BOcal numéro 160 du 15/6/95 au 22/6/95



Sommaire



Petits chats II : le retour

Et oui, le retour... mais le problème c'est plutôt qu'ils ne sont toujours pas partis ! Pourtant ils sont vraiment TRÈS MIGNONS.

alors n'hésitez plus, téléphonez-moi (45 81 70 22 / 43 29 53 38), écrivez-moi (casier Ulm), mailez-moi (roumier @horus.ens.fr), déshab... (euh, non, en fait ça va aller comme ça). Ou alors passez me voir (ch 317 au 3e Rataud, c'est une belle chambre avec une belle vue mais elle ne vaut sûrement pas 2 jokers), et je vous montrerai des photos de mes petits chats.

J'attends avec impatience vos réponses ! (et mes parents... je ne vous dis pas !...)

Anne Roumier.

PS: petite précision... ce sont des chats de sexe féminin (donc des chattes), et c'est vâââchement mieux que des vrais chats mâles lourdauds qui marquent leur territoire. A bon entendeur...


Réponses

La section E.N.S. du syndicat des agrégatifs de philosophie (option anglais) tient à faire connaître publiquement sa désapprobation méprisante et hilare de l'éloge de Bertrand Russell publié dans le dernier numéro du Bocal [NdlR : n°158]. Méprisante, parce qu'elle ne tolère pas qu'on affecte d'aimer sincèrement un tel auteur par pure provocation à l'égard des agrégatifs, qui sont obligés de se farcir les inanités de ce logicien en goguette. Hilare, parce qu'elle refuse de croire qu'on ose louer ce grand naïf d'avoir remis la philosophie dans le droit chemin, en en faisant "une entreprise sérieuse et noble de recherche de la vérité"(sic!). On se pose en effet des questions lorsqu'on lit, sous la plume du cher Bertrand (Russell, pas PdT !) des phrases comme "le monde est vraiment très déroutant et je n'y peux rien" (Philosophie de l'atomisme logique), des réflexions interminables sur le fait que "Scott est l'auteur de Waverley" ou sur la manière de distinguer 2 taches blanches. S'il faut indéniablement reconnaître à Russell un grand rôle dans l'histoire de la logique, on remarquera avec pitié qu'il est probablement le philosophe qui a le plus souvent changé d'avis au cours de sa carrière : Russell a soutenu toutes les thèses imaginables et a passé son temps à se réfuter lui-même (ce qui n'apparaîtra comme une qualité qu'aux sectateurs d'un certain président de la République récemment élu). Nous conseillons donc à Lord Bertrand Faré de "taire ce dont on ne peut parler", à la manière du plus connu des élèves de Russell, qui fit à bon droit subir à son maître (qui n'y comprit rien) ce que Spinoza inflige à Hegel d'après le trop peu connu J.-B. Pouy (demandez à la rédaction du Bocal un N.D.L.R. pour avoir des détails, je ne prendrai pas la responsabilité d'écrire des vulgarités dans ce journal de haute tenue). Concluons donc en adressant à Faré la réponse que le grand Schelling fit, à propos de Locke, à un admirateur importun de cet autre philosophe anglais au moins aussi bête que Russell (et qui sera au programme de l'agreg' de philo de l'an prochain ! C'est un complot !) : "Je méprise Russell".

Le gang des Spekülativ Philosophâstres

(le 4/06).

