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Revue de Presse Mai 2004

Le 4 juin : rencontre entre Jean-Paul II et George W. Bush

Jean-Paul II «dira au président américain George W. Bush qu'il fait erreur dans sa politique en Irak et au Proche Orient, lors de leur rencontre le 4 juin prochain, au Vatican», a affirmé jeudi le cardinal P. Laghi au Corriere della Sera. «Comment rester [en Irak] si les abus dont nous parlons se poursuivent? Les forces présentes en Irak (...) ne doivent pas être sous les ordres des États-Unis», a-t-il poursuivi. «On devrait organiser une présence multilatérale, non assujettie à qui a voulu et conduit la guerre.» Jean-Paul II avait envoyé Mgr Laghi à Washington pour tenter de convaincre le président Bush de renoncer.



«Il faut avant tout construire une compréhension culturelle de ce monde difficile pour nous, et je ne pense pas que mes amis américains l'aient fait. Bombarder les mosquées, entrer dans les villes saintes, mettre des femmes soldats en contact avec des hommes nus signalent une incompréhension du monde musulman que je qualifierais de surprenante [...] Il faut construire des ponts vers l'Islam, non pas creuser des fossés. Et il faudrait donner la priorité à la question israélo-palestinienne, qui est la première source de terrorisme.» «S'il y avait un moment difficile pour demander à rencontrer le pape, c'était bien celui là. Il a insisté, je crois qu'il a demandé deux fois, et il a modifié son agenda pour rendre cette rencontre possible», a souligné le Cardinal. Affaire à suivre le 4 juin.

L'Action des Chrétiens contre la Torture fête ses 30 ans.

Une délégation du Bureau international de la Fédération internationale de l'ACAT se rendra à Rome les 15 et 16 juin prochains. Patrick Byrne (Président), Sylvie Bukhari (chargée des interventions et des relations avec les organisations internationales) et Jean-Claude Huot (chargé de l'Europe et des relations avec les Églises) rencontreront divers responsables de l'Église catholique notamment ceux des Conseils pontificaux «Justice et paix», et pour l'unité des chrétiens.

En 2004, l'ACAT fêtera ses 30 ans. Des actions sont organisées tout au long de l'année sur le thème «Torturé, mon semblable, mon frère» et une rencontre internationale est prévue en décembre à l'UNESCO à Paris, précédée d'une célébration oecuménique à la Cathédrale Notre-Dame.

À l'approche du 26 juin, journée internationale de soutien aux victimes de la torture, la FIACAT a souhaité renforcer ses relations avec les responsables des Églises sur le plan international. Les 10 et 11 juin, elle rencontrera également à Genève le Secrétaire général du Conseil oecuménique des Églises, et la mission du Saint Siège auprès des Nations Unies.



Énième version de la circulaire sur la laïcité.

Un troisième projet de circulaire sur la laïcité a été élaboré la semaine dernière et le mot «couvre-chef» aurait disparu du texte, pour être remplacé par «tenue». Il était écrit auparavant qu'un élève «ne pouvait se prévaloir du caractère religieux qu'il attacherait au port d'un accessoire, par exemple pour refuser d'ôter un couvre-chef, là où il serait interdit dans les établissements». Parlant d'une «tenue» ou d'un «accessoire», la nouvelle version déclarerait qu'il est «interdit à un élève de se prévaloir du caractère religieux qu'il y attacherait, par exemple pour refuser de se conformer aux règles applicables à la tenue des élèves dans l'établissement». Une autre modification préciserait en cas de conflit que «les recteurs et les correspondants académiques sont en tant que de besoin les points de contact avec les tiers intéressés à la mise en oeuvre de la loi». L'expression «tiers intéressés» fait référence aux représentants des communautés religieuses. À loi simpliste, circulaire confuse.

La loi sur le handicap à l'Assemblée nationale.

Le projet de loi pour les personnes handicapées devrait être discuté à partir du premier Juin à l'Assemblée nationale. Rappelons qu'il pose le principe du droit, pour toute personne handicapée, d'obtenir compensation des conséquences de son handicap. Marie-Anne Montchamp, nouvelle Secrétaire d'État aux personnes handicapées, précise que ce point lui «paraît acquis» et que «ce droit à compensation ne doit pas être conditionné aux ressources de la personne».




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