Vous avez dit vacances ? Le grand chef partant pour les vacances de Toussaint, il jette les clefs sous la porte et me laisse seule face au BOcal, me disant serein, "c'est les vacances, il n'y aura presque rien à faire, je te fais entièrement confiance".En effet ce mercredi 1er novembre, tout est calme, les rues sont vides et un vent frais vient caresser nos joues rougies. Et pourtant il est là, face à moi, obsédant, fascinant, encore vide et blanc, le BOcal.
Avec ses nerfs rompus, les mains écorchées de ce corps marchent devant moi, des masses diaprées prennent forme peu à peu, et ce sont alors de véritables monstres qui surgissent , avec leur tête chauve et leurs yeux de vautour. Il y en a qui, récitant des incantations antiques, ont plusieurs visages enfouis sous des pilastres de cahier et vénèrent des pharaons qui n'ont que des jambes et des bras gauches; ici on voit un couple de poissons gigantesques, bouffis et visqueux qui se battent et se dévorent mutuellement, là sous l'ombre d'un bureau je me croyais à l'abri quand soudain, une horde de lutins m'entourent, tirent mes vêtements en tout sens en criant des chiffres insensés, "35x2=65". Rougeoyant de flammes, le BOcal ouvre tout à coup ses yeux. NON pas çà!! Halloween,
Mais le charme s'est éteint et la citrouille, cette fois, est réapparue quand le grand chef est revenu. Tant pis c'était bien d'être seule avec le BOcal, ce soir, je me serais bien amusé.
Ces activités reprendront d'une part avec une conférence de Didier Motchane, intitulée Que reste-t-il du socialisme ? ce mercredi 8 novembre à 20 heures 30 en salle Dussane. Il nous semble en effet utile de s'interroger sur ce qu'est devenue cette notion, qui fut au cours de ce siècle le but et l'espoir de toute la Gauche. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? L'échec du modèle soviétique, que les socialistes dont nous nous réclamons ont toujours dénoncé comme une caricature, est définitif. Ceux qui ont dit un peu vite que cet échec était leur triomphe et celui du socialisme démocratique défendu par les minoritaires du congrès de Tours semblent résignés à gérer le capitalisme pour le compte des capitalistes. Si le PS a finalement décidé de garder l'appellation "socialiste", il se garde bien de s'interroger sur ce qu'elle peut signifier aujourd'hui. On croit rêver quand on lit les textes sur la "transition au socialisme" qu'il publiait il y a seulement vingt ans. Que reste-t-il de tant d'espoirs et de combats ? Quelles leçons en tirer aujourd'hui pour le renouveau d'une Gauche fidèle à elle-même ? Didier Motchane est certainement l'un des mieux placés pour tenter de répondre à cette question. S'il n'est pas une "vedette médiatique", rang que notre société semble réserver aux Tapie et Le Pen, il a été associé à toute l'histoire de la Gauche de ces vingt-cinq dernières années, tout en en étant l'un des théoriciens les plus reconnus. Il a été l'un des artisans du congrès d'Épinay et de l'Union de la Gauche en 1972, a participé à l'élaboration du Projet socialiste pour la France des années quatre-vingt qui a donné la victoire à François Mitterrand et s'est montré, au cours de ces dernières années, l'un des analystes les plus lucides de la faillite de la Gauche au pouvoir.
D'autre part, nous vous annonçons la parution imminente de la huitième livraison de nos Cahiers, contenant entre autres des réflexions sur l'actualité de ces six derniers mois (présidentielles, Yougoslavie, essais nucléaires, Russie...) de larges extraits des conférences données l'an passé par J. P. Chevènement et A. Le Pors, les dernières nouvelles de notre groupe de réflexion Éthique et politique, tout cela pour dix francs seulement, disponible à la sortie du Pot ou en s'adressant à E. Lyasse, casier Ulm ou Jourdan ou J. Benoist.
