NDLR : le très beau livre Les
miracles de sainte Thérèse, écrit à partir du procès en canonisation de
la carmélite, montre bien en quoi cette certitude était fondée.
NDLR : Il s'agit d'une traduction libre de l'auteur, conforme à
celle de la traduction française de la Bible du roi Jacques (1611). La Bible de
Jérusalem traduit plutôt : «La constance produit une vertu éprouvée, la vertu
éprouvée l'espérance. Et l'espérance ne déçoit point.»
Cf. Mt 11, 28-30. «Venez à moi, vous
tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous
procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes
disciples, car je suis doux et humble de coeur, et vous
trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter et mon
fardeau léger».
Grand théologien,
annonciateur de Vatican II, résistant, capturé fin juillet 1944, lors de la
destruction
du maquis, auprès des blessés de la grotte de la Luire, et fusillé par les
occupants au
polygone de Grenoble.
La catégorie la plus maltraitée des déportés
politiques,
à faire disparaître «dans la nuit et le brouillard»-- termes que les
néo-païens nazis
empruntent au chant d'Albérich, le nain maléfique de L'Or du Rhin de
Wagner.
Supérieure des religieuses de N. D. de Compassion, sur la
colline de Fourvière à Lyon,
mère Élisabeth se consacre aux mineures délinquantes et... à l'archéologie sur
le terrain
du couvent. Juste parmi les Nations, son couvent héberge aussi armes et archives
pour la
Résistance. Elle est arrêtée en 1944 et déportée comme «grande criminelle de
guerre». Son procès en béatification est en cours. Élisabeth "Lisa" Pilenko, Mère Marie Skortsov (1891--1945) est une jeune poète
russe
brillante, une des premières femmes étudiantes de théologie dans l'empire des
tsars, et
une militante dont perce l'attachement au sacrifice du Christ mort pour les
pauvres, «les
brigands, les femmes adultères et les publicains». Révolutionnaire, menchevik
en 1917,
élue maire de sa ville en février 1918, elle fuit la répression bolchevik et
gagne Paris.
Mère de famille, deux fois divorcée, définitivement convertie et entrée en
religion en
1932, elle fait en 1940 de l'église orthodoxe du 77, rue de Lourmel un foyer de
résistance
et d'accueil de dizaines de persécutés, rédige un poème contre l'obligation de
l'étoile
jaune et connaît l'arrestation puis la déportation en avril 1943. En février
2004, «sainte
Marie de Paris» a été canonisée par le patriarcat de Constantinople, ainsi que
le père
Dimitri Klépinine qui l'assistait rue de Lourmel.
Relire par exemple le Cantique du
prêtre Zacharie, in Luc, 1, 68-79, qui chante la joie de la vie juive (et
spécifiquement la vie des prêtres du Temple) illuminée par la venue du Messie.NDLR : Si vous venez aux laudes, vous n'avez pas besoin de relire, vous
connaissez par coeur.
Actes, 15. «Qu'on leur écrive
simplement de s'abstenir des souillures des idoles, de la fornication, de la
chair étouffée et du sang.», dit Jacques en conclusion.
C'est paradoxal... Flavius Josèphe, traître pendant la guerre
et adopté par l'empereur romain a été considéré par les Juifs comme un traître
et son oeuvre a été oubliée par leur communauté... jusqu'au XIXième siècle.
Ce sont les chrétiens qui l'ont recopiée et transmise jusqu'à nos jours.
Actes,
21, 21-26. Osty, dans sa traduction, parle de «générosité
condescendante». Générosité peut-être, mais en quoi Paul, qui ensuite
échappe de peu au lynchage, peut-il être «condescendant» ?
Hérésie qui dit que Dieu
(malgré Ses promesses) aurait substitué l'Église au peuple juif déicide. Idée
très ancrée dans les mentalités chrétiennes, mais fausse, blasphématoire et
faite d'anachronismes, voir la suite.
Définition peu commune de «catholique», trouvée dans le
beau livre de Mgr Jean-Marie Lustiger, La promesse. Si quelqu'un l'a vue
ailleurs, qu'il me fasse signe...
Histoire Auguste, Vie d'Hadrien, 14,
2 : «Les Juifs aussi, dans leur furie, entamèrent une guerre, car on leur
avait défendu de mutiler leurs parties génitales». Cette loi (interdiction
de la «castration») est dans le Digeste.
Selon Dion Cassius, Histoire Romaine, 69, 12, 1, c'est
la construction d'un temple païen sur les ruines du Temple qui est la cause, et
non la conséquence, de la révolte.
Il y a beaucoup de
«sans doute» dans cet article, j'en suis désolé : c'est le sort des
peuples martyrs que de ne pas laisser beaucoup de traces, c'est l'ambition des
massacreurs que d'effacer la mémoire de leurs victimes. Que ce soit pour les
Juifs du IIième siècle ou pour les martyrs chrétiens, nous en sommes réduits à
de rares traces écrites.
Remarquons que cette «crise apocalyptique»
n'a chronologiquement rien à voir avec la prédication de Jésus, le vrai
Messie et Libérateur. Contrairement à l'opinion commune, les faux Messies
guerriers et les grandes révoltes apparaissent une génération plus tard.
Exemple : à la mort
du Messie, le rideau du Sanctuaire se déchire. On commente : «ben ça
prouve que y a plus personne derrière, Dieu est chez nous, pas chez les
Juifs». Comment justifier cette idée de la fin de la shekkina
divine (métaphore de la fin du judaïsme, devenu aussi vide et creux que le
Sanctuaire), alors que les Apôtres, après la Résurrection, vont prier au
Temple. Pourquoi y aller s'il est vide ? Pour prier qui ? Et si le rideau
ne se déchirait pas par vacuité, mais par trop-plein ? La Présence qui
réside dans le Temple a libéré une telle énergie qu'elle déborde, crève le
rideau et se répand dans toute la ville et jusqu'au bout de
l'univers. Cette énergie est la Miséricorde, le Salut offert en Jésus
crucifié, elle vient consacrer Sion et la Terre. Désormais, même les
marmites de Jérusalem seront marquées «consacré au Seigneur» et
l'Esprit est répandu sur toute chair.
On
voit l'anachronisme qui sous-tend l'erreur : l'Église est alors définie
comme composée naturellement et seulement de païens, ce qui correspond à la
situation de fait du IVième siècle, et non au plan de Dieu ou à l'époque
de saint Jean.
Le
parti d'Étienne Tshisekedi, opposant historique à Mobutu, n'ayant pas
participé à la guerre civile, n'a pas de poste dans la transition. Les chefs
des deux grandes milices armées par les occupants étrangers, RDC-Goma et
MLC, occupent deux des 4 fauteuils de vice-présidents, alors que beaucoup les
verraient plutôt occuper un box d'accusé au Tribunal Pénal de La Haye.
Sans bilan
fixe, faute d'enquêtes ensuite, évidemment. On estime quelques dizaines ou
centaines de milliers de morts directement assassinés. Plus ceux qui s'en sont
allés mourir de faim dans la forêt vierge pour échapper au massacre. À
Tingi-Tingi, il faut aussi compter les gens des villages alentour qui ont
été massacrés avec les réfugiés...
Pour un décryptage de
la rhétorique de guerre qui a permis de perpétrer une telle guerre dans
l'indifférence générale, voir, de moi-même, une page sur le site
d'Enfants de Kinshasa : www.eleves.ens.fr/home/dauphant, page Info Congo.