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Vivre à Montrouge





Hélène Duquennoy, Nathalie Ray et Anne Robadey

Oui, il est bon, il est doux pour des frères

de vivre ensemble et d'être unis1!


Montrouge, un site mythique

À quelques minutes à pieds de la porte d'Orléans, à une petite demi-heure de la rue d'Ulm aux heures de pointe des métros (par exemple pour aller aux Laudes à Ulm2...), après avoir traversé un joli petit square, admiré les jonquilles sur le bord du périph' ou les parterres fleuris de l'avenue3 Émile Boutroux4, vous arrivez en vue des célèbres «tours jumelles» de Montrouge.

Ne vous arrêtez pas à l'aspect extérieur de ces bâtiments, entrez vite et vous découvrirez un lieu de vie agréable et convivial: à chaque étage, une quinzaine de chambres5, autour d'une cuisine spacieuse et bien équipée6; l'essentiel du petit déjeuner est gracieusement fourni chaque matin : grands pains frais (plus convivial!), lait, beurre, berk-orange, café, chocolat et sucre. Pour pouvoir vivre convenablement, il faut tout de même quelques jetons pour profiter des laveries7. En plus de la salle info déjà existante, toutes les thurnes sont maintenant câblées et le rézo sera fonctionnel dès l'an prochain. Pour les inconditionnels, il y a également une salle télé et une salle piano8.




   
Les «tours jumelles» L'avenue Émile Boutroux





Toutes les commodités sont réunies dans un périmètre assez restreint: Monoprix à trois minutes et ouvert jusqu'à 22h, marché du jeudi et du dimanche à sept minutes, boulangeries à tire-larigo. Pour le ravitaillement spirituel, l'église Saint Jacques le Majeur est à deux pas ; pour les procurations9 et autres formalités administratives, le commissariat et la mairie ne sont pas loin. Par contre, le réparateur de vélo le plus proche est au milieu de l'avenue du Maine, à savoir loin quand il faut s'y rendre à pied avec un vélo à problèmeS10.

Une journée à Montrouge

Vers 7h15 environ, trois sonneries différentes sur deux étages11 : réveil, radio et lumière s'allument successivement. À 7h3012, tout le monde13 se réunit pour échanger les derniers ragots de l'aumônerie --- euh, pardon, pour chanter les Laudes. Tout est parfaitement réglé : qui fait quoi (selon la parité du jour), qu'est-ce-qu'on chante («La Samaritaine»14!)...

8h: petit déjeuner. C'est là que ça se corse15 !
Première étape: aller chercher le matériel nécessaire aux opérations :

«--- qui prend le chocolat16?

--- c'est toi qui a chanté le Benedictus, c'est toi qui t'y colle, et n'oublie pas le sucre! Tu prends un bol pour Nathalie17?

--- qui a les oranges?

--- il m'en reste une sur mon balcon!

--- bon, je vais chercher les autres sur le mien!»

Pendant ce temps, je fais chauffer de l'eau, sors le café, le lait et le beurre (quand j'y pense).
Deuxième étape: épluchage des oranges, très technique! Il faut enlever toute la peau blanche18. Mais c'est encore plus drôle quand il n'y a que deux oranges pour trois:

«--- mais tu m'en as donné un trop gros bout19! Tiens, reprends ça!

--- non, non, je partage avec toi...

--- mais t'as mal coupé, j'ai une moitié de quartier, ça ne se fait pas!»

On se retrouve donc avec plein de petits bouts d'orange (c'était bien la peine de faire attention en épluchant!)20.
Troisième étape (clé pour la suite des événements21...): préparation du chocolat pour Anne et Hélène.

Recette de cuisine (demander aux expertes si problème): Pendant ce temps-là, j'ai quasiment terminé mon café et mes tartines... sauf si je suis en train de raconter ma journée de la veille (et si on est un mardi et que j'ai pris le vélo le lundi, ça peut durer quelques temps, voire le temps de faire le chocolat!)




   
Et oui, Frédéric vient de temps en temps! Étape décisive : touillage spécial!




Quatrième étape : les tartines et la discussion passionnée sur des sujets divers et variés, ponctuée de nombreux fous-rires. Chacune apportant son miel ou sa confiture (Bonne-Maman, maison, à moins que ce ne soit bassine ou cocotte22 pour celles faites par la maman d'Anne), il faut bien faire son choix. À ce moment-là se prend aussi la décision de savoir quand nous allons sur Ulm pour renforcer les effectifs des Laudes...






Cinquième étape : vaisselle et parfois pique-nique pour Anne.

Pour la vaisselle, il faut la faire à l'eau bien chaude et surtout ne pas laisser de mousse sinon ça salit les torchons! Dans les moments de grande chance, il y a deux éponges au C1 et donc il y en a une qui a moins de produit vaisselle et avec laquelle on peut correctement nettoyer la table sans avoir de mousse partout23.

Pour le pique-nique d'Anne24, il faut bien entamer le pain communautaire, sortir différents ingrédients du frigo, tartiner le tout (non, pas le frigo!) et mettre dans la boîte pas-trop-haute-comme-ça-elle-rentre-dans-le-cartable2526-sans-faire-une-grosse-bosse.
J'ai malheureusement une triste nouvelle à vous annoncer: je ne peux pas raconter le petit-déjeuner pendant les vacances (à savoir chauffer le bon pain de campagne au four et tout et tout) car je n'y étais pas27!

Le reste de la journée est un peu plus calme étant donné qu'on reste rarement à Montrouge toute la journée. Mais le soir, une bonne soupe chaude est toujours la bienvenue2829. Une fois par semaine, c'est l'opération soupe-montrouge30. Au début de l'année, c'était chacune son tour, mais nous avons vite découvert que la corvée de pluche est beaucoup plus drôle à deux31! Diverses et variées, les soupes de Montrouge font le bonheur des petits et des grands32, et le grand divertissement des talas à la sortie de la messe («de quelle couleur, la soupe cette semaine?»), ainsi que de nos voisins de palier!

Venez à Montrouge

Là, sortez vos mouchoirs33: ça va devenir triste...

Les choses étant ce qu'elles sont, ne pouvant rien y changer et la prépa agreg de SVTU34 étant à Orsay, Hélène et Nathalie envisagent d'ouvrir une nouvelle annexe tala dans ce coin perdu, laissant du coup la pauvre Anne gérer toute seule l'annexe Montrouge, ce qui est une lourde tâche, convenez-en. Nous faisons donc appel à toutes les bonnes volontés pour venir collaborer avec elle à cette bonne oeuvre. Pour vous aider, nous proposons un jumelage des deux annexes, avec parrainage pour les nouveaux!

Les folles de Montrouge35












Oui, il est bon, il est doux pour des frères
    de vivre ensemble et d'être unis!
 
On dirait un baume précieux,
    un parfum sur la tête,
qui descend sur la barbe, la barbe d'Aaron,
   qui descend sur le bord de son vêtement.
 
On dirait la rosée de l'Hermon
    qui descend sur les collines de Sion.
C'est là que le Seigneur envoie la bénédiction,
    la vie pour toujours.


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