1
À quelques jours près... comme quoi il fallait sortir vite ce monstrueux Sénevé!
1
[NDLR] Rescrit : Ordonnance, décret du roi ou de l'empereur.
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[NDLR] Cancel, ou chancel : lat. cancellus «barreau», ballustrade, cf. article d'Irène.
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Sacrosanctum concilium.
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Proposition à nuancer: voici le point 36 de SC in extenso : L'usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins. Toutefois, soit dans la messe, soit dans l'administration des sacrements, soit dans les autres parties de la liturgie, l'emploi de la langue du pays peut être souvent très utile pour le peuple; on pourra donc lui accorder une plus large place, surtout dans les lectures et les monitions, dans un certain nombre de prières et de chants, conformément aux normes qui sont établies sur cette matière dans les chapitres suivants, pour chaque cas. Ces normes étant observées, il revient à l'autorité ecclésiastique qui a compétence sur le territoire, mentionnée à l'article 22 (même, le cas échéant, après avoir délibéré avec les évêques des régions limitrophes de même langue), de statuer si on emploie la langue du pays et de quelle façon, en faisant agréer, c'est-à-dire ratifier, ses actes par le Siège apostolique. La traduction du texte latin dans la langue du pays, à employer dans la liturgie, doit être approuvée par l'autorité ecclésiastique ayant compétence sur le territoire, dont il est question ci-dessus.
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[NDLR] Indult : privilège accordé par le Pape en dérogation du droit commun.
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Avec un merci tout spécial à mon relecteur.
1
[NDLR] La recherche de la référence exacte n'a réussi qu'à nous mener à l'article de Jean Spiri, dont la référence est donnée en bibliographie... tout le monde n'a apparemment pas la même Bible!
2
[NDLR] Debir: petit sanctuaire situé au fond du Temple de Jérusalem, aussi appelé «Saint des Saints».
3
[NDLR] Synaxe: d'un mot grec signifiant «assemblée religieuse», organisée par les premiers chrétiens.
4
[NDLR] Comme tout le monde a pu le remarquer...
5
[NDLR] Absidiole : petite chapelle en demi-cercle d'une abside.
1
Je dois l'essentiel de ce propos à la section III « La prière des Heures » réalisée par Aimé Georges Martimort, L'Église en prière, introduction à la liturgie, t. iv: «La liturgie et le temps», Desclée, Nouvelle Edition, 1983, p. 169-291.
2
De Reynal, Théologie de la liturgie des Heures, Paris, Beauchesne, 1978, p. 155.
3
De Reynal, op. cit., p. 187.
4
[NDLR] En fait, il n'y a que trois prières par jour (y compris pour les frères).
5
Ibid. p. 228.
6
Ibid. p. 242.
7
De Reynal, op. cit.
8
Martimort, op. cit., p. 242.
9
Ibid. p. 31.
10
Ibid. p. 41.
1
Ci-dessous abrégées par SC et LG respectivement.
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L'Esprit de la liturgie.
3
C'est ce qui distingue le sacrifice chrétien du sacrifice voulu pour lui-même des religions naturelles.
4
[NDLR] Monition : avertissement, instruction, conseil.
5
La sainteté des participants est en retour nécessaire pour une liturgie authentique, voir SC 11.
6
L'expression est de dom Guéranger.
7
Ainsi par exemple la procession rappelle la Grande entrée du Christ à Jérusalem.
8
Voir à ce sujet Romano Guardini, L'essence du christianisme.
9
Cette imitation d'un modèle divino-humain serait illusoire si elle n'était pas participation.
10
Notion qu'on trouve déjà chez Origène, dans ses homélies sur le Lévitique.
11
Les réflexions sur le temps du Christ en rapport à notre temps s'inscrivent dans le cadre de la «Théologie de l'histoire» d'Hans Urs von Balthasar.
12
Les deux premières coexistant éternellement comme modes internes de la charité; temporellement la foi du Christ signifie qu'il discerne derrière toute vérité son Donateur, restant ouvert à toute révélation possible de Dieu, et l'espérance est le mode analogue d'accueil de l'événement.
13
Signalons que, pour Balthasar, la présence eucharistique de l'Éternel est, en face cachée mais non moins réelle, du même mode que la présence du Ressuscité dans les quarante jours qui précédèrent l'Ascension.
