BOcal numéro 151 du 24/3/95 au 30/3/95



Sommaire



La Montagne magique

Nous avons enfin la joie et le privilège de vous présenter notre adaptation de La Montagne magique de Thomas Mann.

Ce spectacle où se côtoient romanesque, humour noir, danse et musique aura lieu dans la grande salle de Jourdan : les 27, 28 mars et 1er avril, à 20h30.

Venez nombreux à cette création mondiale !

Muriel Plana.


Pour Lionel Jospin

Lionel Jospin n'est pas toujours très apprécié à l'ENS, y compris parmi les élèves à la sensibilité de gauche. Il y a trois ans, certains d'entre nous ont combattu son projet de réforme de l'enseignement supérieur, bientôt enterré par Jack Lang. Peu de temps auparavant, il était de bon ton de fustiger Claude Allègre, l'un de ses proches conseillers, qui, disait-on, souhaitait supprimer les grandes écoles. Aujourd'hui on critique la fadeur d'un programme qui verrait l'énarque l'emporter sur le militant socialiste. Mais, peut-on répliquer, comment refuser par principe tout changement du système universitaire susceptible d'alléger le chômage des jeunes lorsqu'on est fonctionnaire à vingt ans ? Convient-il de reprocher à un homme d'avoir flétri l'idée républicaine lorsqu'il a fait du budget de l'Education nationale le premier de la nation ? Est-il totalement illégitime d'envisager la constitution d'une Université valorisée, qui ne serait pas amputée d'une partie de ses forces vives ? Enfin, n'est-il pas plus honnête d'abandonner certains mots d'ordre, si séduisants semblent-ils dans la théorie, si confortables soient-ils pour l'intellect, lorsqu'on s'est tant vu reprocher d'avoir, depuis plus de dix ans, trahi une à une ses promesses initiales ? Contrairement à bien d'autres au sein de leur Parti, mitterrandistes ou deuxième gauche, Lionel Jospin et Martine Aubry réconcilient responsabilités éthique et politique ; ils nous invitent à prendre les nôtres, à leur suite, en plantant là certaines de nos déterminations sociales et culturelles les plus sournoises.

Jérôme Giudicelli.


Rencontre Club-Spectacles

Bernard Sobel, metteur en scène et directeur du théâtre de Gennevilliers, viendra discuter avec les élèves de l'Ecole le lundi 28 mars (à 20h30 en salle des résistants). Il nous parlera notament de sa nouvelle création Coeur Ardent, une oeuvre de l'auteur russe A. N. Ostrovski. Si vous êtes intéressés par cette pièce nous vous rappelons que le Club-Spectacles propose des places au tarif réduit de 70 francs, contactez :

Charlie Gosse 43.29.95.39

Olivier Ou Ramdane 40.46.03.94.


Club Débats

Drogues : que peut-on ne pas interdire ?

La réforme des politiques publiques en matière de toxicomanie est une question urgente : l'échec du modèle répressif qui prévaut encore en France est patent, la loi du 31 décembre 1970 qui fait du simple usage d'une substance classée stupéfiante quelle qu'elle soit un délit, de l'aveu même des syndicats de la police et de la magistrature, à la limite de l'inapplicable. Loin de diminuer, la demande de drogues s'est considérablement accrue ces vingt dernières années en revanche, la prohibition absolue et la pénalisation induisent des effets plus dévastateurs encore : marché noir florissant, délinquance quotidienne liée aux prix qu'il pratique, marginalisation des toxicomanes qui deviennent en outre d'autant plus vulnérables face au SIDA,... Ni la santé publique, ni même l'ordre public ne peuvent se satisfaire de l'actuelle législation : quelle nouvelle politique, dès lors, peut-on préconiser ? Dépénaliser l'usage, comme l'a envisagé la commission Henrion sans le proposer unanimement ? Aller jusqu'à la légalisation contrôlée du trafic, car la simple dépénalisation ne s'attaquerait pas à la véritable source des violences, le marché noir ? Mais, dans ces deux cas, quelle attitude adopter qui ne soit pas une incitation à la consommation de drogues, qui tienne toujours compte des conduites à risque qu'elle produit nécessairement ? Quel sens, quelle efficacité peut avoir une distinction entre différents types de drogues plus ou moins dangereuses ? Quelles leçons tirer enfin des expériences plus libérales menées dans ce domaine par plusieurs de nos voisins européens ?

