«Pour qu'ils soient un ! »
Et voilà que ce
Sénevé parle de divisions. De prises de position,
de schismes, de guerres de religion, qui ont marqué et marquent encore
l'histoire de la chrétienté. La tunique sans couture de l'Église fondée par
Jésus Christ semble déchirée, loin d'une unité originelle d'ailleurs
fortement idéalisée : les Évangiles eux-mêmes rapportent des disputes pas
toujours glorieuses entre les apôtres...
Il y est aussi question de diversité. La diversité n'est-elle pas une
source de richesses incomparables et la condition de l'annonce de la
Parole à l'humanité tout entière, pour que tous reconnaissent un seul et
même Sauveur ?
Ce
Sénevé parle enfin, et surtout, d'unité. Non pas
d'une union qui juxtaposerait les différences ou les nivellerait, mais
d'une unité à conquérir ou à reconquérir à travers et par-delà les
divisions. Depuis les initiatives locales jusqu'au dialogue oecuménique
le plus officiel, c'est là notre vocation toute particulière --- unique ---
de chrétiens : marcher toujours plus avant vers l'unité, qui n'est pas la
nôtre propre, celle que nous voudrons faire, mais qui est Jésus Christ,
mort et ressuscité pour nous, que nous sommes appelés à annoncer.
Si Jésus, au soir de la Cène, a prié pour que nous soyons un, c'est bien
parce que l'unité est difficile ; mais puisqu'il prie pour nous et avec
nous, alors nous sommes appelés à retrouver et approfondir en lui notre
unité. Portons-la dans nos prières en ce temps de préparation à la
célébration de la mort et de la Résurrection du Christ.