14
Vous aurez reconnu une paraphrase de la pensée de Maurice Zundel.
15
Cf. Jean-Paul II, Lettre apostolique Salvifici doloris, 24.
16
Patrice de la Tour du Pin, Hymne de l'office des lectures du jeudi I.
17
Expressions utilisées par SC 48 et, avant, par Pie XII dans Mediator Dei.
18
Voir, à ce sujet, La Messe de Romano Guardini, insistant notamment sur le recueillement, avant et pendant la messe, ainsi que sur le silence.
19
Sur cette unité entre liturgie de la parole et liturgie eucharistique, voir Jean-Rémi Lanavère, «L'incarnation du Verbe dans la liturgie de la messe», in Sénevé «Le Verbe», Carême 2002.
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[NDLR] LG, 11.
21
Inversement, «il existe un lien très étroit et organique entre le renouveau de la liturgie et le renouveau de toute la vie de l'Église», disait Jean-Paul II, in Dominicae cenae, 24 février 1980.
22
In Initiation à la liturgie romaine, Ad Solem, 2003.
23
Charles Baudelaire, «Correspondances», Les Fleurs du mal.
24
Rappelons que, pour saint Thomas, même si elle est non démonstrative, il existe une théologie symbolique.
25
Cette analyse, comme celle du nihilisme et de la démythologisation, est tirée de Geneviève Trainar, Transfigurer le temps : Nihilisme, symbolisme et liturgie, Ad Solem 2003. Pour elle, une autre crise de la foi et de la liturgie est l'intériorisation dans la conscience du chrétien des attaques du monde contre sa foi et son Église.
26
Voir à ce sujet Romano Guardini, Les signes sacrés. Ainsi de la porte symbolisant l'entrée dans une autre réalité, ou l'orientation (vers l'est), signifiant l'espérance de la Parousie.
27
GS, p. 31.
28
Qui, entre autres conceptions négatives, était d'un antidévotionnalisme exacerbé, privant ainsi la piété liturgique de son principal aliment (à l'époque).
29
Pour Geneviève Trainar, le grégorien est une métaphore de cette inscription de l'éternel dans le temporel, car sa mélodie est déployée dans le temps un accord modal principiel.
30
La mission du Christ implique en effet deux perspectives chronologiques : le Christ assume le passé en l'accomplissant, dans un rapport proleptique avec l'avenir (qu'il s'agisse de Son Heure ou de Sa Parousie), cf. Patrice de la Tour du Pin, Lettre à propos de «théopoésie».
31
Pour le rôle du corps dans la liturgie, par ses différentes postures et les cinq sens, voir Les signes sacrés, de Romano Guardini, ou Gitton.
32
Sur ce rapport au temps, notamment en tant qu'opposé au temps de l'activiste, voir «Laissez-moi en paix», in Sénevé «La Paix», Ascension 2002.
33
Éloi Leclerc.
34
Voir notamment David Martin, Two Critiques of Spontaneity, et les autres travaux du même type cités dans la partie centrale du livre d'Aidan Nichols, Liturgie et modernité, Ad Solem.
35
Hoon, The integrity of Worship, cité par Nichols.
36
Notons que cet eschaton n'est pas un utopisme désincarné ni un téléologisme plus ou moins hégélien, qui confondrait par exemple le Royaume de Dieu avec l'avènement d'une chrétienté.
37
Jean-Paul II, Lettre apostolique Novo millenio ineunte, paragraphe 57.
38
Pour les positions magistérielles et une description du débat entre traditionnalistes, adeptes du «nouveau rite» et bi-ritualistes, voir Geneviève Esquier, La liturgie selon Vatican II, François-Xavier de Guibert, 2003, à laquelle je vous renvoie pour une exposition concrète des changements de la réforme, et une description de leurs effets spirituels, ainsi qu'à «Enquête sur l'``Esprit de la liturgie''», Hors série de l'Homme Nouveau, et à M. Gitton, Initiation à la nouvelle liturgie romaine.
39
Voir à ce sujet l'article du Père Jean-Robert Armogathe, «Tradition et innovation : la dynamique chrétienne», in Sénevé «La Tradition», Pâques 2003.
40
Cf. l'excellent article de P.L., «Tradition et Fragilité», in Sénevé «La Tradition», Pâques 2003. [NDLR] Également dans le Sénevé de rentrée 2003.