(Suite, le 8/06) Quelle heureuse maladresse et quelle stupéfiante prédiction n'avons nous pas faites en oubliant de donner l'article ci-dessus au Bocal en temps et en heure ! Nous nous donnions ainsi le plaisir de répondre à la récidive de Faré en citant tel quel cette fois, le mot de Schelling : "Je méprise Locke", Locke, "ce philosophe de dernier rang" comme a dit récemment Guy Lardreau en salle Dussane ! Locke, cet intellectuel organique de la bourgeoisie anglaise triomphante, thuriféraire bonhomme de la méprisable "Glorious Revolution" qui usurpe outrageusement le nom sublime de "révolution"; Locke, le ramollisseur de cerveau du siècle des Lumières, qui a tenu de lieu de philosophie (et de réfutation des plus grands métaphysiciens) à Voltaire (ce n'est pas les agrégatifs de lettres modernes qui vont me contredire, mais je ne voudrais pas que cet article soit attribué à une quelconque rancoeur liée aux vexations et aux privations que subissent les agrégatifs au cours de leur année carcérale). Bref, et pour en finir avec les épithètes, une fois de plus, on nous sert des tartines de pommade pour penseurs libéraux (je me souviens de quelquechose sur Hayek, il y a peut-être 2 ans, sans parler de Stuart Mill, "la clarté blessante" comme dit Nietzsche) dont les concepts ne sont que des aveux d'ignorance et des offrandes déposées sur l'autel du gros bon sens et de la rente foncière. Nous, platoniciens, trouvons plutôt ironique que Faré, au moment même où il fait l'éloge de la tolérance du bon John Bull' Locke, remarque de lui-même que cette tolérance s'applique inégalement aux papistes et aux athées ! Autant dire que, sous couvert de ce genre de tolérance, c'est la béatification des idées reçues d'un siècle ou d'une classe, qui triomphe contre ceux qui menacent réellement la sieste du dimanche après-midi commune aux papistes et aux libéraux.

Voilà donc un article de saine polémique, un peu long certes, mais qui se devait de briser le monopole de Faré et de son panthéon philodoxique ringard sur la rubrique philosophique du Bocal . Comme il l'explique si bien, il y a des limites à la tolérance. Sur ce, la section machin chouette des intempestifs de mystico-bazookerie métaphysique est dissoute. Sed de hoc satis, comme dit Spinoza.


Joyeux anniversaire

Un anniversaire, ça revient chaque année. Comme chaque année, c'est donc dans le Livre de l'Histoire que je vous propose de vous plonger quelques instants.

Six ans plus tard, je vous invite donc à commémorer la courageuse attitude de la France défendant les Droits de l'Homme contre la Chine communiste, en affectant de rompre ses relations commerciales avec elle, ou au moins de les suspendre, voire de les geler, ou même de les rendre plus discrètes, de s'excuser d'en avoir, ou encore de n'en plus parler aux Français, ou de laisser quelque peyrefidde académicien nous convaincre que nous seuls savons apprécier la liberté, et que pour leur bien, il faut en priver ceux qui ne le savent pas.

C'est à ses traditions que l'on connaît l'état véritable d'une nation. Mais en politique étrangère, je ne vois en France qu'une tradition antique de bêtise et de lâcheté, faite de reculades, dérobades et rodomontades, fièrement revendiquées avec un sourire d'imbécile heureux, tradition qui connut sa plus grande heure à Munich il y a moins d'une soixantaire d'années. Pour ne pas avoir à ressortir une citation d'alors, maintenant éculée, ce sont de paroles bicentenaires, prononcées par Benjamin Franklin, que je vous abreuverai: "ceux qui abandonnent des libertés essentielles pour une sécurité illusoire et éphémère ne méritent ni liberté, ni sécurité".

Nous aurions pu également commémorer la fermeté française au Koweit, en Somalie, au Rwanda, ou en Yougoslavie, en Algérie. Fermeté à admirer et soutenir jusqu'au bout les dictatures les plus sanglantes, pourvu qu'elles consentent à garder leurs désastres chez eux, et pourquoi pas de nourrir nos entreprises du sang de leur peuples. Fermeté à affecter de défendre des droits universels tout en considérant que le sang d'un de nos hommes vaut mille fois celui de ceux que nous prétendons protéger, mais que nous ne faisons que parquer.

Comme si la haine et la pauvreté connaissaient les frontières ! Voyez comme la misère des uns se répand chez les autres, sous la forme d'une marée de déshérités fuyant le malheur qui ravage leur pays! A moins de hérisser le monde de barbelés et de miradors, et de transformer chaque pays en camp de concentration dont nous serions les gardiens, nous ne saurions préserver indéfiniment pour nous un niveau de vie que nous volons au monde entier en encourageant les dictatures. Et même alors, notre prospérité ne tiendrait pas longtemps.

Cette prospérité est déjà condamnée, et c'est la manière de la perdre que nous devons choisir. Allons nous continuer à enfoncer notre tête dans le sable, jusqu'à ce que des désastres nous dévorent ? Allons nous vainement tenter de nous entourer de murailles, pour prolonger notre sécurité au prix de notre liberté ? Ou allons nous nous préparer à l'inévitable, et commencer à travailler à une nouvelle prospérité, aux abords plus modestes certes, mais qui sera d'autant plus sûre qu'elle sera partagée ?

