1
C'est de l'indonésien ; c'est le début d'une histoire que l'on raconte parfois en Indonésie au début d'une homélie.
2
Il paraît qu'il existe une théorie psychanalytique, développée par Victor Frankl, basée sur l'idée que pour que le patient guérisse, il faut que sa vie prenne un sens (logothérapie) ; comme je n'ai aucun idée plus précise de ce dont il s'agit, je me contente de le signaler, au cas où quelqu'un aurait envie d'aller y faire un tour.
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Mt 11 28.
4
Saint François Xavier, Pour la gloire de Dieu, CERF, p. 25 ; Epistolae Sancti Francisci Xaverii 20.
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S'il se trouve que ces concours sont déjà passés, on peut trouver des questions alternatives : «Serais-je prêt à démissionner de mon poste ? À partir à l'étranger ?» Ou, pourquoi pas, «À devenir prêtre ou religieuse, à élever un enfant handicapé ?» Non pas : «Vais-je le faire ?» mais «Y serais-je prêt ?».
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Les Pythagoriciens concevaient le monde comme une harmonie fondée sur le Nombre : le livre de la nature s'écrit en langage mathématique. La perfection absolue, c'est le fameux Nombre d'Or.
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Au sens le plus large du terme : être animé ou inanimé, abstraction, action...
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Ce terme est essentiel puisqu'il fait le lien entre toute la réflexion d'ordre poétique qui régit le traité et les conséquences théologiques.
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Ce terme joue un rôle important dans la pensée augustinienne, comme nous le verrons infra.
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Constitué uniquement de longues
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Cette notation musicale n'est bien sûr pas de Saint Augustin : j'y ai recours afin de mieux saisir ce qui est en jeu.
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Constitué uniquement de brèves
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En tant qu'ils décomposent le temps, pour ce que peut en percevoir l'homme.
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On reprochera qu'il manque le feu : mais la voûte céleste dans la conception antique est l'éther, et ce dernier est conçu comme un feu.
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1839--1910.
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promotion 1858.
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Chouette.
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Au contraire de nos estimables amis chartistes dont l'école est née de la Restauration dans sa phase ultra-royaliste (1822), l'École normale dite depuis 1843 supérieure est une fondation de la Convention se situant dans la continuité de la Révolution Française. Bien qu'il y ait toujours eu tout et son contraire parmi ses élèves, c'est un fait que l'École est de dominante libérale sous la Restauration, républicaine sous la monarchie de Juillet et le Second Empire, socialiste sous la iiiième République, dreyfusarde en 1898 sous l'impulsion du bibliothécaire Lucien Herr et de l'élève Charles Péguy, communiste après 1945, maoïste dans les années 1960, etc ; quant à la suite elle est laissée à l'observation (et à l'initiative) de ses élèves actuels.
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1862--1865.
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Qui était alors autrement mieux fréquenté que depuis 1977.
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Le cas n'est pas sans en rappeler un autre. En 1778, Voltaire, de retour triomphalement à Paris après 28 ans d'absence, est reçu franc-maçon en présence de Benjamin Franklin, déiste comme lui. Peu de jours plus tard, il accepte de recevoir un prêtre et se voit administrer les derniers sacrements. Il décède le 28 mai. Rappelons par ailleurs que jusqu'en 1877, l'admission dans la franc-maçonnerie française exige préalablement de professer la foi en Dieu et en l'immortalité de l'âme. La vénérable institution n'a jamais été le simple club d'athées auquel certains ont cru devoir la réduire.
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C. G. Jung, le célèbre disciple rebelle de S. Freud, se montrera intéressé par la méthode d'entretien développée par l'abbé Huvelin, et son doigté psychologique. Voir à ce sujet le texte instructif centré sur l'épisode de la conversion de Littré C. G. Jung and abbé Huvelin, www.gaps.co.uk/Huvelin.PDF.