41
La célébration de la foi, du Cardinal Ratzinger, est éclairant à ce propos de «momification du missel». Il y montre également comment les traditionnalistes et les progressistes procèdent d'une logique commune.
42
L'expression est d'Aidan Nichols.
43
Expression utilisée par Pie V pour justifier l'introduction de son missel normatif, et reprise par Jean-Paul II dans Vicesimus Quintus Annus pour qualifier la restauration liturgique conciliaire.
44
Le recours à la juste pluralité des rites dans ce contexte est donc fallacieux.
45
C'est la position normative de la Congrégation pour le culte divin dans son document du 3 juillet 1999.
46
Notons que le Cardinal Ratzinger, s'il déplore certaines orientations actuelles de l'Ordo, ne vise pas les principes réformateurs de Sacrosanctum Concilium mais bien la façon dont la réforme du missel s'en est inspiré. Voir à ce sujet Aidan Nichols, op.cit.
47
Owen Chadwick, The Reformation.
48
Cf. Ecclesia de Eucharistia vivit, encyclique du pape Jean-Paul II.
49
Comme l'a dit le Cardinal Schönborn lors d'une intervention à Paris en mars 2000.
50
Par l'approfondissement et l'amélioration de l'expression des mystères du Christ (Gaudium et Spes, 58).
51
Lettre apostolique Vicesimus Quintus Annus, de Jean-Paul II, paragraphe 10, et voir SC 22.
52
Titre d'un livre de frère Roger, rappellant Origène : «La vie en continuel accord avec le divin Logos n'est pas une fête partielle mais la fête intégrale et ininterrompue.»
1
Rien n'est plus à la mode que la confusion entre exégèse et herméneutique. Or en toute rigueur l'exégèse pourrait (ou aurait pu) tout aussi bien fonder une lecture «analytique» (anachr.) du texte, comme, par exemple, celle que l'Aquinate propose de l'Épître aux Hébreux.
2
Cet usage du mot et, par conséquent, cette conception de la science exégétique, sont loin d'être admis par tous. Mais quand on fait confiance au Christ, il n'y a pas à trembler.
3
Les questions d'attribution (qui a écrit quoi) ne seront pas évoquées directement ici. J'appelle donc «Jean», par commodité, l'individu générique auteur de l'Apocalypse qui nous a été transmise sous un tel nom.
4
Évidemment il s'agit là d'une conception exigeante. Mais un savoir dont on est incapable de rendre raison peut-il réellement encore être une science, et ne pas déchoir au simple statut d'opinion vraie?
5
Pour les lectures analytiques, je ne sais trop que penser, puisqu'il ne s'agit pas de dégager un sens plus ou moins latent, mais de peser des arguments. Il est vrai que ce type de lectures, malgré tous les efforts des thomistes post-wittgensteiniens en ce sens, ne fait pas encore beaucoup d'adeptes sur le continent. Affaire à suivre.
6
Vous l'aurez deviné, c'est peut-être très ingénieux --- je vous passe les détails de calcul --- mais ça ne me convainc pas vraiment...
7
[NDLR] Parénétique: qui a rapport à la parénèse, à la morale. Terme peu usité, dixit l'Académie...
8
Je sais bien que cet argumentaire est un peu rébarbatif pour ceux qui ne font pas l'effort d'aller vérifier les références, et acceptent tout cela comme des arguments d'autorité; pour les autres, ce jeu de piste intellectuel est assez amusant. Seul celui qui fait l'effort de s'élever à la science sait le plaisir qu'elle peut procurer. De toutes manières, l'ennui apparent que suscite une théorie est un critère acceptable de sa validité, c'est bien connu...
9
P. Prigent donne ici pour étayer sa thèse quantité de références précises à des textes rabbiniques.
10
Tous les textes sont groupés dans: Staerle D. W., Altjüdische liturgische Gebete, Kleine Texte 58, Berlin, 1930.
1
[NDLR] C'est bizarre, mais c'est de l'indo-européen, alors... Et l'astérisque, c'est pour montrer que c'est un mot dont on n'est pas sûr, si j'ai bien compris.
2
[NDLR] Ce coup-ci, la petite étoile, c'est pour montrer le néologisme.