Le Club Débats vous invite à venir discuter de ces questions le mercredi 29 mars à 20h30 en salle Dussane, autour de Francis Caballero, avocat, professeur à l'université Paris-X, auteur du précis Dalloz le Droit de la drogue et membre fondateur du MLC (mouvement pour la légalisation contrôlée).


Club Citoyens

Le numéro sept des Cahiers du Citoyen est paru. Il contient principalement les textes issus des interventions de la journée de réflexion Questions aux Droits de l'Homme que nous avions organisée en janvier (articles de Emmauel Lyasse, Philippe Ranquet, Jocelyn Benoist, Sandra Laugier, Emmanuel Picavet, Philippe Quesne, Bruno Karsenti et Didier Motchane), ainsi qu'un article sur la Russie que François-Xavier Nérard nous a envoyé de Moscou. Vous pouvez l'acheter pour dix Francs à la sortie du Pot, ou en vous adressant à Emmanuel Lyasse (casier Ulm ou Jourdan), Antoine Ducros, Patrice Arnaud ou Alain Fuxa.


Ernestisation

Dominique Quatravaux, conscrit informaticien de première année vous convie à son ernestisation qui aura lieu en la Cour aux Ernests, 45 rue d'Ulm, 75005 Paris, le vendredi 24 mars à 9h15. Vous êtes, à l'issue de cette ernestisation, aimablement conviés au pot qui suivra dans la thurne 720 (3ième Annexe). Cet avis tient lieu de faire-part.

Dominique, conscrit aquaphile et consentant.


Festival

Le club théâtre a le plaisir de vous annoncer la création d'un festival de théâtre qui s'étendra sur trois mois, avec des pièces nombreuses et variées. Outre La Montagne magique, de Thomas Mann (cf ci-dessus le mot de Muriel Plana), vous pourrez voir prochainement des pièces de Webster, de Marivaux, de Beckett, de Tchechov, de Desmarets de Saint Sortir... Bref, nous vous tiendrons régulièrement au courant, mais sachez dès maintenant que des formules forfaitaires seront proposées : passe-partout, 200F, accès à tous les spectacles du club-théâtre ; demi-passe, 100F, accès à trois spectacles au choix.

Stefan Ferrari, Louis-Georges Tin.

NDLR : il serait peut-être utile de préciser le prix des places à l'unité.


Le mot du Directeur

Nous, Etienne Premier, de par la grâce de Dieu Roy des Normaliens, avons décrété ceci : à l'occasion de notre anniversaire seront organisées de grandes festivités en le Palais de la Cafette, dans la soirée du jeudi 30 mars de l'An de Grâce mil neuf cent quatre-vingt-quinze. Nous convions tous les Normaliens à profiter de l'occasion pour venir se réjouir avec nous, discuter de l'état du Royaume et nous faire des démonstrations de danses traditionnelles Cafettiennes dites pogaud ou téquenaud. La journée anniversaire proprement dite du 31 sera déclarée jour férié et il y aura relâche dans tout le Royaume. Qu'on se le dise !!

PS du Bureau : Ceci N'EST PAS un canular (du moins pour la soirée du 30). Venez nombreux en l'honneur de votre vénéré Directeur descendu parmi ses sujets ! rendez-vous à la KFête le soir du 30 mars...`

NDLR : Fayot !


Gastronomie sans frontières

Le Club Cuisine a trouvé son rythme de croisière et continue son tour du monde des saveurs. Aprés avoir goûté certains plats tunisiens et grecs lors de nos derniers repas, nous vous invitons à découvrir des spécialités polonaises. Le dîner aura lieu dimanche 26 mars à 20 heures dans la cuisine du 2éme Rataud. Les inscriptions sont à déposer dans le casier d'Axel Rabourdin. Venez au moins aussi nombreux que d' habitude !


Polos rugby : ils sont arrivés !

Le bureau laconique.


Ce soir

N' oubliez pas le Club Dessin à 20 heures 30 en salle U ou V.