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Il n'est pas certain en effet que Littré ait été encore conscient au moment où sa femme le baptisa in articulo mortis. L'abbé Huvelin était quant à lui absent à ce moment. La Libre Pensée s'en tiendra jusqu'à nos jours à la thèse d'une sordide captation d'âme du mourant par sa femme et --- bien sûr --- par l'Église, non sans négliger la part d'interrogations et d'évolution intérieure de l'homme au cours de ses derniers mois, ainsi que l'honnêteté foncière du Père Huvelin, qui n'aurait jamais accepté de baptiser quiconque en traître, et qui dira que n'ayant pas la foi personnelle, Littré l'agnostique s'était toujours refusé à mépriser la religion chrétienne, qu'il tenait en haut respect. À ce titre, on peut toujours penser avec sa fille que son baptême était dans la logique de ses derniers mois. Le reste appartient à Dieu seul.

Il est vrai aussi que les pressions sur tel mourant illustre ont existé à l'époque, quand tous les coups paraissaient permis à cette époque d'intransigeance ultramontaine, de certitudes positivistes triomphalistes et de rudes affrontements verbaux. Les prodromes et les conclusions de Vatican II, dans un contexte d'apaisement global, n'avaient pas encore remis au jour les notions de tolérance et de respect des convictions du prochain, que l'abbé Huvelin savait sans nul doute mettre en oeuvre, se fiant avant tout à la grâce divine.
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1863
1
Ce n'est pas moi qui ai inventé ce qui suit, j'en serais bien incapable : il s'agit d'une mixture à partir des conférences de M. de Franceschi à l'EPHE et du livre de Bruno Neveu, L'erreur et son juge. Remarques sur les censures doctrinales à l'époque moderne, Naples, 1993. Suit une vaste fresque qui fourmille d'erreurs ou, comment de l'Incarnation du Verbe, on en est arrivé à l'infaillibilité du pontife romain.
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Jn 1 1.
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Jn 1 14.
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Mt 10.
5
Mt 28 19--20.
6
Ac 2.
7
Aux matines du commun des Apôtres est chantée comme antienne «La parole de vérité retentit dans le monde entier (...).»
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Dernièrement, il m'a été recommandé le bouillon de pommes de pin rôties.
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Ac 6 4.
10
Ac 15 7.
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Ep 4.
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1 Co 1 10--16.
13
1 Jn 2 19.
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Réponse des laudes des saints docteurs.
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Cf. à ce propos les catéchèses de saint Augustin.
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Non, je ne vous fais pas l'injure de croire que vous ignorez ce texte, mais il est si bien...
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Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : saint Damase I ne crée pas l'idée de la primauté de Rome, le prestige de saint Pierre est tel que cette primauté est reconnue dès le i er siècle, mais ce qui est nouveau, c'est qu'il l'exprime de façon nettement juridique, au lieu de se fonder sur la seule tradition apostolique.
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À vrai dire, ce n'est pas franchement nouveau, même au Moyen-Âge. Mgr Gaucher n'est pas remonté jusque-là, mais les apôtres, dont le réflexe premier est de refuser de croire les femmes premières revenues du tombeau vide, ont dû pareillement les soupçonner d'être quelque peu exaltées... «Mais ces propos leur parurent délirants et ils ne les croyaient pas». (Mc 16 11)
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Ce point peut être discuté : il ne manque pas d'écrits et d'études sur les femmes cathares, dont nul ne mettra en doute la force de conviction et le courage allant jusqu'au martyre. Mais enfin si l'on en reste au nombre de «théologiennes» (mais y en avait-il beaucoup au iiième siècle ?) il est sûr que peu ont glissé dans cette hérésie.

Rappelons que le catharisme, héritier du manichéisme et de la Gnose antiques, pose que le monde corporel est le produit d'un principe mauvais, et qu'il condamne la reproduction.
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La définition est de Jean-Paul II dans une encyclique de 1992. Rappelons s'il en était besoin que Thérèse est patronne des missionnaires !
