Voici une traduction de ce passage:In der Mauerhöhle ein Andachtsbild der Mater dolorosa, Blumenkrüge davor.
Gretchen (steckt frische Blumen in die Krüge)
Ach, neige,
Du Schmerzenreiche,
Dein Antlitz gnädig meiner Not !
Das Schwert im Herzen,
Mit tausend Schmerzen
Blickst auf zu deines Sohnes Tod.
Zum Vater blickst du,
Und Seufzer schickst du
Hinauf um sein und deine Not.
Wer fühlet,
Wie wühlet
Der Schmerz hier im Gebein?
Was mein armes Herz hier banget,
Was es zittert, was verlanget,
Weisst nur du, nur du allein!
Wohin ich immer gehe,
Wie weh, wie weh, wie wehe
Wird mein Busen hier!
Ich bin, ach ! kaum alleine,
Ich wein, ich wein, ich weine,
Das Herz zerbricht in mir.
Die Scherben vor meinem Fenster
Betaut ich mit Tränen, ach!
Als ich am frühen Morgen
Dir diese Blumen brach.
Schien hell in meine Kammer
Die Sonne früh herauf,
Sass ich in allem Jammer
In meinem Bett schon auf;
Hilf! rette mich von Schmach und Tod!
Ach, neige,
Du Schmerzenreiche,
Dein Antlitz gnädig meiner Not!
Dans un creux du mur, une image de la mater dolorosa; des pots de fleurs devant.
Gretchen apportant des fleurs fraîches
Oh, incline, mère des douleurs, un visage compatissant vers ma détresse!
Le glaive dans le coeur, tu regardes avec mille angoisses la mort de ton fils!
Tes yeux se tournent vers le Père, et tes soupirs lui demandent de secourir votre détresse à tous deux!
Qui peut sentir,
Qui peut souffrir,
La douleur en mon sein?
L'inquiétude de mon pauvre coeur,
Ce qu'il craint, ce qu'il espère,
Toi, toi seule le sais!
Où que j'aille,
C'est, hélas, une amère, bien amère douleur, que je traîne avec moi!
A peine suis-je seule,
Que je pleure, je pleure, je pleure,
Et mon coeur se brise en mon sein!
Ces fleurs sont venues devant ma croisée, tous les jours
Je les arrosais de mes pleurs, hélas!
Ce matin je les ai cueillies pour te les apporter.
Le premier rayon du soleil dans ma chambre
Me trouve sur mon lit assise, toute à ma douleur!
Viens à mon aide! sauve-moi de la honte et de la mort!
Oh, incline, mère des douleurs, un visage compatissant vers ma détresse!
L'imploration à la Mère s'est faite cri vers le Père, et sous le regard de Marie, la pécheresse s'est tournée vers Dieu.Dein bin ich, Vater! Rette mich !
Ihr Engel! Ihr heiligen Scharen,
Lagert euch umher, mich zu bewahren !
Je t'appartiens, Père! Sauve-moi!
Anges, entourez-moi, protégez-moi de vos saintes armées!
(Paul Claudel, extrait de «Notre Dame auxiliatrice»)
« Il n'y a pas d'ami sûr pour un pauvre, s'il ne trouve un plus pauvre que lui.
C'est pourquoi, viens, ma soeur accablée, et regarde Marie. [...]
Quelle que soit l'injustice contre nous, et quelle que soit la misère,
Lorsque les enfants souffrent il est encore plus malheureux d'être la Mère.
Regarde Celle qui est là, sans plainte comme sans espérance,
Comme un pauvre qui trouve un plus pauvre et tous deux se regardent en silence. »
«Une petite fille , cette reine des Anges ! Et elle l'est restée, ne l'oublie pas ! [...] Les antiques démons familiers de l'homme, les terribles patriarches qui ont guidé les premiers pas d'Adam au seuil du monde maudit, la Ruse et l'Orgueil, tu les vois qui regardent de loin cette créature miraculeusement placée hors de leur atteinte, invulnérable et désarmée. Certes, notre pauvre espèce ne vaut pas cher, mais l'enfance émeut toujours ses entrailles, l'ignorance des petits lui fait baisser les yeux. Mais ce n'est que l'ignorance après tout. La Vierge était l'Innocence. Rends-toi compte de ce que nous sommes pour elle, nous autres, la race humaine ? Oh ! naturellement, elle déteste le péché, mais, enfin, elle n'a de lui nulle expérience, cette expérience qui n'a pas manqué aux plus grands saints, au saint d'Assise lui-même, tout séraphique qu'il est. Le regard de la Vierge est le seul regard vraiment enfantin, le seul vrai regard d'enfant, qui se soit jamais levé sur notre honte et notre malheur. Oui, mon petit, pour la bien prier, il faut sentir sur soi ce regard qui n'est pas tout à fait celui de l'indulgence --- car l'indulgence ne va pas sans quelque expérience amère --- mais de la tendre compassion, de la surprise douloureuse, d'on ne sait quel sentiment encore, inconcevable, inexprimable, qui la fait plus jeune que le péché, plus jeune que la race dont elle est issue, et bien que Mère par la grâce, Mère des grâces, la cadette du genre humain.»
«C'était aussi un visage d'enfant, ou de très jeune fille, sans aucun éclat. C'était le visage même de la tristesse, mais d'une tristesse que je ne connaissais pas, à laquelle je ne pouvais avoir nulle part, si proche de mon coeur, de mon misérable coeur d'homme, mais néanmoins inaccessible. Il n'est pas de tristesse sans amertume, et celle-là n'était que suavité, sans révolte, et celle-là n'était qu'acceptation. Elle faisait penser à je ne sais quelle grande nuit, douce, infinie. [...] Il a fallu jadis que Dieu voilât, par quelque prodige, cette tristesse virginale, car si aveugles et durs que soient les hommes, ils eussent reconnu à ce signe leur fille précieuse [...] ils lui eussent fait un rempart de leurs corps mortels.»