Ania.

NDLR : il fallait lire Hier soir.


Méditerranée : informations culturelles.

D'abord avec du cinéma grec à Beaubourg pendant encore trois semaines. Consultez nous pour plus d'informations.

La saison Tunisienne se poursuit avec notamment l'exposition patrimoniale Carthage, histoire et légendes qui se tient au Petit Palais jusqu'en juillet. Le 28 mars commencera l'exposition Noces tissées, noces brodées, au musée des arts d'Afrique et d'Océanie. Ayant pour thème les costumes et parures féminins de Tunisie, cette exposition se prolongera jusqu'en juin.

Egalement, une exposition de manuscrits, cartographies et gravures de Tunisie a lieu à l'Institut du Monde Arabe jusqu'au 7 mai. En marge de cette exposition aura lieu à Ulm, le samedi 1 avril (ce n'est pas un poisson d'avril!) à 14h30 une conférence intitulée (comme l'exposition) Itinéraires du savoir en Tunisie. Cette conférence donnée par Mme Samya Qamarti, conservateur, commissaire de l'exposition, évoquera la recherche menée depuis 14 siècles sur le sol tunisien.

Hatem Zaag.


Concert symphonique en salle Dussane...

L'orchestre symphonique scolaire et universitaire de Tunis donne le lundi 27 mars à 20h30 un concert en salle Dussane.

Au programe, de la musique méditerranéenne sous forme symphonique avec des danses roumaines, tunisiennes, espagnoles (Makni). Aussi, certaines oeuvres de Vivaldi (concerto en Ré majeur), de Ketelbey (sur un marché persan), Osborne (travels in style) et Albeniz (Asturias). Le point d'orgue correspondra à une oeuvre arrangée pour orchestre de l'égyptien Choura Fantaisie pour Cithare, avec en solo un qanoun, cithare arabe.

Le Cercle méditerranéen vous invite à passer une soirée inoubliable qui vous fera découvrir une musique si proche et pourtant si peu connue. Prix symbolique : 20F.

Hatem Zaag.


...et concert des élèves à Jourdan.

Melle Lorent vous rappelle que le mercredi 29 mars à 20h45 aura lieu à la grande salle de Jourdan un concert des élèves , destiné aux élèves et surtout... fait par eux. Si vous souhaitez chanter, jouer, en solo ou en petite formation pendant ce concert, il vous suffit de contacter (le plus rapidement possible !) Samuel Auclair (casier Ulm). Si vous n'avez pas de proposition, alors on vous attend le 29 !

Hatem Zaag.


Encore une

La prochaine traque aura lieu vendredi 31 mars. Rendez-vous à 22h30 en salle M6 (on ne change pas les bonnes habitudes...)

TMOY.


Jeux sans frontières

Avant tout une précision : malgré les précédents articles sur Fort Boyard, ceci n'est pas un canular (votre Bureau en serait-il capable ?). France 2 vous propose de participer à sa future émission Campus. Il s'agit d'un jeu opposant plusieurs universités ou grandes écoles de différents pays. Les candidats se mesureront tout d'abord au travers d'épreuves pseudo-sportives, avant d'aborder la partie proprement culturelle de la joute. France 2 nous précise que le jury sera composé de personnalités reconnues pour leur humour et leur culture [NdlR : s'agit-il de Jacques Toubon, de Jean-Pierre Chevènement ou de Lagaf' ?]. Vous pouvez dès maintenant vous inscrire auprès du Bureau.

Le bureau.


Ciné-club

La rue de la Honte

La rue de la Honte est le quatre-vingt cinquième et dernier film de Mizogushi (il subsiste seulement une trentaine de ses films). De par sa construction récapitulative, son sujet, ses thèmes (sacrifice et courage, désespoir et folie...), ce film nous reste comme un testament du réalisateur et résume tout son univers. Le film se déroule sur fond de prostitution (il aida même, paraît-il, à l'adoption de nouvelles lois sur la prostitution) et de tragédie. Si le film nous montre, avec une ironie grinçante, des personnages et des attitudes modernes, c'est par delà les apparences sociales, la cruauté et le malheur intemporels et immémoriaux qui prolonge et clôt la thématique chère à Mizogushi.


