Qu’est-ce qu’être conseiller spirituel À l’École Normale supérieure ? Ce n’est pas être Aumônier DE l’École — l’institution n’en a pas — mais se rendre disponible auprès des étudiants et élèves talas qui le désirent : discussions à bâtons rompus des mardis Théo, balades existentielles au Luxembourg, conférences des jeudis… Accompagner la réflexion de talas très différents sur leur foi, les nourrir selon leurs besoins, c’est un art exigeant, et c’est passionnant !
Je suis né en 1979 à Briançon, mais ma famille est très implantée à Paris. Je dois beaucoup à deux enseignants hors pair : mon institutrice de CM1-CM2, à l’école du quartier, et mon professeur de Lettres en hypokhâgne-khâgne — ce dernier, guère homme de foi, a pourtant été à sa manière mon meilleur catéchiste.
Admis à l’ENS en 1999, j’ai découvert dans l’aviron un troisième sport de glisse, après la natation et le ski que je pratique toujours quand je le peux. Un semestre providentiel de relâche, avant le diagnostic d’un cancer qui a façonné mes deux premières années à l’École : le fidèle soutien de tous, et en particulier des talas, m’a permis de vivre ce temps paisiblement, en consacrant ma maîtrise à un tableau tardif de Botticelli, la Nativité mystique. Une fois remis j’ai appareillé pour un lectorat à Cambridge, prolongé par un PhD dédié à l’École de Valence (The Visual Liturgy. Altarpiece Painting and Valencian Culture 1442-1519, 2013). Ce furent des années décisives de mûrissement de ma foi, de découverte du service des pauvres, d’émerveillement devant la vivacité d’un catholicisme venu de toutes nations.
Je suis entré au Séminaire de Paris en 2007, deux semaines après avoir soutenu ma thèse. Envoyé à Rome en 2013 pour approfondir ma formation de théologie, ordonné en 2014, je suis revenu à Paris en 2015 avec une charge de vicaire en paroisse, d’adjoint de maison de séminaire, … et la mission de mener une nouvelle thèse, consacrée aux fondements chrétiens de l’art (Manifesté dans la chair, proclamé en images. Fonder l’art dans le Christ avec Nicée II et Balthasar, 2022). Aujourd’hui j’enseigne à la Faculté Notre-Dame (Collège des Bernardins), j’accompagne les commandes artistiques dans le sillage de la restauration de Notre-Dame de Paris et je suis le coordinateur du groupe de formation Even, à Saint-Germain-des-Prés.
Je crois à la suite de Péguy — qui n’a pas été tala ! — que Dieu « donnerait tout pour un beau regard d’homme libre » et je suis, auprès de vous, au service d’une telle liberté.
Père Maxime DEURBERGUE, prêtre de Paris
Ndlr: Si vous voulez en savoir plus sur nos anciens conseillers spirituels, vous pouvez retrouver leurs informations ici