Le sacrement de pénitence, à en juger par les interventions récentes de l'Église, n'est pas le plus aimé des Chrétiens: pourquoi, sinon, en rappeler si souvent la nécessité régulière? Il est vrai que, dans sa forme, il peut ne pas être avenant: coupé de sa source, il peut n'être que déballage ou complaisance en des détails peu reluisants. Mais replacé dans l'économie divine, dans l'explicitation en Christ de la miséricorde du Père, comment s'en détourner? Comment concilier autrement la colère divine, la justice de Dieu et sa miséricorde: le peuple, son peuple, n'a cessé de rompre l'Alliance. Mais le pardon divin prend une forme plus explicite avec l'Incarnation de son Verbe1 et l'institution des sacrements de la Nouvelle Alliance. L'Église a varié dans la compréhension de la forme de ce sacrement, bien plus que dans celle de son sens. Et sans doute faut-il lire le message du Pape pour la Journée mondiale de la paix comme un indice des possibilités de lecture pour notre temps. Entre exégèse et théologie historique et sacramentelle, se glissent quelques notes plus littéraires et personnelles.

Deux genres poétiques bien différents encadrent ces articles: la première voix a la vigueur de celles qui crièrent dans le désert; la seconde, le silence et l'attention du veilleur qui guette l'aurore.

S'approcher du pardon ne peut que conduire à tourner son regard vers celui qui est l'expression de la miséricorde du Père, le Verbe
2 fait chair pour notre salut, vers l'Esprit qui tourne nos coeurs vers lui, vers le Père dont il restaure en nous l'image.

Matthieu Cassin et Nathalie Ray

Le Pardon



Talassades






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