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Nous soulignons.
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Thérèse ajoute qu'elle déclinerait cependant la joie du sacerdoce, mais par pure humilité devant ce qu'il représente, et à l'exemple de St François d'Assise. A aucun moment de ce long et célèbre texte elle ne fait la moindre mention de sa féminité ni ne semble penser qu'il y ait là obstacle.
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Les femmes prêtres sont actuellement plus de deux milles, un cinquième du clergé anglican, et la moitié des candidats à la prêtrise. Vingt-et-un pour cent d'entre elles ont la charge complète d'une paroisse, et trente-et-un pour cent secondent des prêtres en paroisse. L'Église d'Angleterre laissant le choix aux paroisses, seulement six pour cent refusent leur ministère, chiffre trop peu significatif pour désigner autre chose qu'un combat d'arrière-garde. À propos par ailleurs des quelques femmes pasteurs, un très beau téléfilm situé en 1960 est passé début décembre sur la troisième chaîne : Marie-Christine Barrault y jouait une pasteur d'âge mûr soudain confrontée à la découverte de la guerre d'Algérie, et sauvant par charité, au péril de sa liberté, une jeune Algérienne jadis torturée.
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Redere Caesari quod Caesaris : «La Résistance existe, donc elle est possible», disait dès 1941 l'ex-séminariste et fondateur de mouvement Philippe Viannay. Ou comme quoi tout simplement, répéter que quelque chose est impossible, même avec tous les meilleurs arguments du monde, c'est la meilleure façon d'être sûr qu'elle le demeurera toujours --- comme si du reste quelque chose pouvait être impossible à Dieu.
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Et que certains nous épargnent de grâce de fuir le débat, comme c'est trop classique, en ressortant le traditionnel «argument» faisant du schisme anglican le simple produit du divorce d'Henry VIII, réductionnisme à peine moins risible que la réduction du catholicisme à un simple «papisme» aveugle. L'anglicanisme subsiste cinq siècle après, a été et demeure pour beaucoup d'Anglais un constituant de leur identité nationale, c'est bien qu'il répondait à des données autrement plus profondes que l'événement contingent et nullement dénué de sérieux (risque de reprise des guerres civile du xvième siècle en l'absence d'héritier royal) qui lui a donné naissance.
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Thérèse de Lisieux a elle aussi particulièrement aimé Marie-Madeleine, et s'est montré sensible à ce terme d'apôtre des apôtres. Ce que Mgr Gaucher a rappelé en son commentaire de l'Histoire d'une âme.
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À ce sujet, rien ne sert d'objecter le rôle d'influence de nombreuses femmes dans l'histoire de l'Église, de la grande Catherine de Sienne ramenant la papauté d'Avignon à Rome (1378) à la sulfureuse mère Pascalina, égérie et conseillère officieuse de Pie XII. À titre de comparaison, maintes femmes ont joué un rôle considérable dans l'histoire de la France, de Clotilde et Jeanne d'Arc aux femmes de la Révolution, de la Commune et de la Résistance en passant par maintes régentes, épouses ou maîtresses des rois. Il n'en reste pas moins que toutes demeurent civilement mineures jusqu'aux lendemains de la dernière guerre voire au-delà, votent fort tardivement ou qu'aucune femme par exemple n'a jamais été chef de l'État en son nom propre.
11
édition Albin Michel, oct. 2005.
Biographies comparées de Hannah Arendt (1906--1975), sainte Edith Stein (1891--1942) et Simone Weil (1909--1943).