Faré.


Objet trouvé,

une montre a été perdu (sic) lors de l'ernestitation (sic) de Zpeat, à l'AG du 07/06/95. La personne qui l'a perdu (sic) peut venir me voir pour la récupérer.

Renaud Hennino, ch 505.


Le nouveau Bureau

Tout sur les élections ici

Dans la joie et l'allégresse ont eu lieu les élections de la nouvelle équipe du COF. Sur 553 inscrits, 237 ont voté et se sont exprimés de la façon suivante:

=Présidence=

Olvier Glass :156 voix

Arezki Boudaoud : 71

blancs et nuls: 10

=Vice Présidence=

Vincent Belrose : 119

Renaud Hennino : 73

Stéphane Redoglia : 21

blancs et nuls : 14

=Trésorerie=

Claire Calmet : 152

Eric-Olivier Le Bigot : 73

blancs et nuls : 12

=Trésorerie-adjointe=

Alexis Evrard : 133

Hugues Randriambololona : 65

blancs et nuls : 39

=Secrétariat=

Marianne Govers : 174

Jean-Marie Lapeyre : 50

blancs ou nuls : 12

=Vice-secrétariat=

Mathieu Plantefol : 115

Laurent Marsal : 28

Laurent Heinrich : 76

blancs ou nuls : 16

Saluons la performance de Vincent Krakoviack qui n'était pas candidat, n'a pas voté pour lui et a bénéficié d'une voix, soit 0,45% des suffrages. Tous nos remerciements aussi à Philippe Béguin pour sa chaleureuse coopération qui a permis un bon déroulement des élections.

Béroul.


Evénement

Suite à la rencontre entre la Fédération Française des Joueurs de Baby-Foot et la Fédération Française des Spectateurs de Baby-Foot et de Flipper, un tournoi de football de table aura lieu à la K-FET. Si vous voulez y participer et surtout l'organiser, contactez le plus rapidement le Bureau.

Vincent (le vrai).


Nouvelles du front:

Yo Brothers et brotherettes, voici quelques nouvelles de la Commission des Finances (7/06) et de la Commission Grands Travaux (13/06) qui peuvent vous intéresser. Tout d'abord, augmentation du prix du ticket de pot à 20 fr. 70, à la rentrée (+3,57 %) et du loyer des thurnes qui passe à 1372 fr. (+3,94 %), sous réserve que ce soit voté au CA. Je rappelle qu'on est passé à la mensualisation qui nous donne la joie de payer un mois de plus.

Deuxio l'ENS s'étend et se modernise, donc le pavillon est condamné à plus ou moins brève échéance. Sa destruction pourrait intervenir dès le début de 1996. A la place, un superbe bâtiment (ââââââârtistique nous l'espérons) verra le jour, comportant entre autres fonctions des thurnes. Or l'architecture de ces thurnes n'est pas encore déterminée. Donc si certains parmi vous ont des remarques, des idées ou des réclamations à faire, qui puisse faire avancer le chmilblick, n'hésitez-pas à venir en parler à vos élus. Si on peut autant éviter aux futures générations de normaliens de copuler dans des clapiers à lapins, ça serait hachement plus cool pour eux.

Skids, élu CA.

PS: Je squatte le casier d'un certain Faucheux...


Conseil

Ne remettez pas à 8 mois ce que vous pouvez faire le jour même.

Krako.


"Excellent ! On la torture à merveille, c'était mon souhait."

Venez voir cela dans La Duchesse de Malfi. C'est au lycée Louis le Grand, les 16, 19 et 20 juin (vendredi, lundi et mardi) à 20h30.

Pour tous renseignements, vous pouvez contacter Aurélie Guillain au 45 89 95 96.


Action sociale, rectificatif

La réunion prévue le 15/06 aura lieu le 22/06, 20h15, au labo de sciences sociales, RdC du pavillon.


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Club fin & subtil, section K & B.


Scoop

Julien Jalon n'est pas totalement incompétent. Il a en effet assuré avec brio la couverture médiatique de la campagne électorale, en particulier avec des sondages d'une précision remarquable.


Le BOcal parait tous les Jeudis à 1100 exemplaires

Rédacteurs en chefs : Béroul, Farouk, Krako et Reno


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Julien.Jalon@ens.fr