Social, Jacques Chirac, si jamais il est élu, ne le sera pas. En 1987 Philippe Séguin, ministre des affaires sociales, augmente le ticket modérateur, contribuant à faire du système de sécurité sociale français l'un des moins efficaces d'Europe en termes de remboursement. Alain Juppé annonce désormais qu'on laissera filer les dépenses de santé, caressant ainsi dans le sens du poil l'une des clientèles les plus fidèles du RPR, les médecins.
Républicain, Chirac le serait moins encore. Est-on si éloigné de l'extrême-droite lorsque l'on reprend à son compte des thèmes la critique de la pensée unique lancés au début des années quatre-vingt par le fameux club de l'Horloge, à l'encontre, à l'époque, de "l'idéologie" des droits de l'homme ? Lorsqu'on fait siennes les lois Pasqua qui, entre autre, condamnent à la clandestinité perpétuelle les parents étrangers d'un enfant français en situation irrégulière (cf Le Monde, 19 avril), afin, sans doute, de dissiper ce qu'en 1991, fixé au cidre de Corrèze et entre deux pets, on appelait les mauvaises "odeurs" provoquées par une "overdose d'étrangers" ; lorsqu'encore poisseux du sang des morts de la grotte d'Ouvea, sacrifiés à la cause des présidentielles de 1988, on s'apprête à confier le ministère des DOM-TOM et l'organisation du reférendum d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie, prévu pour 1998, à quelques néoPons en herbe (Eric Raoult ? Jean-Louis Debré ?). Quant au rééquilibrage des pouvoirs et à l'autolimitation du rôle du Président, auront-ils un sens si le premier ministre, le président de l'Assemblée nationale et le maire de Paris sont chiraquiens alors que le président du Sénat est lui-même un de ses anciens ministres ? Le thème fort séduisant de réhabilitation du politique sur lequel s'est appuyée la campagne Chirac fait le lit d'une prochaine rossée sociale, d'une fessée pour la démocratie dont l'on se souviendra.
Mais finissons avec l'homme, le "vrai", puisque c'est sur celà que l'on insiste dans l'entourage du maire de Paris. Volontarisme verbeux, énergie vaine, gesticulations irréfléchies (et ce sans le pittoresque du De Gaulle un peu gâteux qui, en 1967, pérorait dans le vide au Québec), Chirac est ainsi dans la vie publique ; peu nous importe qu'il soit différent dans la vie privée, père héroïque ou exemplaire ami, car là n'est pas la question ! Attention, bête politique chaleureuse mais dangereuse : ne la lâchons pas dans les jardins de l'Elysée le 7 mai prochain.
D'une part l'équipe organisatrice doit être renforcée. Suite à la défection de Lulu, il faut un nouveau responsable dont la tâche consistera à prévoir les dates des soirées, préparer les affiches, gérer les stocks : en gros superviser l'ensemble. Le club a aussi besoin d'un noyau dur de 5 à 6 personnes, capables tout à la fois de s'occuper du matériel, du bar, de la sono et du vestiaire, et dont la principale fonction est d'assurer la cohésion de la section. Pour ce qui de la pose du matériel, Joe reste fidèle au poste, mais refuse de faire autre chose.
D'autre part le club Boum ne peut fonctionner sans volontaires, c'est à dire ceux qui ne font pas partie du staff mais acceptent d'aider au bon déroulement de la soirée : tenir le vestiaire, le bar, l'entrée, déplacer les tables et amener les enceintes au début, remettre les tables et ranger le matos à la fin.
Donc, si vous voulez faire partie du nouveau club Boum ou simplement aider à monter les soirées (et profiter des avantages qui en découlent), contactez le Bureau, Joe (Racinet) ou Teplan (Plantefol). Et RAPIDEMENT, afin d'organiser une soirée d'ici une ou deux semaines. En bref il y aura une boum (sans doute le 18 mai) s'il y a du monde pour s'en occuper.
Certains d'entre eux jouent le plus petit des luths d'Anatolie, le üçtelli, selon des techniques subtiles d'ornementation et de "micro-polyphonies".
Quelle est la pertinence de la notion de système musical dans ce contexte précis? Quelle représentation du temps musical sous-tend la rythmique "aksak" (boîteuse) omniprésente dans ces régions? Quels sont les contenus d'expression, réels ou imaginaires, de cette musique?
Jérôme Cler, ethnomusicologue, tentera de proposer quelques réponses à ces questions, en illustrant ses propos d'exemples musicaux sur des luths, saz et üçtelli, le Mardi 10 Mai à 20h30 en salla Dussane.
Si vous voulez figurer dans la nouvelle liste, passez le plus rapidement au bureau du COF.
Rendez-vous à 22h30 en salle M6, comme d'habitude.
Par ailleurs, il y aura une réunion d'information sur le thurnage général merrcredi 10/5 à 20h30 en salle des Résistants.
N'oubliez pas de rendre vos fiches de thurnage avant le 16 mai.
le 15 à 20h30 : concert du quatuor Alban Berg : Haydn, quatuor n°80 ; Schoenberg, trio à cordes ; Beethoven, quatuor n°14 (prix : 104F).
le 31 à 20h30 : concert de l'orchestre philharmonique de Vienne, dirigé par Seiji Ozawa : Berlioz, ouverture Waverley ; Mozart, symphonie n°41 ; Prokofiev : Roméo et Juliette, suite. (Prix : 180F).
Des places sont par ailleurs proposées pour le Ballet Frankfurt au théâtre du Châtelet du 19 au 21 juin, à moitié prix pour les étudiants (pensez-y dès maintenant afin d'être bien placés).
Contacter Olivier Glass par voie de casier ou au 43.29.44.09.
Après Drowning by numbers de Greenaway (la semaine dernière notre admiration éternelle à tous ceux qui sont venus malgré la concurrence déloyale de la salle TV), le ciné-club présente cette semaine Le Labyrinthe des Passions de Pedro Almodovar (1982). Ces deux films ont en commun d'être signés par deux fortes personnalités du cinéma européen, qui n'ont pas eu peur de jouer sur la crudité des images pour s'affirmer. Almodovar est devenu pour sa part une figure de proue de la modieva madrilène, et a représenté un peu vite la culture post-franquiste dans son ensemble. Aujourd'hui, en Espagne, d'autres cinéastes prennent de l'envergure, Almodovar n'est plus le cinéaste-à-la-mode qu'il a été, et on peut enfin voir Le Labyrinthe des Passions tel qu'en lui-même, comme une grande comédie baroque, au scénario délirant (la rencontre dans les milieux rock d'un fils d'empereur pourchassé en exil et de la fille d'un producteur d'autruches, pour aller vite...), bâtie sur un génie créatif propre aux moments de libération culturelle.
Rédacteurs en chefs : the Glass et Reno
Page produite automatiquement à partir du texte original. Toute faute d'orthographe est donc - a priori - dans le texte original.