12
Parmi elles, l'attribution à Caton l'Ancien du vers fameux de Lucain sur Caton d'Utique (p. 210), le socialiste protestant André Philip et le catholique Ph. Viannay devenus une seule et même personnes dans la Résistance (p. 250), le pogrom de la Nuit de Cristal situé en janvier 1938 au lieu du 9 novembre (p. 174), l'affirmation qu'Edith Stein aurait récité le Pater en vieil allemand sur la voie de sa conversion quand elle l'a seulement étudié dans sa jeunesse, sans nul sentiment religieux dira-t-elle dans Vie d'une famille juive, le caractère apocryphe de la phrase «mon judaïsme pâlit». Également, même avec la meilleure volonté du monde, on ne voit pas comment Edith Stein devenue carmélite pourrait «continuer à accompagner sa mère à la synagogue», ni d'ailleurs en aucun autre lieu !! Enfin et beaucoup plus grave, cette citation qui lui est prêtée au lendemain de la Nuit de Cristal, selon laquelle s'accomplit la malédiction que son peuple a appelé sur lui-même, et qui est (heureusement) apocryphe.
13
Voir la p. 56.
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Par exemple elle part se battre avec l'Espagne républicaine à l'été 1936, mais est finalement favorable à la non-intervention ; hostile aux fascismes mais longtemps trop ultra-pacifiste pour ne pas redouter que le Front Populaire et la résistance aux exigences hitlériennes n'amènent la guerre, refusant le réarmement, croyant au moment de l'Anschluss et de Munich aux négociations avec Hitler, et se limitant quant à la chute du régime à des voeux pieux sur une évolution intérieure de l'Allemagne. Elle est par ailleurs remarquable de projets fantastiques, comme lorsqu'elle conçoit un parachutage d'armes et de troupes sur Prague traîtreusement annexée (en demandant à y participer !) ou qu'elle désire peu avant sa disparition être parachutée en France occupée.
15
L'auteur résume ainsi, p. 211 : pour S. Weil, on retrouve à Rome comme à Berlin (et chez les Hébreux) «le même esprit antijuridique, antiphilosophique, antireligieux, la même inhumanité, la même cruauté, la même perfidie ... et les mêmes méthodes : racisme, nationalisme, affirmation de la supériorité de la race.»
1
Centre de Recherche pour l'ÉtuDe et l'Observation des Conditions de vie.
Voir http://www.credoc.fr/
2
Si, si, une enquête du CREDOC monte que c'est encore le couple mère-fille qui est en cuisine.
3
cf. le compte-rendu de la rencontre nationale CGE dans le prochain Sénevé!!!
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Et combien de fois avez-vous expliqué à  votre grand-mère le fonctionnement de son magnétoscope?
5
Vous pouvez retrouver le discours de M. Rochefort sur www.ssf-fr.fr; de meêm que le txte de l'intervention de Christophe Théobald sur «La foi au Christ : transmettre l'intransmissible ?»
1
Le 22 novembre pour être précis.
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Sainte Cécile est la patronne des musiciens, car elle aimait beaucoup chanter. Certaines oeuvres au Moyen-Âge passaient pour être de sa composition. Le récit de sa passion, qui date du vième siècle, raconte qu'elle chantait dans son coeur au jour de ses noces, alors que retentissaient les instruments de musique.
3
Sainte Cécile a vécu à la fin du iiiième siècle après Jésus-Christ, quelque temps avant que l'Empire Romain devienne chrétien. Elle a même connu une grande période de persécutions, dont elle sera victime.
4
Sainte Cécile meurt parce qu'elle est chrétienne : elle devait épouser un païen qu'elle réussit à convertir au soir des noces. De fait, le mariage ne sera pas consommé puisqu'un ange veille sur la virginité de la jeune fille, et elle tient à ce que son époux voie l'ange, ce qui n'est possible que s'il se convertit. Elle parvient ainsi à le convaincre et il reçoit le baptême. Mais avant que le mariage ne soit consommé, le futur époux est dénoncé et exécuté peu avant Sainte Cécile.
5
Sainte Cécile a été condamnée à la décapitation : les récits médiévaux rapportaient qu'elle a agonisé trois jours, le bourreau n'ayant réussi qu'à la blesser.