Aumônerie de l'École Normale Supérieure


Les responsables de l'aumônerie : les princes

Pour l'année 2023-2024, les princes et princesses à votre service sont :

Comment sont-ils arrivés jusqu'ici ?

Éric

Cher conscrit, sache que si me voilà à ton service, c’est sous la pression conjuguée des fans de Serge Dalens et de ceux de la Petite Sirène, qui exigeaient un prince Eric ! Ces motifs de pure forme ne m’empêchent pas d’être très heureux de consacrer cette année un peu de temps à notre aumônerie, dont j’ai beaucoup reçu depuis mon arrivée à l’école, il y a maintenant trois ans.

J’ai grandi dans une famille qui tâchait de mettre le Seigneur au centre de sa vie, et j’ai toujours eu un profond amour de l’Église qui, je l’espère, s’est affiné avec les années en un amour croissant de Dieu. C’est sur ce chemin que j’ai trouvé les Talas, leurs discussions postlaudales, leurs lundis théo et leurs conférences du jeudi. Ils m’ont appris – et continuent à m’apprendre – à ne pas me satisfaire d’une formation catéchétique finalement assez pauvre et d’habitudes de prière confortables, pour essayer de suivre le plus honnêtement possible le conseil d’Isaïe : « Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver, invoquez-le tant qu’il est proche » (Isaïe 55, 6).

Dans le civil, je suis au département d’Histoire, et j’ai passé en deuxième année un très beau semestre à Rome, en stage à l’ambassade de France auprès du Saint-Siège (on reste malgré tout un peu dans le thème) ; j’en suis revenu avec de merveilleux souvenirs de la Ville Éternelle, et une détestable propension à arriver en retard aux laudes. Que tu sois plutôt ouvrier de la dernière heure ou que tu aies déjà tout vu, cher conscrit, sois le bienvenu !


Inès

« Bien tard, je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle ». A défaut d’avoir eu le génie d’assembler ces mots, je puis les faire miens dans la mesure où c’est en « néophyte », cher conscrit, que j’ai la joie de me présenter à toi ! J’ai poussé la porte des « Talas » en septembre dernier, à mon arrivée à l'École, peu après mon entrée en catéchuménat, ma conversion au catholicisme remontant à mes années de classe préparatoire. J’ai été baptisée cette année, à Pâques. Il va sans dire que cette première expérience d’aumônerie fut aussi l’une de mes toutes premières expériences ecclésiales et un vrai chambardement spirituel. Je ne rêvais pas de trouver parmi les talas ce que j’y ai pourtant reçu : les amitiés les plus profondes ; un esprit de service et d’abnégation proprement surnaturel, que tous les talas semblent avoir en partage ; des frères et sœurs dans la foi dont la force d’âme et la maturité m’ont souvent fait mesurer à quel point je balbutiais moi-même sur ce vrai chemin de vie qu’est le Christ.

Entre autres activités, je m’apprête à entamer ma deuxième année de philosophie à l'École, après un an d’une «conscritude » rythmée par les laudes quotidiennes, les jeudis talas, les week-ends d’aumônerie, les discussions théologiques (plus ou moins absurdes) et les lectures de vies de saints (souvent plus nombreuses que les lectures imposées par les cours…). J’en garde le sentiment d’avoir grandi, beaucoup, très vite, le souvenir de fous rires épouvantables et de conversations décisives. Je serais bien en peine d’énumérer tout ce que je dois aux talas, tant la liste est longue : mais si je devais en résumer simplement l’essentiel, je dirais qu’ils sont pour moi la vivante incarnation de cette parole du Seigneur : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jn 13:35). Jamais dans aucun groupe, aucune association d’affinités, aucune communauté, je n’aurais pu vivre de cette vérité paradoxale, essentiellement chrétienne, selon laquelle chacun, en s’oubliant soi-même pour servir et aimer les autres, rayonne d’autant plus de sa lumière propre. C’est en tentant de rendre un peu de la charité reçue que je m’efforcerai de remplir mon service de princesse cette année. Cher conscrit, cher curieux, catholique convaincu ou étranger à la foi, quels que soient ton espoir et tes angoisses, il me tarde de faire ta connaissance !