Etienne, Jack et les autres


Co-Jacques le Chauve

Jacques est, il faut le dire, une personnalité. Ce genre de gens qui ne laissent pas indifférent. D'autant que son poste de responsabilité à la vice- Direction de l'école n'a pas manqué - comme toujours en pareil cas - de lui attirer des inimitiés . Si bien que l'on entend à son propos les plus vives critiques. Pour ne rien vous cacher, j'ai même entendu parfois des gens qui allaient jusqu'à l'attaquer sur son physique « de méchant de film d'horreur».

Je dis, moi, que tout ceci est bien injuste et qu'il est un peu trop facile de critiquer ces hommes en charge du pouvoir qui nous mènent au travers des dangers omniprésents qui planent sur nos têtes de jeunes étudiants. N'est ce pas un peu vite oublier les multiples qualités dont il a déjà fait mainte fois usage, et qui - car tout le monde ne s'y est pas trompé -, ont fait de lui l'un des candidats les plus vraisemblables pour succéder à notre directeur, le bientôt regretté Étienne? Car combien d'entre nous furent sauvés par sa main secourable dans les périodes les plus difficiles? Combien de fois n'a-t-il pas montré son grand intérêt pour les préoccupations des élèves, allant même parfois jusqu'à risquer de compromettre la grande carrière qui s'ouvre devant lui en s'interposant face au gouvernement lorsque les mesures les plus inacceptables avaient été prises?

A la fin de l'année scolaire, les écoles normales reçoivent du ministère un nouveau formulaire de pré recrutement pour les postes d'AMN, dont la popularité n'est plus à décrire ici. Et bien alors que les autres ENS, dans un empressement dramatique et désorganisé, préviennent aussitôt leurs élèves, notre administration, elle, garde la tête froide. Plutôt que d'inquiéter inutilement les élèves - au risque de gâcher leurs vacances - elle préfère réfléchir en silence sur le sujet , et attendre le mois de septembre pour leur communiquer les dits dossiers. Elle poussera même l'efficacité jusqu'à accepter d'aider certains des élèves incapables de rédiger un dossier précisant le sujet exact de leur thèse et comprenant une signature de leur directeur, dans la période pourtant largement suffisante des trois semaines restant avant la date limite de dépôt des dossiers. Il faut être conscient du fait que de tels sommets d'efficacité ne sont possibles que grâce a la présence au sein de notre administration de telles personnalités.

Jacques, de plus, est un fin politique. Il sait ne pas se rendre esclave de ses propres principes. Apôtre comme tant d'autres de la si médiatique « Liberté de cursus», il n'a pourtant pas hésité, au début de l'année, à refuser à une élève immature d'aller ce présenter au concours de l'agrégation, qui aurais tourné à la catastrophe dans un pareil cas. Il sait d'ailleurs aussi être ferme, et n'a pas hésité à menacer l'élève en question , qui avait osé douter de son jugement averti.

Je pourrais aussi parler de ces élèves toujours plus nombreux qui souhaitent déroger aux règles les plus fondamentales de notre école en s'externant. Et bien, avec Jacques, c'est la fin de ces pitreries, comme il l'a montré au début de l'année en refusant à une conscrite le droit de s'externer. Je pense que tous les garçons de l'internat peuvent l'en remercier.

La liste est sans fin et il serait fastidieux de la poursuivre plus avant. Il existe tant de personnes incompétentes, intolérantes et antipathiques que je pense que nous devrions aduler la perle rare que nous avons trouvé en la personne de Jacques, et peut être devrions nous exprimer clairement nos souhaits pour la succession de notre ami Étienne.

PPat.


Travaux au Saumon

Encore une fois, l'administration se moque de nous. Sans aucune concertation avec les élèves, J. Lautman et E. Guyon ont décidé d'entreprendre des travaux au dessus de la Chapelle du Saumon.

Il ont cependant eu la bonté de prévenir oralement* les DG thurneurs trois semaines avant le début du chantier, prévu pour début avril, alors que la demande de permis de construire a été déposée fin décembre 1994. Au programme : reconstruction de la toiture, coulage d'une dalle de béton vibré, installation d'un laboratoire d'archéologie. Bref, quatre mois de bruit, et ce, pendant la période de fin d'année, où ont lieu les agrégations et la plupart des examens.