1
C'est parti pour les notes de bas de pages. Juste pour vous signaler que si ce sujet vous passionne, l'article que je synthétise allègrement ici est tiré de la sympathique Nouvelle revue de droit français et étranger, Paris, 1912, et a pour titre « Recherches historiques sur quelques rites nuptiaux» (écrit par Émile Chénon). C'est là, en H. L. d 42 a 8°, que vous trouverez les références des sources auquel il est fait allusion ici.
2
« Pas une cicatrice ou un signe visible... Avoir été aimé si profondément te donne à jamais une protection contre les autres, même lorsque la personne qui a manifesté cet amour n'est plus là. Cet amour reste présent dans ta chair.» Harrius Potter et Philosophi lapis, p. 240, J. K. Rowlings, 1997, trad. P. Needham, 2003.
3
Les Gaulois et les Bretons le portaient au troisième doigt, sans doute de la main droite, considéré à Rome comme impudique...
4
[NDLR biologiste] Toutes les veines allant au coeur...
5
«Elle est affreuse, mais elle a trois millions de dot, ou, si vous voulez, de dommages et intérêts.» (Robert de Flers et Gaston Cavaillet)
6
http://www.eleves.ens.fr/aumonerie/seneve/toussaint98/baptiste.html

[NDLR] et cf. article d'Emmanuel.
7
Engendrer est une métaphore.
8
Si vous avez besoin de lire cette note, c'est que vous n'avez pas vu le film susnommé.
1
François-André Isambert, Rite et efficacité symbolique, éditions du Cerf, 1979.
2
Jean Séguy, sociologue des religions des années 1970.
3
Erving Goffman, sociologue interactionniste, explore, dans son étude Les rites d'interaction, la théâtralisation des comportements quotidiens et des relations sociales.
4
[NDN] Il s'agit plus exactement de milieux pro-vie, surtout quand, comme ici, il s'agit de soigner ce qu'on appelle le syndrome post-abortif. Certaines associations françaises (Agapé, Stabat) s'occupent également de femmes ayant des problèmes psychologiques suite à un avortement (voir à ce sujet Cathelineau P. de, Les lendemains douloureux de l'avortement).
5
Ph. et C. Timmel, Pourquoi nous fiancer, éd. des Béatitudes, 1994.
6
[NDN] Même si je n'ai pas lu ce livre, sa thèse me paraît ici déformée, d'où la reformulation suivante. Le terme «re-virginisation» n'est évidement pas à prendre au sens physique du terme : il s'agit donc de le prendre au sens spirituel. La période d'abstinence évoquée ici n'est pas une pénitence, suite au sacrement de Réconciliation, pour «racheter» la perte de la virginité, comme cela semble être suggéré ici, mais plutôt un moyen nécessaire de redécouverte de la chasteté, au sens le plus large (et le plus juste, cf. article de Sébastien dans le Sénevé précédent) du terme. Les fiançailles étant une période de découverte de l'autre (et de soi) dans sa profondeur avant un engagement définitif, l'Église considère comme souhaitable qu'elles soient vécues dans l'abstinence, ce qui permet d'une part un dialogue plus profond et d'autre part la recherche d'autres moyens d'expression de sa tendresse que l'union sexuelle, nécessaires même une fois mariés!
7
John L. Austin, Quand dire c'est faire, éditions du Seuil, 1970.
8
Dans son missel, Pélican assoiffé indique que le diamant a pour destin de refléter la lueur des «cierges d'une première messe, enchâssé qu'il sera dans le calice d'un de tes fils prêtres» (cité par Baptiste Coulmont, mémoire de DEA).
1
[NDLR] Cf. sa photo page suivante.
2
[NDLR] Choral : chant religieux destiné à être chanté en choeur dans les églises protestantes.
1
[NDLR] Centon : pièce littéraire ou musicale faite de morceaux empruntés, pot-pourri.
2
Menéndez y Pelayo est une des grandes figures de l'Université espagnole (il obtint la chaire de littérature à Madrid à 21 ans !). Il est l'un des chefs de ce qu'on nomme «la génération de '98» (1898 : la perte de Cuba marque la fin de l'Empire, l'Espagne se réduisant à n'être qu'une province européenne sous-développée).
3
Témoignage du chirurgien José Luis Barros, qui vivait avec Buñuel à Madrid, dans le Catalogue Buñuel, exposition du centenaire à Beaubourg.
4
Publié en annexe des Entretiens de Luis Buñuel avec Max Aub, tr. fr. 1984, Paris, Belfond.