillaume Hochepoire, connu des Angles sous le nom de Shakespeare que nous empruntons cette année notre inspiration. Défileront donc, pour séduire votre vue autant que votre ouïe, les scènes les plus vives de ces drames qui ont nom Juliette et Roméo, Macbeth, Foelstaff, Beaucoup de bruict pour rien, Hamlet ou le Distrait, Le Songe d'une Nuict d'été, et d'autres encore, parées de la musique qu'ont cru bon d'y joindre divers baladins de toutes les nations, Berlioz, Purcell, Verdi, Thomas...
Or donc, habitants d'Ulm, lorsque par ce 8 juin, sitôt après le pot, quand cloches alentours sonneront les huit heures, courez tous vers le RER, ou bien vers le 38, allez jusqu'à Jourdan, et suprême hardiesse, assistez au concert ! Un tel événement ne se voit pas deux fois, et la chose est heureuse, direz-vous à la fin, encore estomaqués par tant de violence, de sublime noirceur et de grotesque joie. Après un tel spectacle où vous aurez frémi, le turnage assurément vous paraîtra plaisante mômerie, jeu d'enfants innocents dont on ne peut que rire. C'était un article du CLUB OPERETTE
Résumé pour ceux qui n'auraient rien compris : Le concert du Club Opérette, c'est mercredi 8 juin, à Jourdan, à 20h30, et c'est GRATUIT, et même que c'est bien. Voilà.
S'agissant de maladies vénériennes l'arme la plus efficace est la prophylaxie; par définition, elle doit s'adresser au public avant que la contamination ait ou puisse avoir eu lieu, et j'imagine mal qu'elle puisse se passer d'illustrations suffisamment explicites (le mode d'emploi d'un préservatif masculin ou féminin n'est pas inné...). De fait, la législation interdit actuellement toute réelle action de santé publique dans ce domaine, et cette seule absurdité suffit à motiver le retrait du L227-24.
Mais il y a plus grave : le L227-24 vise sans plus de précision tout message [pas seulement les images] de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine, énoncé trop vague pour être appliqué à n'importe quoi. Le 2 mars, lendemain de son entrée en vigueur, il a été utilisé pour faire retirer des vitrines les Adorations perpétuelles de Jacques Henric au motif que la couverture reproduisait un tableau de Gustave Courbet (L'origine du monde). S'il est donné suite, faudra-t-il interdire aux mineurs les musées nationaux, remplis de représentations déshabillées sans parler de la collection de vaisselle grecque du Louvre, franchement classée X ainsi que l'accès à tous les supports qui reproduiraient les oeuvres incriminées, et la publicité pour lesdits supports ?
Imaginons de nous restreindre, puisque c'est le coeur du problème, aux seuls messages ouvertement pornographiques : sur quels critères, précisément définis et gravés dans le marbre de la loi, osera-t-on juger ce qui est licite et ce qui ne l'est pas ? Nos aïeux ont poursuivi Madame Bovary et Les Fleurs du Mal, aujourd'hui enseignés au collège ; trois régimes successifs ont emprisonné Sade pour outrage aux moeurs faute d'oser affronter ses idées politiques.
Je ne suis pas naïf (ni intéressé, et je me demande quelle partie de mon précédent article a bien pu être déformée par P. Menant jusqu'à rappeler que faire obstacle [à la publication et à l'affichage d'images pornographiques, question que je n'avais pas soulevée] nuirait aux intérêts financiers de ceux qui en font leur profit), je sais que certains utiliseront la liberté d'expression à des fins n'ayant pas grand chose à voir avec la libre expression de leurs opinions, mais, pour paraphraser la devise du Canard Enchaîné, la liberté d'expression ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.
Par principe, un censeur a toujours tort, et pour ce motif aucune restriction morale n'a été posée ni à l'article 11 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789 ni à l'article 10 de la Convention Européenne de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés du 4 novembre 1950. Le L227-24, sous sa forme actuelle ou toute autre forme, n'est pas acceptable.
"Premier slogan à appliquer immédiatement : "Au travail à la table, faire surtout tourner les tables : voir resurgir, ressusciter." Le second : "Engloutir l'argent dans l'acteur, non dans les choses."Le troisième : "Tout décor pouvant se traduire par une idée est à déconstruire immédiatement." Le dernier : "Tout déplacement dramaturgique est à ne pas bouger." (Valère Novarina, Pour Louis de Funès )
Enquêtant plus avant, nous avons même découvert qu'il portait de nouveaux accessoires jusqu'alors inusités : un sac à dos tout neuf et un carnet dans lequel il notait de mystérieuses observations. Il ne fallut pas longtemps à nos esprits sherlockholmesques pour percer à jour le véritable but de sa mission. IL n'était autre qu'un agent personnel de "Monsieur Etienne" qui effectuait là la véritable sélection des candidats. Seule en effet une personne haut placée a pu lui dévoiler le secret du lieu des épreuves, toujours si soigneusement gardé. Comment aurait-il pu savoir, sinon, que l'on avait laissé Goussainville et Arcueil pour le Parc Floral ? Il n'était pas humain de déjouer une ruse aussi parfaite. Le personnage était donc renseigné.
Probablement ses rapports quotidiens lui ont-ils assuré cette promotion au rang de recruteur. Nous avons voulu en savoir encore plus, et avons tenté de dérober son carnet. Hélas, malgré un entraînement tout particulier et une connaissance sans faille de tous les arts, martiaux ou non, nous n'avons eu aucune chance. L'adversaire s'avérait trop fort pour nous.
C'est pourquoi nous espérons que de plus vaillants que nous réussiront dans cette noble entreprise, et que la capture de ces mystérieuses annotations permettra de percer ce qui est pour tous ici un mystère : les critères de sélection de l'Ecole. Peut-être pourrait-on même connaître à l'avance les futures conscrites ...
Traduction Sylvie Dervaux et Hervé Brunon, mise en scène Hervé Brunon, avec (entre autres...) Sylvie Dervaux, Marie Gaille, Stephen Girardin, Emmanuelle Gondrand, Mikaël Nichanian, Vivette Pouzet, Tania Rizk.
Vous y découvrirez l'Ensemble de Musique ancienne, qui de plus présentera en prologue à la pièce Le combat de Tancrède et Clorinde de Monteverdi
Tout cela à l'Amphithéâtre Richelieu (17 Rue de la Sorbonne, Paris V, M° Cluny-La Sorbonne ou Luxembourg), les 31 mai, 3 et 4 juin. Entrée 70F, étudiants 50F, et COF 40F. Réservations au 43 37 57 80.
(Et si des problèmes de salle imposent de jouer la même semaine que la reprise de Je suis vous n'avez pas le choix : allez voir les deux !!!)
Brandir les foudres de la justice à l'encontre de qui ne pense pas comme soi, opposer la loi à la réalité, changer le monde par décret est une tentation vielle comme l'humanité ; citez-moi un cas où la censure et la prohibition aient effectivement fait oeuvre utile. Un seul.
Le L227-24 n'est pas seulement nocif, il est grotesque. Mais comme le père Ubu il fera des victimes tant qu'il le pourra. Qu'il disparaisse ; vite.
salle non encore déterminée.
- Bilan moral & financier.
- Questions diverses.
- Election du nouveau bureau.
N.D.J.D.: Les interrupteurs des Macs de l'infirmatique se trouvent à l'arrière de ceux-ci, et le clavier, c'est toujours cette chose avec des tas de touches avec des lettres marquées dessus. (La rédaction du BOcal qui vous aime)
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