Choqués par de telles pratiques, les élus des élèves ont évoqué ce problème lors de la réunion cadre de vie du 14 mars. D'entrée, J. Lautman a été clair : les travaux sont décidés et auront lieu, quoi que vous fassiez. Autant dire que la discussion s'annonçait fructueuse... C'est le seul point sur lequel nous n'avons pas été déçus. Il a tout d'abord montré son attachement au fonctionnement légal des institutions :

«Mon pauvre vieux, si vous croyez que des travaux d'un million deux vont être discutés au Conseil d'Administration !»

D'autre part, il a réaffirmé sa grande solidarité avec les élèves agrégatifs :

«Trouvez-vous normal d'imposer à des agrégatifs la gêne occasionnée par des travaux ?

Mais bien sûr !»

Cependant, J. Lautman, dans sa grande magnanimité, nous a fourni le planning des travaux. Nous savons donc à l'avance qu'il y aura du bruit tous les jours ! Merci Jacques, notre futur Directeur...

Nico, GPat, Mathieu, PPat, Troll, Hez2.

* Jeudi 23 mars les élèves concernés n'ont toujours pas reçu de notification officielle.


Les tickets de Pot

De tout temps les élèves ont payé leurs tickets de Pot trop cher : pour s'en persuader, allez donc faire un tour à l'intendance. Vous y découvrirez que, à indice égal, le personnel CNRS des laboratoires de l'Ecole paye ses tickets de Pot 3,30 F moins cher que les élèves. Cette différence est due, nous explique-t-on, à des subventions particulières du CNRS pour ses employés ; par contre, l'Ecole n'a jamais fait le moindre effort pour procurer les mêmes avantages aux élèves.

Grand-Pat, Spinal.


Le malaise des AMN

Une fois encore, l'Administration de l'Ecole a négligé les intérêts des élèves en oubliant (volontairement ?) de les informer, en juillet 1994, qu'une nouvelle procédure de recrutement des AMN allait être mise en place par le Ministère, dès la rentrée 1995 ; nos Directeurs ont attendu la mi-septembre pour nous mettre au courant, alors que les dossiers devaient être prêts pour début octobre ! A Fontenay (où, d'après J. Lautman, «les élèves sont trop chouchoutés»), l'information est parvenue aux casiers début juillet ; les intéressés ont pu réagir en conséquence.

Marie-Catherine a mis en parallèle, dans le dernier Aquarium, les attitudes de Fontenay et d'Ulm, et, preuves à l'appui, nous a convaincus du fait que nos Directeurs s'intéressent vraiment aux élèves... de façon purement abstraite.

Directeurs qui, soit dit en passant, se sont crus obligés d'appeler le bureau de l'AEENS pour dire qu'un tel article était parfaitement inacceptable. Curieusement, quand Marie-Catherine a commencé a rassembler les preuves fournies par l'ADEFOD, la Direction s'est effacée... il est toujours agréable de (re)découvrir que l'on s'occupe de nous.

En conclusion, cette affaire a provoqué chez les élèves en 4ème année une nouvelle et, pour certains, grande, source d'inquiétude, qui aurait peut-être pu leur être épargnée.

Mathieu (avec l'accord de Marie-Catherine Olivi)


La sécurité à l'Ecole

C'est connu depuis longtemps, l'Ecole ne respecte pratiquement aucune norme de sécurité. Quelques exemples : au DMI, la tension électrique est tellement capricieuse, qu'elle a déjà fait sauter un écran d'ordinateur ; heureusement, personne n'a été blessé, et l'incendie a pu être maîtrisé suffisamment vite. De même, certaines prises de terre du bâtiment de Physique affichent 90 V lors des tests... Nul besoin d'être un expert pour comprendre que ce n'est pas bon, ni pour les appareils, ni pour leurs utilisateurs. Par ailleurs, les hottes du Département de Chimie débouchent... sur le toit où est installé un laboratoire de Géologie ; «lorsqu'il y a des TP, on ne peut pas travailler», disent les géologues. Mais même quand il n'y a pas de TP, on se doute que ça ne doit pas être bon, de vivre dans cette atmosphère.