Si cette liste vous allécha quand vous la lûtes, si vous n'êtes pas encore accaparés par des activités parallèles ou perpendiculaires, si vous êtes des TENORS ou des SOPRANOS ou même autre chose, on vous attend tous les jeudis de 20h15 à 22h dans la seule salle du rez-de-chaussée où il y a un piano, pas loin du pot, là où il est écrit "Cafétéria" sur la porte. Alors VENEZ ! Nous avons besoin de vos voix.
Pour toute information ou inscription contactez-moi par voie de casier (pour la visite de la prison joindre impérativement une photocopie recto-verso de la carte d'identité). Dépêchez vous, la première visite avait été annulée faute d'avoir collecté les photocopies suffisammant tôt!
Ce chef-d'oeuvre est disponible dans le fichier élèves de chacun des quatre Macs évolués de l'Infirmatique. (A quand la version réseau ?) Et, pour les réfractaires aux techniques modernes, je tiens, en le Themple (2° Rataud), quelques exemplaires sur papier du LAUTGUIDE.
Le LAUTGUIDE, c'est la vie !
Pour la SociétéSecrète®,
Il y aura des crayons, des pastels, de la gouache, et - je l'espère- du papier. Donc en principe n'apportez rien mais venez nombreux.
Pour cette rentrée, le pris spécial TETRODON a pu être remis à Jeanine Palacin qui malgré la bonne volonté des élèves, du club théâtre et de l'administration, trouve toujours le moyen -assez subtil- de tout gâter. Nous remercions tous la lauréate de son amabilité vis-à-vis des élèves en général, sa politesse et sa réserve toute naturelle. Si vous voulez en savoir davantage sur...- je vous le déconseille. Attendez du moins qu'elle obtienne le prochain PRIX ERNEST, ce qui ne saurait tarder.
Toi qui l'a mise sur ton bureau en te disant "je vais la rendre", prends ton courage à deux mains et glisse la dans le casier annuaire ! Toi qui a perdu ta fiche "et qui n'en a pas trouvé d'autre", prends n'importe quel papier ou demandes nous en une autre !
Nous espérons vous donner les fiches de confirmation la semaine prochaine. Sur celles-ci, vous vérifierez que nous avons correctement transcrit vos fiches et que le résultat vous plait. La date de remise des remarques sera impérative : passé le quinze novembre, nous ne corrigerons plus rien !
Enfin, pour ceux qui ne nous auront rien rendu du tout, nous mettrons seulement les renseignements minimum obtenus auprès de l'administration : nom, promo, année de scolarité.
Pour les nouveaux conscrits, l'abonnement commencera la semaine prochaine.
Les éventuels retardataires peuvent encore se manifester.
Vous pouvez y découvrir
Sinon, saluons le retour des deux tomes du Piège Malais de Conrad et celui du deuxième tome de Labyrinthes... et prions pour que ces retours soient encore nombreux. D'autres nouveautés ainsi que des recomplètements de collections "érodées" viendront prochainement.
Après une série de films, en début d'année, réalisés par des cinéastes héritiers, bien que de façon variée, de la mise en scène classique (hollywoodienne), le ciné-club vous propose pour cette rentrée La Notte, un film du réalisateur italien Michelangelo Antonioni.
Sorti au début des années 60, ce film fait partie, avec L'Aventura et L'Eclipse (que nous avions projeté l'année dernière), d'une bilogie qui bouleversa en son temps le monde (alors pas si petit que ça) des amoureux du cinéma.
On peut dire sans exagération qu'il y eut un avant et un après Antonioni : une modernité ( littéraire, artiste) s'installait pour longtemps comme pôle incontournable du cinéma occidental, et éveillait déjà ses premiéres passions.
Venez donc avec nous (re-)découvrir ce film, évidemment mardi prochain 7 novembre, en salle Dussane à 20h30.
Rédactrice en chef :provisoire pour cause de vacances du vrai chef : Cécile.
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