Le système de documents LaTeX fait intervenir un certain nombre d'outils qui pour le néophyte peuvent paraître abstrait, mais dont l'utilité se comprend très bien dès qu'on est familiarisé avec le schéma global. Voyons donc quel est ce schéma.
Voyons maintenant un petit récapitulatif des différents objets qui interviennent ici.
Ce sont les sources du document, ils contiennent sous forme de texte pur, lisible par n'importe-quelle machine, toutes les informations de mise en page et de sens. Ils peuvent être produits par n'importe-quel éditeur de texte.
C'est le format des documents mis en page par LaTeX, mais sous forme indémendante du support. Ils dépend encore fortement, par exemple, des polices installées sur la machine. Si le document .tex est le manuscrit, le fichier .dvi constitue les épreuves.
L'extension ps signifie PostScript. C'est un format de fichiers initialement destiné à l'impression sur les imprimantes haut de gamme. Il a depuis été largement adopté comme format pour des documents non interactifs totalement mis en page.
Ces fichiers sont des sous-produits de la composition d'un document. Le fichier .aux contient les informations nécessaires pour les références croisées et divers autres choses, le fichier .log contient un rapport de tout ce qu'a fait LaTeX. On trouve aussi un fichier .toc pour la table des matières, et divers autres. Quand la phase de rédaction est terminée, ces fichiers peuvent être détruits sans crainte.
LaTeX se charge de la composition, c'est à dire de la transformation d'un fichier .tex en un fichier .dvi. On appelle aussi cette opération la « compilation ».
XDVI, ou ses équivalents sous d'autres systèmes (Dviwin, Yap...) servent à afficher à l'écran un fichier .dvi de manière confortable.
Le rôle de DVIPS est de traduire un fichier .dvi en fichier PostScript, en y incorporant les éventuelles images, couleurs, ou autres.
Les imprimantes les plus chère^Wperformantes sont capables directement de comprendre les fichiers PostScript. L'utilitaire GhostView permet d'imprimer ces fichiers même sur des imprimantes plus communes, et également d'afficher les documents à l'écran.
Les fichiers .tex sont du texte pur, et peuvent être produits avec n'importe-quel éditeur de texte, même avec pico, le bloc-notes, ou les éditeurs intégrés dans les calculatrices graphiques comme la TI-92. Ceci permet donc une grande souplesse, mais n'est pas toujours confortable. Il existe des éditeurs qui offrent des fonctions spécifiques à LaTeX, comme mettre en couleur les commandes connues, signaler les fautes d'orthographe, ou encore insérer automatiquement les structures usuelles (couples \begin/\end...), et qui permettent d'accéder plus facilement aux autres composants du système (composition, affichage, impression).