La question a été abordée lors du dernier CA ; M. Lesourne a proposé d'adopter un texte dégageant la responsabilité légale de l'Ecole en cas de problèmes, car, dit-il, «si on ne peut rien faire pour éviter les morts, autant éviter les procès» (sic)*. Et, au juste, pourquoi ne peut-on pas éviter les morts ? Seuls nos directeurs pouvaient répondre à une question aussi stupide, en nous expliquant que la priorité pour l'utilisation des budgets, à l'Ecole, c'est la quantité d'équipements, pas leur qualité ; ne parlons pas de l'entretien, ou de la conformation aux normes des dits équipements. Et pourtant, ce n'est pas l'argent qui manque**.

Donc, maintenant vous savez : si votre appareil fétiche décide de vous exploser à la figure, l'Administration se contentera de racheter un autre appareil, et d'envoyer une lettre de condoléances à votre famille.

Mathieu.

* : il lui a été répondu, par le président du CA, que ce ne serait pas cette lettre qui apporterait des crédits à l'Ecole...

** : ceux qui en doutent peuvent venir chez moi consulter les budgets de l'Ecole des cinq dernières années, ou bien demander directement des précisions à nos administrateurs. J'en profite pour rappeler qu'une Commission des Finances a été mise en place par le dernier CA, dont le but est d'analyser le budget de l'Ecole. La présence d'élèves y est vivement souhaitée ; si vous êtes motivé, dites-le à l'élu CA le plus proche.


Prix des Thurnes.

En fouillant dans les archives du CA, nous avons exhumé une Charte adoptée en 1992 qui stipule que «le prix des loyers ne devra pas excéder un sixième du traitement». Or, de l'avis d'un juriste, on parle ici du traitement net ; donc, cela fait au moins six mois que l'Ecole ne respecte pas cet engagement (sans parler de l'augmentation du nombre de mensualités dues).

Par ailleurs, vous serez certainement heureux d'apprendre que la construction de la nouvelle tour de Jourdan sera partiellement financée par les redevances des thurnes, ce qui entraînera sans doute une augmentation conséquente.

Mathieu et Nico, élus au CA.


Last but not least

Les conscrits sont avisés qu'ils n'ont pas le droit de s'externer. Notre ami Jacques s'est en effet opposé au départ d'une de nos jeunes collègues sous le prétexte que la vie en internat est indispensable à l'épanouissement personnel du normalien. L'enfer est pavé de bonnes intentions...

Le bureau moins six absents.

NDLR : malheureusement pour l'épanouissement de notre jeune amie, E. est intervenu en sa faveur.


Une petite touche d'optimisme

Vos représentants élèves existent, ils sont parmi vous ; il y en a de toutes les tailles, promos, couleurs, et sexes. Si vous avez des plaintes, remarques ou suggestions en ce qui concerne la vie à l'Ecole (et après l'Ecole), n'hésitez pas à les contacter, ils ne mordent pas !

La rédaction.


Bienvenue dans un monde meilleur...

2001, Jacques L., Directeur de l'ENS, vous annonce que le self du vendredi soir vient d'être supprimé. Avec un ticket à 45F50, il n'y avait de toutes façons pas grand monde.

Vous pourrez vous rattraper avec l'évian de la cafétéria, mais n'oubliez pas le couvre-feu (ce soir exceptionnnellement à 21H pour cause de match de Football). Après cette soirée de folie, le clairon sonnera comme toujours à 6H30.

Rappelons aux candidats qu'ils doivent dès maintenant remplir leur pré-dossier de pré-candidature AMN [BO du 13/01/2001]

Les élus du CA seront désignés la semaine prochaine.

Le médiateur consensuel.


Le BOcal parait exceptionnellement vendredi à 1100 exemplaires et contient 4 pages

Rédacteurs en chefs : The Glass et Reno


Page produite automatiquement à partir du texte original. Toute faute d'orthographe est donc - a priori - dans le texte original.


Julien.Jalon@ens.fr