Marc

Après trois années d’université pendant lesquelles j’ai eu du mal à trouver un bon lieu pour approfondir ma foi, j’ai découvert les talas en arrivant à l’ENS avec une grande joie. J’avais besoin d’une vie d’aumônerie riche et c’est exactement ce que j’ai pu y trouver : la vie de fraternité et de prière, ainsi que des enseignements de grande qualité m’ont porté tout au long de l’année, et le combo laudes/petit-déjeuner est le meilleur moyen de commencer sa journée. Maintenant c’est avec un grand plaisir que je me prépare à servir les talas en tant que prince.

Je suis élève en deuxième année au département de mathématiques et cette année je fais mon Master 2 à Dauphine. En dehors des cours, j’aime beaucoup lire, nager et suis passionné de musique de tous genres. Par contre cette année, j’ai vraiment hâte de te rencontrer, cher conscrit, et de me lancer à fond dans cette aumônerie géniale dans laquelle nous t’attendons avec impatience.


Catherine

Les voies du Seigneur ne sont pas toujours impénétrables mais elles peuvent à l’occasion être géographiquement intéressantes ! Ainsi donc, j’ai quitté la campagne de Chazelles (42, Loire rpz) et suis montée à Paris pour y faire une prépa littéraire, laquelle m’a menée deux ans plus tard dans une école dont j’ignorais jusqu’à l’existence une trentaine de mois avant d’y rentrer. Cette intégration en Lettres à l’ENS remonte aux lointaines années 2018.

Beaucoup de choses se sont passées depuis et il faut reconnaître que la rencontre avec les Talas n’a pas été des moindres. Il m’a fallu un peu de temps, conscrite, pour les approcher et les apprivoiser (également pour me laisser apprivoiser par ce drôle d’assemblage haut en couleurs, caractères et diversité d’univers !). Je peux bien vous confesser maintenant que certaines conversations portant longuement sur des philosophes et théologiens de moi inconnus avaient plutôt tendance à m’effrayer !

Mais il faut temps et patience pour s’apprivoiser (explique le Renard au pauvre petit prince qui croirait que tout arrive tout de suite dans la vie). J’ai énormément appris en venant à l’aumônerie, j’ai trouvé réponse à bon nombre de mes questions, j’ai beaucoup grandi, j’ai beaucoup vécu, j’ai beaucoup ri, j’ai découvert de nombreux chants, desserts et jeux et aussi qu’il n’était pas nécessaire d’être stupide pour croire en Dieu, j’ai beaucoup voyagé et ai noué des amitiés qui sont parmi les plus précieuses de mon existence. Bref, j’ai beaucoup reçu ! Et puisque l’on ne peut jamais donner que de ce que l’on a reçu, me voilà Princesse Tala en cette rentrée 2023 !

Il était question de chemins : il me faut aussi vous dire que les Talas sont venus me chercher pour ce service alors que j’étais perdue sur une île magnifique et terriblement compliquée des Caraïbes, l'incomparable Cuba où j’ai passé les deux dernières années de ma scolarité dans le cadre d’une mission avec l’association Points-Cœur. Il m’en reste encore une multitude de visages, des cris de vendeurs ambulants, des anecdotes marrantes et beaucoup de lumière. Il m’en reste surtout la certitude que le cœur s’élargit au fil des rencontres. Dans la joie donc de te rencontrer, je te souhaite une bonne rentrée !




Bref historique

Les deux "princes" et les deux "princesses" fixent avec l’aumônier les grandes lignes de l’année et coordonnent les activités. Leur titre un peu pompeux, légué par une tradition immémoriale, ne doit pas impressionner. Ils sont là pour servir, à l’instar des princes aperçus par l’auteur de l’Ecclésiaste dans l’Ancien Testament : "j’ai vu des princes marcher comme des serviteurs" (Qo 10,7).

Jadis, le Prince Tala était unique (parfois assisté par un vice- prince). Une tétrarchie a ensuite été instaurée, maintenue jusqu'à aujourd'hui avec des variations selon les années.

Qui étaient ces anciens princes? Pour le savoir, cliquez ici.


Site de l'aumônerie de l'ENS.
Dieu vous bénisse !